NOUVELLES DU COE: Bulletin d information du COE avril 2000 numero 2

Table des matières
Les églises bien placées pour parler de la
prolifération des armes


Mr Olara A. Otunnu
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, M. Olara A. Otunnu, s’est félicité de la coopération du COE et de son engagement en faveur des droits des enfants touchés par la guerre. Il s’est entretenu avec des membres de l’équipe "Relations internationales" du COE à New York en mars, pendant la première réunion du comité préparatoire à la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, qui aura lieu en 2001.
Ce témoignage de reconnaissance s’inscrit dans un climat d’inquiétude de plus en plus vive de la part de la communauté internationale devant la prolifération des armes légères qui sont cause d’atteintes gratuites à la vie humaine, aux biens des gens et à l’ordre social. Dans le compte rendu qu’il a présenté le 1er octobre 1999 à l’Assemblée générale des Nations Unies sur la "protection des enfants touchés par les conflits armés", le représentant spécial avait déjà souligné l’importance qu’il y avait à nouer des relations actives et à rechercher un cadre de coopération avec le COE.

Avant la conférence de 2001, le COE prévoit une série de réunions régionales et sous-régionales. On a souligné que les Eglises sont bien placées pour réclamer les mesures sociales, économiques et politiques qui s’imposent afin de freiner la demande d’armes légères et la dépendance qu’elles engendrent chez les individus et dans la collectivité. C’est pourquoi le COE encourage vivement ses Eglises membres à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire cesser la prolifération de ces armes.


Le Bureau "Europe orientale"
du COE

Le Bureau "Europe orientale" du COE a vu sa situation se consolider. Chargé de la coopération dans le secteur des programmes en Géorgie, Russie, Bélarus et Ukraine pour le compte du COE, ce bureau est désormais officiellement dirigé par M. Miroslaw Matrenczyk, qui travaille comme consultant pour le COE depuis 1994 et qui est maintenant un collaborateur permanent du Conseil.

Ce bureau, basé en Pologne, a été créé pour coordonner et assurer la mise en oeuvre des activités du Conseil oecuménique dans la CEI, à l’exception de celles relevant des secours d’urgence. Il a pour mission d’aider les Eglises de la région à élaborer à l’intention des communautés une réponse diaconale efficace qui permette de faire face aux besoins sociaux en développant les infrastructures sociales, en formant du personnel local et en organisant les projets en réseaux.

Contact: Bureau "Europe orientale", COE
ul. Antoniuk Fabryczny 13
PL - 15-762 Bialystok
Tél. :++ 48 85 653 60 06
Fax : ++ 48 85 654 37 47

Nairobi: un jalon dans l’histoire du mouvement oecuménique

"Je vois la même communauté de but et de volonté que celle qui anime la Ligue arabe, une communauté de but et de volonté qui nous permette de nous réunir en tant qu’organes distincts et même en tant que nations africaines distinctes afin de tisser des liens qui nous aideront à trouver nos propres solutions," a déclaré le pasteur Both Reath Luang du Soudan, membre du Comité général de la CETA, à la séance d’ouverture de la rencontre de Nairobi, Kenya, le lundi 20 mars.

Les délégués attendaient beaucoup de cette réunion officielle commune qui, pour la première fois dans l’histoire du mouvement oecuménique, a réuni pendant deux jours les membres africains du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises (COE) et les membres du Comité général de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA).

Cette réunion intervient à un moment crucial de l’histoire du continent africain. Dès le premier jour, dans son discours liminaire, la présidente du COE Agnes Abuom en a souligné l’à-propos. Brossant un tableau réaliste des défis lancés à l’Afrique, elle a indiqué que 189 millions d’Africains souffraient de malnutrition et 20 millions étaient déracinés. Le SIDA fait peser une menace grave sur la vie des habitants du continent. Chaque semaine, il tue 500 personnes au Kenya et 700 au Zimbabwe.

"Il est alarmant de constater que des millions de personnes meurent dans un monde qui regorge de richesses", a-t-elle fait remarquer, tout en demandant: "Comment nous unir pour déjouer le piège mortel de la pauvreté?" Pour Agnes Abuom, le système économique mondial est "injuste". "Il suce les gens jusqu’ à la moelle... [et] engendre le racisme."

La cinquantaine de délégués présents se sont ensuite livrés à un examen critique du rôle qu’ils jouent. "Pouvons-nous prétendre être la source d’inspiration du seul mouvement oecuménique?" a demandé le président de l’Eglise presbytérienne du Rwanda, le pasteur André Karamaga, dans son discours.


Groupe de participants à la réunion COE-CETA à Nairobi. De gauche à droite: le pasteur Julius S. Nelson Jr de l’Eglise méthodiste unie du Libéria, membre du Comité général de la CETA; Luis Samakumbi de l’Eglise évangélique congrégationaliste d’Angola, membre du Comité général de la CETA; Esther M. Edu-Yao de l ’Eglise évangélique presbytérienne du Ghana, membre du Comité central du COE; et Perline Rasafitrimo, presbytérienne de Madagascar, membre du Comité général de la CETA.
Les délégués des deux organisations oecuméniques sont bien décidés à relever les défis. S’étant fermement engagés à collaborer étroitement dans l’avenir, ils ont repéré quatre secteurs de coopération: la justice économique et la bonne gestion des affaires publiques ; le règlement des conflits, l’édification de la paix et la réconciliation ; la santé et l’éducation ; la spiritualité, l’identité et l’unité. Dans tous ces domaines, ils ont souligné l’importance de la communication et de l’information.

"Si j’en juge par cette expérience, il nous faut intensifier nos échanges et exploiter les synergies qu’ils engendrent", a conclu Luis Samakumbi d’Angola, jeune membre du Comité général de la CETA et du Comité central du COE. "J’aime les résolutions qu’on a prises à cette conférence parce qu’elles ne sont pas très ‘coûteuses’ sur le plan financier. Diffuser de l’information, par exemple, est une manière simple de donner à nos concitoyens les moyens d’agir de façon autonome."


En mémoire de Mgr Romero

Le 24 mars 1980, il y a vingt ans, Mgr Oscar Arnulfo Romero, archevêque de San Salvador, mourait assassiné alors qu’il célébrait la messe dans un hôpital devant des patients atteints du cancer. Des milliers de fidèles à travers le monde s’associent à leurs soeurs et frères du Salvador pour se souvenir de l’archevêque assassiné.

Dans le message adressé au peuple salvadorien pour commémorer la mort de Mgr Romero, le secrétaire général du COE, Konrad Raiser, écrit ceci : "Puisse le témoignage que Mgr Oscar Arnulfo Romero a payé de sa vie continuer de guider l’Eglise et le peuple du Salvador dans leurs efforts pour vaincre la violence et avancer vers un nouvel ordre social fondé sur la justice et la paix."

Un nouveau secrétaire général par intérim pour le CPR

Le Conseil protestant du Rwanda (CPR) a désormais un secrétaire général par intérim. Le pasteur Richard Murigande a en effet été détaché auprès du CPR en réponse à un appel adressé au COE par les responsables des Eglises membres de l’organisme rwandais.

Depuis le génocide de 1994, la situation du Rwanda préoccupe vivement le COE. C’est par engagement vis-à-vis des Eglises du pays et de l’ oecuménisme dans la région que le secrétaire général du COE a accédé à cette demande et décidé le détachement de M. Murigande. Pour une période d’une année (janvier-déc. 2000), celui-ci consacrera 80 pour cent de son temps au CPR et 20 pour cent au COE.

Avant cette affectation, Richard Murigande a été, de 1987 à 1988, secrétaire du COE chargé des réfugiés africains avant d’occuper pendant onze ans (1988-1999) le poste de secrétaire régional à l’Afrique à la Commission d’entraide et de service des Eglises et d’aide aux réfugiés (CESEAR).


Le ministère de guérison et le sida

Plus de trente pays d’Afrique et d’Amérique latine bénéficient du programme de sensibilisation au VIH/SIDA élaboré par le COE. Des éducateurs locaux spécialisés utilisent une documentation qui mêle perspectives médicales et perspectives théologiques afin d’inciter ceux qui occupent des positions influentes et agissent sur l’opinion à aborder le problème dans un esprit positif, sans tabous ni jugements.

Ce programme est une extension d’un projet pilote lancé récemment au Zimbabwe et en Inde à cause de la prévalence du SIDA dans ces pays. Selon des estimations de 1997 de l’ONUSIDA et de l’OMS, au Zimbabwe, plus de 25 pour cent des adultes, soit 1,4 million de personnes sur une population de 11 millions, ont contracté le virus. En Inde, c’est 0,8 pour cent des adultes, soit 4,1 millions de personnes sur une population de 960 millions, qui sont infectés.

Huit représentants de ces deux pays ont adapté le matériel pédagogique qu’ils ont utilisé pour former les éducateurs des Eglises, des hôpitaux rattachés aux Eglises et des bureaux sanitaires des organisations religieuses. Ces éducateurs ont ensuite organisé des programmes de sensibilisation dans leurs propres communautés. Les responsables du programme de sensibilisation au VIH/SIDA espèrent voir s’organiser six ateliers au niveau régional et 84 au niveau local dans les douze mois.

C’est par le canal de réseaux comme l’Association of Christian Lay Centres in Africa (Association des centres chrétiens laïcs d’Afrique) et le Conseil des Eglises d’Amérique latine (CEAL) en Amérique latine que la plupart du travail se fait.

Le COE travaille aussi en partenariat avec MAP International (Programme d’aide médicale), avec l’ONUSIDA et avec de grands établissements de formation et collèges théologiques en Afrique orientale et australe pour que la sensibilisation au VIH/SIDA figure dans leurs programmes d’enseignement, et que les pasteurs et les agents laïques soient préparés à aider les communautés locales à répondre à la pandémie du SIDA. Pour Manoj Kurian, membre du personnel de l’équipe "Mission et évangélisation" au COE : "Ce que l’on cherche, c’est à aider les Eglises à renouer avec le ministère de guérison".

Le travail sur le VIH/SIDA n’est qu’une des nombreuses initiatives du COE en faveur de la santé. Le Conseil s’occupe en effet de dispenser une éducation sanitaire aux agents sanitaires et aux communautés, de promouvoir les soins de santé primaires, de favoriser les relations entre les agents sanitaires des Eglises et les autres institutions, et enfin de militer pour une répartition plus équitable des ressources médicales.

Le document d’étude, Face au SIDA - L’action des Eglises(1998) et le guide qui le complète, Face au SIDA, peuvent être obtenus auprès du Bureau de la santé de l’équipe "Mission et évangélisation", COE, C.P. 2100, 1211 Genève 2, Suisse.



Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, a récemment rendu visite aux Eglises membres du COE en Indonésie et aux Philippines.

Pendant sa première visite officielle dans ces pays en qualité de secrétaire général du COE, le pasteur Raiser a rencontré des responsables d’Eglise, des personnalités publiques, des groupes de femmes et des militants pour la paix, avec lesquels il a parlé du militarisme, de la violence et de la justice économique et sociale. Il a appelé à la coopération et à la réconciliation entre les Eglises ainsi qu’au règlement des conflits.

Ici, les responsables de l’Eglise chrétienne protestante Batak (HKBP) accueillent M. Raiser à Pearaja, Tarutung (Indonésie).

Le COE et la Commission des droits de l’homme des Nations Unies

La discrimination, les violations des droits de l’homme, l’intolérance et la violence religieuses figuraient en première place de l’ordre du jour que le COE a soumis à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, réunie pour sa 56ème session, en mars-avril 2000.

Pendant les six semaines que dure la session, le COE a soulevé les sujets ci-dessus, et parlé aussi de ses préoccupations concernant des pays précis, tels que l’Inde. Cette année, le COE s’est occupé davantage d’organiser d’autres réunions en marge de celles de la Commission, notamment entre des organisations non gouvernementales nationales et internationales concernant la situation en Indonésie et au Timor oriental.

Le COE a demandé à cette Commission d’entreprendre une étude sur les pratiques et les politiques discriminatoires engendrées par le système des castes en Inde et par le problème des "intouchables", considérés comme une forme contemporaine de l’esclavage dans l’Asie du Sud. "Depuis deux mille ans, a déclaré le COE, les Dalits subissent humiliations et mauvais traitements bien que l’Inde soit la plus grande démocratie du monde dotée d’une constitution progressiste, laïque et libérale."

Une des organisations qui milite pour l’émancipation des Dalits, le Dalit Liberation Education Trust de Chennai, Inde, dont les représentants assistent à la session de la Commission, a noté que "deux Dalits sont attaqués toutes les heures et, tous les jours, trois femmes dalits sont violées, deux Dalits sont assassinés et deux maisons dalits incendiées par des membres de caste supérieure."

Le COE a aussi aidé des représentants d’ONG d’Indonésie, du Nigéria, de Sierra Leone, d’Ethiopie et du Guatemala à assister aux séances de la Commission qui les intéressaient. Il a soumis trois études de cas à la Commission: une concernant les Dalits en Inde, l’autre le Timor oriental et la troisième l’Indonésie.


Réunion de la commission spéciale

Créée par la Huitième Assemblée du Conseil oecuménique des Eglises, la "Commission spéciale sur la participation orthodoxe au COE" est chargée d’améliorer cette participation en qualité et en quantité. Composée d’une soixantaine de membres, dont une moitié représentent les Eglises orthodoxes et l’autre les autres Eglises membres du COE, la Commission s’efforce d’approfondir la communauté existant au sein du Conseil.

Elle a tenu sa première réunion à Morges, Suisse, puis a décidé de se subdiviser en quatre sous-comités. Deux sous-comités (I et IV) se sont réunis récemment pour une rencontre de trois jours (6-8 mars) à Ma’arat Saydnaya, près de Damas en Syrie.

Tandis que le sous-comité I examinait comment aménager les structures existantes du COE pour assurer une meilleure représentation de toutes les Eglises, le sous-comité IV cherchait à définir de nouveaux modèles, inspirés de ceux utilisés à l’échelon national et régional et qui pourraient être mis en oeuvre au COE.

Toutefois, selon les recommandations que ces sous-comités ont déjà formulées, il serait préférable que le COE adopte un mode de prise de décision qui s’appuie sur le consensus plutôt que sur le scrutin majoritaire ; on propose également de nouveaux modèles de représentation fondés sur les familles d’Eglises afin que le COE soit plus actif et plus responsable.

A côté des discussions qu’ils ont eues, les membres des sous-comités ont visité plusieurs églises orthodoxes et plusieurs sites de pèlerinage à Damas. Ils ont assisté à la Divine Liturgie au Patriarcat orthodoxe grec d’Antioche dans la vieille ville de Damas. Après le service religieux, le primat, Sa Béatitude le patriarche Ignatius IV Hazim, a reçu les participants pour une discussion sur la situation des Eglises au Moyen-Orient et sur leurs relations entre elles et avec l’Islam. Une visite a aussi été organisée au Monastère de Dieu, couvent de femmes près de Saydnaya et centre pour les pèlerins chrétiens et musulmans.

Le sous-comité II se réunira du 29 juillet au 3 août et le sous-comité III du 22 au 24 août. Tandis que le sous-comité II se retrouvera en République tchèque pour parler de la forme et de la qualité de la vie commune au sein du COE, le sous-comité III se rencontrera à l’Académie orthodoxe de Crête pour parler des convergences et des divergences théologiques entre les orthodoxes et les autres traditions représentées au Conseil.

Chaque sous-comité doit présenter un compte rendu de ses travaux devant la Commission qui se réunira en séance plénière au Caire, Egypte, du 23 au 25 octobre prochain. Comme la Commission a un mandat de trois ans, il est prévu d’alterner les réunions en sous-comités et les réunions en commission plénière avant de soumettre un rapport final au Comité central du COE.




Les Eglises du Pacifique sont parfaitement conscientes des conséquences désastreuses de l’activité des sociétés d’exploitation forestière. Les îles Salomon ont décidé de protéger leur environnement en permettant aux habitants d’exploiter eux-mêmes leurs forêts et de ne pas abandonner leurs terres et leurs arbres aux multinationales.

Solomon Western Islands Fair Trade (SWIFT), qui reçoit des fonds du COE et de l’ICCO, organisation d’entraide des Eglises néerlandaises pour la coopération au développement, apprend aux villageois à exploiter leurs ressources forestières d’une manière responsable. Le bois est vendu aux Pays-Bas et assure un revenu régulier aux familles.

Ce projet s’inscrit dans le programme de "développement humain intégré" lancé par l’ancien président du COE, Leslie Boseto.

Copenhague + 5 = Genève 2000

A la fin du mois de juin 2000, une nouvelle étape va s’ouvrir avec la réunion à Genève - cinq ans après le Sommet de Copenhague - de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée : "Sommet mondial pour le développement social et au-delà : le développement social pour tous à l’heure de la mondialisation". Il aura pour objectif de passer en revue et d’évaluer les résultats du Sommet de Copenhague et d’examiner les mesures et les initiatives à prendre pour l’avenir.

Il sera toutefois difficile de redonner de l’élan aux questions de développement social. "Il nous faut avancer avec quelque chose de nouveau, sinon nous resterons en plan," déclare Albert Gyan de l’Eglise catholique du Ghana, membre de l’équipe du COE, qui suit les débats de la Commission des Nations Unies sur le développement social.

Dans les mois qui nous séparent de la rencontre de Genève, le Conseil oecuménique des Eglises et ses Eglises membres vont mobiliser toutes leurs forces pour que des mesures concrètes soient prises en faveur du développement social. Des séances de préparation sont organisées spécialement à l’intention des représentants des ONG pour assurer leur pleine participation.

Dans un dossier publié récemment par l’équipe "Justice, paix et création" du COE et intitulé "Il y a d’autres solutions que la mondialisation", on suggère aux Eglises de profiter de ce qu’on appelle désormais Genève 2000 pour insister à nouveau sur la nécessité d’éliminer la pauvreté, mettre en question l’idéologie néolibérale, lancer un appel en faveur de l’annulation de la dette internationale et réclamer des mesures contre les flux massifs de capitaux spéculatifs dans une économie "de casino".

Alors que les Nations Unies vont faire le point des progrès accomplis depuis le Sommet de Copenhague, l’ordre du jour du COE pour Genève 2000 se concentrera sur la question de la dette et sur les institutions financières internationales. Après un bilan des cinq années écoulées depuis Copenhague, Bernardo Mandlate, évêque méthodiste de Maputo (Mozambique), fait ce commentaire: "C’est maigre, très maigre". Pendant cette période, les ONG ont mené des campagnes de promotion et de lobbying dans le cadre de la campagne internationale pour l’annulation de la dette.

La catastrophe naturelle qui vient de frapper le Mozambique a suscité un immense mouvement de sympathie de la part des pays voisins d’Afrique australe et du monde entier. Le COE a réagi à la tragédie en appelant à l’annulation de la totalité de la dette du Mozambique. Le secrétaire général du COE par intérim, Yorgo Lemopoulos, a appelé à "une forme de solidarité internationale qui dépasse la charité pour offrir la justice à ce pays en détresse, afin de faire du ‘jubilé’ une réalité et de créer les conditions qui permettront au Mozambique de ‘construire des maisons et de les habiter, de planter des jardins et d’en manger les fruits’." Cet appel exhorte les Eglises membres du COE dans les pays du G8 à faire pression sur leurs gouvernements respectifs pour qu’ils remettent les dettes bilatérales du Mozambique et qu’ils interviennent auprès des créanciers multilatéraux pour obtenir l’annulation complète des sommes dues.


COE: Publications récentes

Berma Klein Goldewijk and
Bas de Gaay Fortman
WHERE NEEDS MEET RIGHTS
Economic, Social and Cultural Rights in a New Perspective

La défense des droits de la personne se concentre souvent sur les libertés civiles et politiques, tandis que l’alimentation, le logement, le travail et la santé pour tous sont considérés au mieux comme des idéaux et non comme des droits fondamentaux de l’être humain. Selon la thèse soutenue par les auteurs de cet ouvrage, la pauvreté et le conflit qui sévissent un peu partout sur notre un planète mondialisée exigent de nouvelles approches si l’on entend
CHF 15.00, USD 9.95, GBP 6.50

Kyriaki Karidoyanes Fitzgerald, (publié sous la direction de)
ORTHODOX WOMEN SPEAK
Discerning the Signs of the Times

Puisant dans les écrits des auteurs bibliques et patristiques, dans les vies des saints, dans les travaux des théologiens et dans l’expérience des femmes orthodoxes aujourd’hui, les auteurs traitent de questions clés liés au rôle et à la place des femmes dans la vie de l’Eglise.
Publié en collaboration avec Holy Cross Orthodox Press, Brookline, Mass., Etats-Unis
CHF 27.00, USD 18.00, GBP10.50

Geneviève Jacques
BEYOND IMPUNITY

An Ecumenical Approach to Truth, Justice and Reconciliation
Bien qu’ils soient explicitement condamnés par le droit international, la torture, les "disparitions", la purification ethnique et le génocide n’ont jamais cessé. Nombreux sont ceux qui pensent que ces atrocités continuent parce que, dans le passé, elles ont rarement été reconnues, punies, objet de repentir et pardonnées. Cet ouvrage interpelle les Eglises pour qu’elles s’associent à la quête d’une véritable justice, d’ un véritable repentir et d’une véritable réconciliation.
CHF 9.90, USD 6.50, GBP 3.95

Lynda Katsuno-Ishii and
Edna J. Orteza, (publié sous la direction de)
OF ROLLING WATERS AND ROARING WIND
A Celebration of the Woman Song Un recueil illustré de documents et d’oeuvres liturgiques, spirituels et artistiques produits durant la Décennie oecuménique "Les Eglises solidaires des femmes" (1988-1998): prières, méditations, poèmes et réflexions émanant de chrétiennes d’horizons sociaux et culturels très divers qui ont en commun leur aspiration à une nouvelle communauté en Christ. CHF 25.00, USD 16.50, GBP 9.95

Andrew Wingate
DOES THEOLOGICAL EDUCATION MAKE A DIFFERENCE?
Global Lessons in Mission and Ministry from India and Britain

Sur la base de plus de 15 ans d’entretiens avec ses anciens étudiants du séminaire de théologie du Tamilnadu, Madurai (Inde), l’auteur examine comment les idées sur le ministère conçues dans le cadre d’un cours de séminaire radicalement cont CHF 12.50, USD 7.95, GBP 4.95



Rédacteur invité du présent numéro de Nouvelles du COE, Jacob Enoh Eben travaille dans l’équipe "Communication" du Service oecuménique pour la paix (SeP) au Cameroun. SeP mène des recherches, et s’occupe d’informer et de former (ateliers et réunions) l’opinion publique pour que la population puisse véritablement contribuer à la transformation sociale non violente. Il mène son "Programme démocratique pour la construction de la paix" dans le cadre d’ateliers qui accueillent des groupes religieux, politiques, communautaires et syndicaux, des groupes d’étudiants, de jeunes et de femmes ainsi que des journalistes.

Au cours des deux dernières années, plus de 300 personnes ont profité de ces cours où elles apprennent à faire de la médiation dans les situations de conflit. Jacob parle de la réussite de la campagne organisée durant les fêtes de fin d’année contre les jouets guerriers et les pétards. Grâce à cette campagne, les parents ont fait entrer la culture de paix dans les foyers.

COE : documentation récente

Un an après le conflit du Kosovo et la campagne de l’OTAN contre la Yougoslavie, il reste encore beaucoup de questions sans réponse concernant les problèmes de cette région. Le COE a coordonné la visite qu’un groupe international de journalistes de la presse religieuse a effectuée en ex-République yougoslave de Macédoine, au Kosovo et au Monténégro du 7 au 13 mars 2000.

Sur demande auprès du Bureau du COE chargé des relations avec les médias: articles de fond en français, anglais, allemand et espagnol; chronologie détaillée des initiatives prises par le COE face à la crise du Kosovo; liste de la documentation Internet sur la région ; et rapport complet de la visite de presse du COE.

Peu après la fin de la Semaine de prière universelle pour l’unité des chrétiens de cette année, on a publié la brochure pour 2001. Le thème est extrait de Jean 14, 1-6: "Je suis le chemin et la vérité et la vie."

Ce matériel, que vous pouvez adapter en fonction de vos besoins, peut être téléchargé, ou commandé à l’adresse suivante: Commission de Foi et constitution, Conseil oecuménique des Eglises C.P. 2100, 1211 Genève 2, Suisse


Changements au sein du personnel

  • Depuis plusieurs années, le COE ne comptait plus d’économiste parmi ses collaborateurs. Il a donc décider de faire appel à M. Rogate Mshana de Tanzanie qui sera chargé des questions liées à l’économie et la justice au sein de l’équipe "Justice, paix et création" (JPC).

  • Pour préparer la Décennie "vaincre la violence" (2001-2010), le COE s’est assuré la collaboration de M. Deenabandhu Manchala d’Inde, qui travaillera dans l’équipe "JPC".

  • M. Feiloakitau Kaho (Fei) Tevi des Tonga occupera le poste de secrétaire du Bureau régional du Pacifique.

  • Le nouveau secrétaire exécutif chargé de l’Asie est M. Mathews George Chunakara d’Inde. Il prendra ses fonctions en juin.

  • Lors d’une visite de presse organisée récemment par le COE dans les Balkans, les journalistes ont été accueillis par Boris Trajkovski, élu président de l’ex-République yougoslave de Macédoine en décembre 1999.

    M. Trajkovski est le premier membre de l’Eglise méthodiste unie à devenir chef de l’ Etat dans un pays à prédominance orthodoxe et musulmane. Prédicateur laïque dans son Eglise qui compte 4000 membres, il se trouve ici aux côtés d’Alexander Belopopsky (secrétariat Europe, COE), Karin Achtelstetter (relations avec les médias, COE) et le journaliste danois Bjarke Larsen, tous membres de la délégation.




    Les NOUVELLES DU COE paraissent quatre fois par an et sont distribuées gratuitement.
    Si, toutefois, vous souhaitez participer aux frais pour une somme minimum de 20 USD, payable par chèque (libellé à l’ordre du Conseil oecuménique des Eglises) ou par VISA ou MasterCard, nous vous en serions très reconnaissants. Sur votre versement, veuillez spécifier "Nouvelles du COE".

    Production:
    Equipe "information", COE

    Rédacteur invité:
    Jacob Enoh Eben (Cameroun)

    Rédactrice en chef:
    Kristine Greenaway
    E-mail: kg@wcc-coe.org

    Pour de plus amples informations:
    Nouvelles du COE
    Communication COE
    C.P. 2100
    1211 Genève 2, Suisse

    Pour toute remarque concernant ce site Web editor


    Nous vous invitons vivement à reproduire ces textes.