Nouvelles du COE
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Centre oecuménique des Eglises
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En Arménie, la science et la religion travaillent main dans la main En Arménie, la science et la religion s’allient pour rejeter les organismes génétiquement modifiés. Parmi les projets que les Eglises soutiennent par l’intermédiaire du COE figurent la recherche de méthodes de culture naturelles destinées à produire des fruits et des légumes de première qualité, et la mise au point d’une technique de séchage des fruits qui utilise la chaleur solaire. L’exportation de légumes, de fruits secs tels qu’abricots, pêches et figues, et de plantes médicinales comme l’aloès et la bryonia, est l’un des principaux objectifs à atteindre dans le secteur rural pour générer des emplois et des revenus. Les programmes d’aide à l’agriculture font partie des projets -- plus de 40 - que les organisations ecclésiastiques et sociales ont soutenus au cours des trois années écoulées. L’une des dernières tâches que le président du parlement, Karen Demirchian, a accomplies avant d’être assassiné, a été d’accueillir les participants d’une "Table ronde" organisée par le COE à l’intention des Eglises, des organisations non gouvernementales et des organisations d’entraide chrétiennes internationales qui ont mis sur pied ce programme de recherche. Il a salué avec reconnaissance le travail oecuménique réalisé en Arménie, auquel participent des orthodoxes, des protestants et des catholiques romains venant de l’Eglise apostolique arménienne, de l’Eglise évangélique arménienne et de l’Eglise catholique arménienne. La réunion a débuté par un service célébré en mémoire du défunt Catholicos Karekin Ier, qui avait joué un rôle actif dans la création de ce programme ; il avait également aidé à mobiliser des fonds en faveur d’une autre de ses initiatives : un projet de prêts bénéficiant à 300 familles et petites entreprises. Dans le domaine plus strictement religieux, le programme a permis de créer des centres d’éducation chrétienne, d’apporter une aide à des séminaires évangéliques et orthodoxes et de restaurer une église orthodoxe historique. Les participants à la Table ronde ont déjà planifié les activités des trois prochaines années sur la base du budget prévu de 451 000 dollars E.-U., notamment la mise en oeuvre de projets d’action sociale qui mobiliseront davantage la participation des Eglises locales, mais aussi un travail de réconciliation des traditions chrétiennes entre elles.
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En 1995, les membres du comité central du COE marchent vers le siège de l’ONU à Genève pour protester contre les effets des essais nucléaires français. John Doom conduit la marche, suivi de Sa Sainteté Aram 1er (président du Comité Central). |
Pacifique: l’exigence de vérité
En 1999, une campagne de trois ans a été lancée pour enquêter au sujet des effets à long terme des essais nucléaires français sur les citoyens de Polynésie française. C’est John Doom, secrétaire exécutif du COE pour le Pacifique, qui en assure la coordination. Polynésien lui-même, il se sent personnellement concerné par les essais nucléaires depuis 1963, date à laquelle le gouvernement français annonça la première série d’expériences qui devait débuter trois années plus tard. John Doom, qui prend sa retraite le 31 décembre après dix ans de travail au service du COE, se consacrera à cette campagne, lancée sur le thème "Exigence de vérité". Les responsables de la campagne réclament que les archives de la Défense française sur 30 ans d’essais nucléaires soient ouvertes et que les atolls de Moruroa et de Fangataufa soient classés comme installations nucléaires de base, soumises à des contrôles du taux de radioactivité. La campagne permettra d’offrir à 10 000 anciens travailleurs des sites nucléaires français, inquiets des conséquences de ces essais, un travail de recherche indépendant sur la question; elle diffusera également des informations à l’échelle internationale. En 1997, des chercheurs indépendants ont rapporté que sur un échantillon de 737 personnes ayant travaillé sur les sites à partir des années 60, 41 % d’entre elles avaient peut-être travaillé dans des zones contaminées, et que 30 % avaient déclaré ne pas porter de combinaison protectrice pendant leur service. L’an dernier, un journaliste français a découvert dans des archives officielles qu’en 1966, la grave contamination d’une île avait été occultée par l’armée. La campagne est menée en coopération avec la Conférence des Eglises du Pacifique et appuyée par un groupe d’Eglises et d’organisations non gouvernementales de six pays européens.
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l’Indonésie et le Timor oriental: Compris:
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L’évolution de la situation politique en Indonésie Des heurts entre chrétiens et musulmans à Ambon, sur l’île de Seram, située au nord-est de l’Indonésie, font tous les jours des victimes dans les deux communautés. C’est ce qui a été communiqué aux participants de la Table ronde du COE, qui réunissait à Hong-kong, en novembre dernier, des Eglises d’Indonésie et des organismes de mission et d’entraide. Les troubles d’Ambon faisaient partie des toutes dernières informations rapportées à cette réunion sur les points chauds de la région. La communauté chrétienne d’Ambon craint que l’on cherche systématiquement à l’expulser. L’Eglise protestante des Moluques a demandé que l’on envoie d’urgence sur place une délégation oecuménique internationale, et sa requête est considérée avec beaucoup d’attention par le COE, la Conférence chrétienne d’Asie (CCA) et la Communion des Eglises d’Indonésie ((PGI). A l’ordre du jour de la réunion de Hong-kong figuraient également la situation en Irian Jaya et l’évolution des événements dans la province d’Aceh et au Timor oriental. Les participants ont examiné les solutions oecuméniques à court et à long termes que l’on pouvait apporter à la situation dans l’ensemble de l’Indonésie, et la manière dont on pouvait travailler avec ses Eglises pendant cette période difficile. Ils ont pris connaissance des dernières nouvelles provenant du Timor oriental. Le pasteur Francisco de Vasconcelos, de l’Eglise chrétienne du Timor oriental, leur a expliqué que son Eglise avait été gravement touchée et qu’il ne lui restait plus que quatre pasteurs. Actuellement, a-t-il souligné, il est nécessaire d’amener à la réconciliation les chrétiens timorais qui sont politiquement divisés. Il a également indiqué que son Eglise se préparait à se retirer de l’organisme oecuménique indonésien, la PGI, pour devenir indépendante. Stien Jalil, membre du personnel de la PGI, envoie des informations du Timor occidental, où elle aide l’Eglise locale à apporter une assistance humanitaire à plus de 250 000 réfugiés. En octobre dernier, des collaborateurs du COE et de la CCA se sont rendus à Darwin, en Australie, pour y visiter un camp qui accueille des réfugiés du Timor oriental. 25 000 personnes y ont trouvé un abri provisoire et reçu des soins médicaux avant de continuer leur route vers Sydney ou Melbourne. Les participants à la réunion de Hong-kong ont également reçu des nouvelles de l’Eglise chrétienne évangélique d’Irian Jaya. Son modérateur, le pasteur Herman Saud, a expliqué qu’une grande majorité de ses membres soutenaient l’appel à l’indépendance. Tous ces événements ont soumis la Communion des Eglises d’Indonésie à de nouvelles pressions. Tony Waworuntu, membre des commissions des affaires internationales du COE et de la Conférence chrétienne d’Asie, a rappelé aux participants que l’Assemblée générale de la PGI aurait lieu en mars 2000. Il a appelé cette Assemblée à élire de nouveau responsables qui soient "assez courageux ... pour ancrer la démocracie dans la vie même de l’Eglise".
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Pasteur Francisco de Vasconcelos
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Un pasteur du Timor oriental échappe à la mort He was dead and is alive again ... there was rejoicing at the WCC when reports of the death of the Rev. Francisco de Vasconcelos proved to be wrong.
On l’avait cru mort et il est bien vivant. Les membres du personnel du COE ont été très heureux d’apprendre que l’annonce de la mort du pasteur Francisco de Vasconcelos était une erreur.
En septembre, en effet, on avait appris que le secrétaire général de l’Eglise chrétienne du Timor oriental avait été tué par des milices indépendantistes alors qu’il fuyait Dili pour se rendre à Baucau, après avoir reçu des menaces de mort. Un mois plus tard, le COE découvrait avec un grand soulagement que le pasteur de Vasconcelos est vivant et qu’il continue à s’occuper des fidèles du Timor oriental. Récemment, il s’est rendu à Hong-kong pour participer à la réunion de novembre de la Table ronde du COE, en compagnie de représentants d’Eglises de l’Indonésie et du Timor oriental.
Cependant, sa situation, comme celle de plusieurs prêtres catholiques romains dont on avait aussi annoncé la mort, demeure précaire dans cette région où l’on craint un retour de la violence. Les milices anti-indépendantistes ont pris pour cibles des responsables et des bâtiments ecclésiastiques. A un moment donné, après la fuite vers la partie occidentale de l’île de 70% de ses fidèles et de 27 de ses ministres, l’Eglise chrétienne du Timor oriental ne comptait plus que quatre pasteurs.
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Desmond Tutu |
L’archevêque Tutu parle de la crise de l’endettement A Atlanta, Monseigneur Desmond Tutu, ancien archevêque du Cap, s’adressera aux 200 délégués à la réunion annuelle des Eglises membres du COE aux Etats-Unis. Actuellement professeur invité à la Candler School of Theology d’Atlanta, l’archevêque Tutu, âgé de 68 ans, prendra la parole le 10 décembre lors d’un dîner donné à l’Eglise baptiste Ebenezer. Il parlera de la crise internationale de l’endettement et de l’obstacle qu’elle constitue pour la réconciliation; sans doute ne mâchera-t-il pas ses mots en évoquant l’attitude des chrétiens face aux pays accablés par la dette. L’année dernière, en remettant au président Mandela les cinq volumes du rapport final de la Commission sud-africaine pour la vérité et la réconciliation qu’il avait présidée, l’archevêque Tutu avait condamné très fermement les Eglises des Etats-Unis qui avaient apporté leur soutien à l’apartheid, non seulement en approuvant sa base doctrinale mais aussi en pratiquant la séparation raciale des fidèles ou en ne venant pas en aide aux victimes du régime. Plus d'information: "Debt, Cancellation and Beyond" (en anglais, mais avec quelque liens francais)
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Konrad Raiser avec Mike Moore
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Visite du nouveau directeur de l’OMC au COE En octobre, cinq semaines après son entrée en fonctions et malgré un emploi du temps chargé, le nouveau directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Mike Moore s’est rendu au siège du COE à Genève (Suisse). Là, il a rencontré le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général, et les membres du personnel qui travaillent sur les problèmes liés à la mondialisation. Agé de 50 ans, M. Moore, ancien ouvrier du bâtiment devenu Premier ministre de Nouvelle-Zélande, s’est trouvé sous les feux de l’actualité fin novembre, lors de la Troisième Conférence ministérielle de l’OMC, à Seattle (Etats-Unis), qui a rassemblé les représentants de 134 pays. Plus d'information: Echoes from elsewhere: Related articles (en anglais) .
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Sarah Chakko |
Un fonds en l’honneur de la première présidente du COE Le nom de Sarah Chakko, première présidente du COE, sera honoré dans le cadre d’une cause chère à son coeur. Née dans une famille orthodoxe syrienne de l’Inde du Sud, elle obtint un titre universitaire à Madras avant de diriger une école oecuménique à Lucknow. Elle mourut d’une crise cardiaque en 1954, à l’âge de 49 ans, après une partie de basket-ball avec ses étudiantes. Le Sarah Chakko Theological Endowment Fund (Fonds Sarah Chakko destiné aux étudiantes en théologie) entend venir en aide aux femmes de l’hémisphère Sud et de l’Europe centrale et orientale qui souhaitent acquérir une formation théologique mais qui ont des difficultés à recevoir des bourses et doivent assumer des responsabilités familiales. Le Fonds a été mis sur pied par des membres du personnel féminin du COE lors du Festival de la Décennie des Eglises solidaires des femmes, en 1998. Il s’agit, pour le moment, de trouver 3 millions de dollars en 5 ans, pour assurer au Fonds un revenu annuel de 150 000 dollars et d’engager pendant une année une jeune stagiaire chargée de participer à la mobilisation de ces ressources. Les dons peuvent être envoyés au COE, en indiquant clairement qu’ils sont destinés au "Sarah Chakko Theological Endowment Fund".
Pour toute information complémentaire, s'adresser à:
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Sri Lanka: un conflit qui s’éternise Cette guerre, le monde l’a oubliée. Mais pas l’Eglise. Tandis que nos écrans de télévision sont mobilisés par d’autres conflits, l’agonie de Sri Lanka est passée sous silence. Commencée il y a maintenant 16 ans, cette guerre civile s’éternise, faisant des citoyens des réfugiés dans leur propre pays, mutilant et tuant des enfants qui sautent sur les mines. Le gouvernement et les leaders de la rébellion ont conduit le processus de paix dans l’impasse. Mais les efforts de réconciliation menés à la base par les Eglises, seules institutions à réunir les deux groupes ethniques, se poursuivent. Le Conseil chrétien du Sri Lanka, par exemple, est moitié cinghalais, moitié tamoul.
Le foyer de garçons et le camp ont reçu d’autres visiteurs lorsque le COE et la Conférence chrétienne d’Asie ont organisé à Sri Lanka un colloque réunissant 36 responsables d’Eglises asiatiques venus là pour débattre des droits des personnes déplacées. Avant la réunion, les délégués se sont divisés en trois groupes pour visiter les camps éloignés. "Notre fourgonnette a traversé au moins 150 postes de contrôle de l’armée," se rappelle Elizabeth Ferris, de l’équipe des relations internationales du COE, "et à mesure que la nuit tombait, nous étions arrêtés toutes les deux à trois minutes par des soldats en armes. Un pasteur nous a expliqué que les forces gouvernementales contrôlaient ce côté-ci de la route et les Tigres tamouls l’autre." "Je n’avais aucune idée qu’il y avait autant de souffrances à Sri Lanka" a déclaré le pasteur Andrew Chang, de l’Eglise presbytérienne de Taiwan, après sa visite des camps. Aider les Eglises de l’île est une priorité morale et matérielle pour le COE. "Nous devons rappeler à la communauté mondiale qu’il lui faut répondre aux besoins de Sri Lanka" a indiqué Clement John, qui est lui aussi membre de l’équipe des relations internationales du COE.
République tchèque: des critiques adressées au COE Au cours de la visite qu'il a effectuée en République tchèque du 17 au 21 novembre derniers. Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, a répondu aux critiques adressées à cette organisation par d'anciens dissidents tchèque, notamment par plusieurs pasteurs. Ils reprochaient au COE de ne leur avoir donné aucun signe montrant qu'il comprenait la persécution politique dont ils étaient l'objet. A leurs yeux, le Conseil paraissait plus occupé à établir un consensus avec les Etats du bloc de l'Est. Les défenseurs du mouvement des droits civiques ont estimé que le COE avait manqué à ses engagements envers eux. Le pasteur Raiser, même s'il ne peut pas souscrire à nombre des interprétations qui sont données des événements historiques, a déclaré qu'il prenait ces reproches au sérieux. Il a demandé un réexamen critique complet de la période de la guerre froide. Durant sa visite en République tchèque, le secrétaire général a pu participer aux cérémonies organisées à l'occasion du 10e anniversaire de la "révoloution de velours". En outre, il a rencontré des responsables d'Eglise, des représantants des facultés de théologie, ainsi que le primant de l'Eglise catholique tchèque, le cardinal Miloslav Vlk. A l'issue de l'entretien qu'il a eu avec le président de la République, Václav Havel, ce dernier l'a invité à assiste au Forum 2000 à Prague, l'année prochaine. Il s'agit d'un rassemblement mondial annuel d'intellectuels, convoqué par le président lui-même. Son thème, l'an prochain: le rôle de la spiritualité.
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Château de Bossey |
Un don à l’Institut oecuménique Un don de 1,5 million de dollars E.-U. a été versé à l’Institut oecuménique de Bossey (Suisse) par l’Eglise méthodiste unie (Etats-Unis). La remise du don aura lieu lors d’une cérémonie qui sera célébrée à l’Institut oecuménique, au début de l’année prochaine. Pour cette occasion, une délégation de l’Eglise méthodiste se rendra au Château de Bossey qui domine le lac Léman, au pied des Alpes. Cet argent servira à financer une chaire de missiologie. Pour Mme Heidi Hadsell, presbytérienne ori-ginaire des Etats-Unis, qui se trouve à la tête de l’Institut, le don "représente un investissement dans la formation oecuménique de responsables chrétiens de niveau international pour le prochain millénaire". Cette année, l’Institut a établi un plan de réorganisation de son travail qui porte sur cinq ans. Il s’agit notamment de réunir des dons pour un montant de 6 millions de dollars qui serviront à financer des chaires d’enseignement et des bourses d’étude, et d’allouer 4 millions de dollars à la rénovation des locaux. Les travaux de rénovation débuteront en avril prochain dans la partie résidentielle des bâtiments, la cuisine et les espaces d’accueil. L’Institut, qui compte actuellement 48 étu-diants, laïcs et pasteurs ou prêtres ordonnés, doublera ce chiffre. Les étudiants peuvent suivre des séminaires et des cours de troisième cycle donnés par des enseignants protestants, orthodoxes et catholiques romains.
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L’imam Alhaj Jah assiste à la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale du Conseil Chrétien de Sierra Leone (CCSL), témoignant de l’unité religieuse qui existe dans le pays. |
La Sierra Leone lance des appels pressants En Sierra Leone, la paix existe bel et bien sur le papier mais, dans la réalité, il reste beaucoup à faire. Une délégation de 13 personnes, constituée par la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA) et le COE, a visité le pays du 14 au 21 novembre. Elle a appris que, malgré l’arrivée en décembre d’une force de maintien de la paix de l’ONU, la population fonde de grands espoirs sur ses responsables religieux pour qu’ils lancent les dialogues nécessaires à l’instauration d’une paix durable. Il leur faudrait notamment se rendre auprès des responsables des différentes factions, en dépit des risques certains pour leur sécurité personnelle. L’étroite coopération existant entre musulmans et chrétiens incite les habitants à se tourner vers les responsables religieux pour qu’ils prennent l’initiative. Le Conseil des Eglises de Sierra Leone jouera un rôle majeur dans ce processus. Un accord a été signé le 7 juillet entre le gouvernement de la Sierra Leone et le Front révolutionnaire uni. Mais la plupart des gens savent que la paix est fragile et que la prochaine mesure à prendre est le désarmement. Ils lancent ainsi un appel à la réconciliation entre factions. Les Eglises de Sierra Leone ont appelé la communauté oecuménique internationale à prier pour le pays, et à ce que soit célébrée dans toute l’Afrique une Journée de prière pour la paix en Sierra Leone. Elles lui ont demandé de les aider à défendre leur cause au niveau international, notamment auprès de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies et du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, M. Olara A. Otunnu. Les membres de la délégation ont été très impressionnés de constater qu’il n’y avait aucune amertume chez ces gens qui avaient pourtant tant souffert. La visite a immédiatement déclenché une série de discussions tant au COE qu’à la CETA sur la suite à donner à ces appels, notamment en s’adressant aux agences partenaires et aux sociétés missionnaires. Les responsables d’Eglise de Sierra Leone sont soumis à une très grande pression et doivent de toute urgence trouver de l’aide et recevoir des témoignages de solidarité.
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Des responsables du COE se rendent à Chypre L’île de Chypre est divisée depuis 1974. Le nouvel espoir que l’on voit poindre de pouvoir réouvrir des négociations bloquées depuis plus de deux ans, a incité le COE à envoyer une délégation à ce pays en octobre. La visite a eu lieu après que le Conseil de sécurité de l’ONU et les pays du G8 (les sept principaux pays industrialisés plus la Russie) eurent pressé les dirigeants chypriotes grecs et turcs de soutenir des négociations sans condition, et à la suite du dégel des relations survenu entre les deux gouvernements au lendemain des tragiques tremblements de terre, en Turquie et en Grèce. C’est la première fois qu’une délégation oecuménique se rendait dans la zone nord du pays occupée par la Turquie depuis la proclamation unilatérale de son indépendance en 1983. L’équipe a franchi la ligne de démarcation après avoir reçu le feu vert du président de Chypre, Glafkos Cléridès, et de l’archevêque Chrysostomos de l’Eglise de Chypre. Un large éventail de responsables d’Eglise, de dirigeants politiques et de chefs de communauté ont été consultés dans les deux parties de l’île, notamment le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU à Chypre, James Holger. Le COE a réaffirmé son soutien à tous ceux qui sont assez courageux pour chercher la réconciliation entre les deux parties et il a appelé les communautés religieuses à participer à de telles initiatives. L’équipe était dirigée par le Père Georges Tsetsis, membre des Comités central et exécutif du COE. Celui-ci était accompagné de M. Ernie Regehr, mennonite canadien spécialisé dans la gestion des conflits, et de Mme Salpy Eskidjian, membre de l’Equipe "Relations internationales" du COE.
Message de Noël du Secrétaire Général
"Beaucoup de gens aborderont le nouveau millénaire avec un profond sentiment d’angoisse et de peur devant l’inconnu", dit-il. "Il en était déjà ainsi au temps de la naissance de Jésus. Ce qui est remarquable, c’est que même après deux mille ans, la vie et le message de ce fils du peuple juif continuent de parler à des femmes et à des hommes qui trouvent en lui l’espérance et les certitudes dont ils ont besoin pour vivre."
Konrad Raiser reconnaît que "pour les chrétiens, le millénaire qui s’achève a été marqué par la division, le conflit et la condamnation réciproque. Le désir de propager ou de défendre la culture et la civilisation chrétiennes a engendré la violence et la guerre, l’injustice et l’oppression". Et même si le siècle qui finit a vu naître le mouvement oecuménique, il n’en a pas moins été le plus violent de l’histoire de l’humanité.
Pourquoi, ce Noël, le message des Eglises doit être un message de réconciliation: "réconciliation entre chrétiens, juifs et musulmans en Israël et en Palestine...; réconciliation entre chrétiens et musulmans en Indonésie, au Nigéria, au Pakistan, en Bosnie, au Kosovo; réconciliation entre chrétiens, musulmans et hindous en Inde; réconciliation entre tous les membres de la famille chrétienne à travers le monde." Chargées d’un ministère de réconciliation, déclare le pasteur Raiser, les Eglises doivent commencer par l’exercer, chacune au sein de sa propre communauté.
Plus d'information: Le texte intégral de ce message.
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