VIVRE ENSEMBLE L'INTERRELIGIEUX Identités religieuses: repli ou ouverture? Une rencontre interreligieuse à Genève 12-14 novembre 2005 |
COLLOQUE INTERNATIONAL |
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Comment s’adapter le mieux possible à une société caractérisée par la diversité religieuse et culturelle ?
Ce colloque permettra une confrontation d’opinions, avec une discussion organisée autour des points suivants : 1. Exemples de vie en situation minoritaire dans un contexte culturel et religieux différent ; Le thème " La fin de la tolérance ? " a été retenu parce qu’il pourrait nous aider à examiner de plus près le concept même de « tolérance » et éclairer quelques-unes des relations vécues dans les sociétés pluralistes, notamment entre communautés minoritaires et majoritaires. Les points suivants illustrent les divers aspects de la réalité qui se cache sous le terme de tolérance : 1. 1. La minorité se sent marginalisée, à la merci de la majorité. On ne se sent pas vraiment bienvenus dans la société, tout au plus tolérés. On est alors renvoyé à sa communauté de base (religieuse, ethnique, raciale, culturelle) ; c’est là qu’on va chercher le réseau qui garantira sa propre dignité. Il n’y a pas d’intégration ; la tolérance ainsi vécue montre ses limites. 2. Parmi les représentants de la majorité au pouvoir, beaucoup reprochent à la société pluraliste d’être laxiste, trop tolérante. On accepte tout ou presque, on autorise l’entrée à « n’importe qui ». D’où l’apparition de ghettos, des sociétés parallèles, sans compter la méfiance, les clichés, la xénophobie... Il faut donc « mettre fin à la tolérance » et instaurer une politique plus restrictive en matière d’immigration. L’intégration de l’autre, de l’étranger, est alors associée à l’obligation de s’adapter à la culture et à la religion majoritaires. 3. 3. Aujourd’hui, on doit aller au delà de la tolérance telle qu’elle est généralement comprise, c’est-à-dire comme une non-ingérence. Il faut aller vers un respect positif qui offre à l’autre un espace pour son intégrité, tout en garantissant aux uns et aux autres la possibilité de vivre ensemble et de partager les responsabilités. Le défi est de découvrir un nouveau concept de société plurielle dans lequel le rapport minorité/majorité n’est plus la catégorie principale permettant à la société de se définir. Dans une telle société, que signifie la notion de « co-citoyenneté » ? 4. 4. Peut-on repenser, imaginer à neuf une société capable de gérer de manière constructive la pluralité religieuse et culturelle ? Pour y parvenir, on ne peut faire l’économie d’un certain nombre de questions :
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