L'un des plus grands défis dans le monde d'aujourd'hui est la protection des droits des migrants. En réponse, le Comité dirigeant pour la Convention des droits des migrants lance une campagne mondiale afin de persuader les gouvernements d'adopter la convention des droits de l'homme de l'ONU pour les droits des migrants.
La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a été adoptée en décembre 1990 par l'Assemblée Générale de l'ONU. Cependant, afin qu'elle puisse entrer en vigueur, elle doit être ratifiée par 20 états membres de l'ONU. A ce jour, seulement neuf états ont ainsi répondu positivement - Bosnie Herzegovine, Cap Vert, Colombie, Egypte, Maroc, Philippines, Seychelles, Sri Lanka et Ouganda. Le Chili et le Mexique ont signé, ce qui constitue la première étape de la ratification.
Patrick Taran, le porte-parole du Comité dirigeant, dit " La protection des droits de l'homme pour les migrants est devenue l'un des plus grands dilemmes que le monde doit affronter aujourd'hui. Tandis que les abus et l'hostilité envers les migrants augmentent, la convention internationale qui énonce les droits des migrants n'est pas encore entrée en vigueur.
Aujourd'hui, l'action devient impérative . La campagne mondiale sera lancée le 20 mars, lors de la Journée internationale de l'élimination du racisme et de la discrimination raciale, au Palais des Nations à Genève. D'autres activités vont suivre au cours de la Commission des droits de l'homme à Genève du 16 mars au 24 avril 1998.
Pour l'organisation de cette campagne, le Comité international de surveillance des droits des migrants, une organisation indépendante experte dans la promotion des droits des migrants, a convoqué un comité qui représente les divers secteurs concernés par ce problème. Les organisations participantes comprennent le Bureau international du travail, la Commission internationale de juristes, la Confédération internationale des syndicats libres, le Conseil oecuménique des églises, le Forum des migrants en Asie, le Forum des migrants en Europe, le Haut commissariat des nations unies pour les droits de l'homme, Human Rights Watch, l'Institut inter-américain des droits de l'homme, la Internationale des services publics, et la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté.
La décision de l'Assemblée Générale de l'ONU de rédiger et d'adopter la Convention de 1990 est le reflet d' un fort consensus international sur la nécessité de la protection des droits de l'homme pour les migrants. Cependant, aucune stratégie pour promouvoir la ratification de ce traité n'a encore été arrêtée à ce jour.
Comme pour d'autres conventions, les gouvernements doivent être convaincus que cette ratification est nécessaire. Cela ne pourra seulement être réalisé qu'en incitant la prise de conscience et en exerçant une pression politique sur les représentants des gouvernements, les diplomates, les politiciens, les organisations non-gouvernementales et le grand public - sur le plan national et international.
La coordination des activités sur le plan international et national a déjà commencé afin de créer une prise de conscience concernant la convention internationale. Le succès de la campagne dépend de l'action des centaines d'organisations et de personnes - groupes des droits de l'homme, groupes religieux, syndicats, organisations de femmes, groupes de migrants et autres travaillant ensemble au niveau national. La campagne internationale pour l'interdiction des mines anti-personnels a déjà prouvé le succès de ce modèle.
La plupart des grandes organisations internationales d'églises comprenant les Conseil oecuménique des églises (COE), la Conférence des églises européennes (KEK) et la Conférence des églises du Pacifique (PCC) ont officiellement soutenu la ratification de la convention de 1990. L'Eglise catholique romaine et nombreuses de ses Conférences épiscopales nationales ont également déclaré leur soutien; des conférences ont activement fait pression sur leurs gouvernements respectifs pour la ratification.
Les groupes de syndicats internationaux, notamment la Confédération internationale des syndicats libres et l' Internationale des services publics ont déclaré leur soutien, et ont demandé à leurs affiliées nationales de faire de même. Human Rights Watch et la Commission internationale des juristes ont entrepris des efforts en faveur de la ratification, particulièrement en Afrique et en Asie. La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté et beaucoup de ses sections font également activement pression pour la ratification.
Pour d'autres informations sur la Convention et sur la campagne mondiale, contacter:
Patrick Taran
Secrétaire pour les Migrations au COE
Tel: +41-22 791 6320
Fax: + 41-22 788 0067
E-mail: pt@wcc-coe.org