1. La démarche Vers une Conception et une Vision Communes a mis le Conseil au défi de redéfinir sa structure de programmes et ses relations aux Eglises et aux autres réseaux oecuméniques. La nouvelle structure requiert une intégration de tous les programmes ainsi que de nouveaux modes de travail. Dans ce contexte, ce document présente l'avenir du travail avec la jeunesse dans les nouvelles structures de programmes.
2. L'exigence de représenter le corps du Christ tout entier a longtemps été méprisée dans la vision oecuménique et le travail du COE. Le Conseil a cherché à représenter la diversité rencontrée à l'intérieur des Eglises membres, par la participation des diverses catégories particulières à tous les aspects de sa vie. Ainsi, les organes directeurs du Conseil ont pris des engagements en vue de ces buts, ce qui favorise une plus grande intégration. La constitution de groupes de travail mandatés par le Conseil poursuivait le même but.
3. Mais malgré la bonne foi manifestée lors de ces engagements, ces buts n'ont pas été atteints. Le niveau de la participation des jeunes à plusieurs domaines de la vie du Conseil contraste nettement avec le ferme engagement pour une représentation de 20% de jeunes, engagement pris par le Comité central du COE en 1988. La Septième Assemblée s'en est fait l'écho:
Nous comptons que les quotas fixés pour la participation des femmes et des jeunes seront maintenus pour toutes les réunions et tous les comités. Le Comité central devrait assurer seulement le financement des activites qui respectent les buts approuvés d'ouverture à tous (Signes de l'Esprit, rapport officiel, Septième Assemblée, Comité d'orientation du programme, p.189).Dans la restructuration du COE qui a suivi Canberra, les tentatives d'appliquer l'engagement à la participation des jeunes dans la planification du programme et dans toute la vie du Conseil n'ont pas pleinement porté leurs fruits. En d'autres circonstances, le Conseil est revenu à la notion erronée selon laquelle le travail des jeunes pourrait être accompli dans une seule unité de programme ou une équipe déterminée. En fait, la Cinquième Assemblée à Nairobi en 1975 avait déjà appelé de ses voeux un style de travail différent:
Les activités de jeunesse dovient avoir un caractère relativement autonome et se rattacher, sur le plan des structures, à une Unité particulière tout en ayant des liens avec toutes les Unités, de manière à insérer pleinement la présence et les intérêts de la jeunesse dans la vie du mouvement oecuménique (Breaking Barriers - Nairobi 1975, SPCK, London, 1976, p.316).4. Au coeur de la démarche CVC se trouve un désir de renouveau. Celui-ci porte en lui un défi d'intégration et de responsabilisation. Il serait contraire au renouveau que nous attendons de négliger l'utilisation et le développement des dons de Dieu transmis par les jeunes ou tout autre groupe. Cela affaiblirait aussi le témoignage des Eglises. Les jeunes qui sont engagés dans le mouvement oecuménique sont des porte-parole valables des Eglises. Ils sont témoins auprès d'autres jeunes et alimentent la foi de tout le peuple de Dieu. Dans la Bible on trouve de nombreux exemples de jeunes appelés à donner témoignage et même à servir de guide à un âge étonnamment précoce (I Sam. 3; I Sam. 17; Jér. 1; I Tim. 4, 11).
La Huitième Assemblée se tient alors que, dans de nombreux pays, les jeunes quittent les Eglises historiques parce qu'ils s'y sentent exclus ou ignorés; un nombre croissant de jeunes trouvent que l'Eglise est sans rapport avec leur vie et leur société; plusieurs Eglises n'utilisent pas pleinement les ressources humaines que représentent les jeunes dans leur témoignage au monde.
5. Dans la démarche de renouveau, il y a une nouvelle conception du travail avec les jeunes. Elle appelle les jeunes à être partie prenante du mouvement oecuménique au profit de toutes les générations. En appelant à l'intégration, nous ne voulons pas renoncer à l'objectif du travail jeunesse. Nous recherchons à la fois à continuer le développement de programmes spécifiques pour les jeunes et à inclure des expériences spécifiques des jeunes dans tous les programmes. Durant les sept dernières années, on peut citer, parmi les exemples d'intégration du travail des jeunes, les programmes pour les Stewards et les Internes ainsi que la coopération dans les programmes sur des sujets comme Evangile et Culture. Le programme des Internes a non seulement contribué à ce que le COE bénéficie des ressources que les jeunes apportent à son travail, mais il a aussi entraîné les jeunes à devenir des catalyseurs oecuméniques au niveau local ou national.
Intégrer les jeunes au service oecuménique requiert une équipe de programme qui facilite une participation équitable des jeunes au sein du COE lui-même, au sein des Eglises membres, tout comme dans les organisations oecuméniques nationales et régionales. Il est encourageant de voir que des jeunes participent activement à la recherche de l'unité et à l'action sociale dans certains pays ou certaines régions; et que de nombreuses Eglises font une place aux jeunes, ce qui leur permet de donner un témoignage plus fort.
Afin d'atteindre les buts et les engagements que le COE s'est donné à lui-même concernant la participation des jeunes, il est recommandé:
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Huitième Assemblée et Cinquantenaire