Ordre du jour annoté
La réunion d'information-débat consacrée au Secrétariat général porte sur les secteurs d'activité qui aident le secrétaire général à veiller à ce que "les travaux du COE dans son ensemble soient menés dans un esprit de collaboration et d'une manière intégrée et cohérente": Il s'agit de l'Institut oecuménique de Bossey et des bureaux suivants: Relations avec les Eglises et la communauté oecuménique, Relations interreligieuses, Communication, Finances et administration (y compris Mobilisation et coordination des fonds). Le temps réservé à l'examen et à l'évaluation des travaux de ces bureaux étant très court (trois séances seulement), les participants à cette réunion d'information-débat sont invités à lire attentivement les chapitres qui s'y rapportent dans le présent guide de travail et dans le document intitulé De Canberra à Harare.
"La valeur de tout le travail accompli par le COE se mesure à sa pertinence pour les
Eglises
membres dans le monde. Répond-il à leurs besoins, à leurs attentes? Et
surtout, les aide-t-il,
les encourage-t-il et même, en cas de nécessité, les pousse-t-il à
prendre au sérieux la vocation
qui est la leur et qu'elles ont reconnue, celle d'oeuvrer ensemble à l'unité de
l'Eglise du Christ?"
(De Canberra à Harare, p.1.). C'est là le fil qui relie les travaux
présentés au cours de
ces trois séances d'information-débat et c'est la jauge, en fin de compte, à
laquelle on mesurera
les activités, les manifestations et les programmes des sept années
écoulées. Les participants,
en lisant cette documentation et en entendant les exposés pendant la réunion, se
poseront trois
questions fondamentales: (1) Quel a été le mandat de ce secteur de travail durant
la période
écoulée? (2) De quelle structure et de quelles ressources le COE disposait-il pour
mener à bien
cette tâche? (3) Quels ont été les points forts et les points faibles du travail
accompli, et quels
enseignements en tirons-nous pour la tâche à accomplir demain?
1ère séance
Le mandat du Bureau des relations avec les Eglises et la
communauté oecuménique, tel qu'il a été approuvé par le
Comité central en 1991, est le
suivant:
a. aider le secrétaire général et les unités de travail du Conseil
à développer, à coordonner et à
suivre de près les relations avec les Eglises membres, en coopération avec les
groupes de
travail et les secrétariats régionaux;
Un bref bilan des activités
Edifier la communauté
Eglises membres. Le Bureau a enrichi et renforcé les relations avec les Eglises
membres en organisant (lui-même ou en collaboration avec d'autres bureaux) des visites
de
membres du personnel et des visites d'équipes oecuméniques, en accueillant des
délégations
d'Eglises qui se rendaient auprès du COE et en répondant à des invitations.
Il s'est surtout
attaché à manifester sa solidarité avec les Eglises qui se trouvaient
plongées dans des
situations de conflit. Il a accordé tout particulièrement son attention à deux
secteurs de la
communauté oecuménique: les Eglises orthodoxes, dans le cadre du mandat
confié à l'un des
deux secrétaires exécutifs orthodoxes en poste à Genève, et les
Eglises membres des
Etats-Unis par le biais du Bureau des Etats-Unis.
Oecuménisme à l'échelon local Dans certains cas, le Bureau a
oeuvré pour la
promotion des relations entre les Eglises dans un contexte local (par exemple en Roumanie, en
Bulgarie, en République démocratique du Congo).
Responsables des relations oecuméniques.. On a commencé à
mettre en place un
réseau qui regroupe les responsables des relations oecuméniques des Eglises
membres. On a
organisé deux réunions à leur intention et l'on a entamé avec eux une
réflexion commune sur
les formes possibles de collaboration.
Nouvelles Eglises membres. Dès sa création, le Bureau a été
chargé de traiter les
demandes d'admission de nouveaux membres. Durant la période examinée, treize
nouvelles
Eglises ont été accueillies au sein du COE, deux Eglises membres associées
sont devenues
membres à part entière et une Eglise unie a adhéré au Conseil par le
biais d'une de ses Eglises
constituantes qui en était déjà membre.
Implications de la qualité de membre. Les critères d'admission au COE
ont été révisés
et les propositions d'amendements au Règlement ont été approuvées
par le Comité central. Le
Bureau a participé à l'élaboration d'un document d'orientation
générale intitulé "Implications
de la qualité de membre", qui a été adopté par le Comité
central.
L'Eglise catholique romaine
Groupe mixte de travail (GMT). TLe Bureau en assure le cosecrétariat au nom
du
COE. Dans le cadre du GMT ont lieu des discussions et une réflexion approfondies sur
des
préoccupations communes aux deux interlocuteurs. Elles sont stimulées par
d'importants
documents rédigés de part et d'autre (par exemple les encycliques papales, le
Directoire sur
l'oecuménisme, le document - portant sur "La formation oecuménique", "Le
témoignage
commun et le prosélytisme" et "Le dialogue oecuménique sur les questions
morales" - ont été
finalisés. Les préparatifs des célébrations qui marqueront l'an 2000
ont été l'un des principaux
points à l'ordre du jour et ils ont fait l'objet d'une étroite coopération.
Relations à l'échelon local
Conseils nationaux d'Eglises/conseils chrétiens nationaux. Le Bureau a
participé de très
près à la planification, au déroulement et au suivi du Troisième
Colloque international des
CNE, qui s'est tenu en février 1993 à Hong-kong. A la session du Comité
central de 1994, la
place et le rôle des CNE dans le mouvement oecuménique ont été
discutés lors d'une séance
plénière sur l'oecuménisme à l'échelon local. Le Bureau a
organisé régulièrement des réunions
des représentants des CNE qui assistent au Comité central. Partout où cela
s'est révélé
possible, il a maintenu les contacts avec les CNE grâce à des échanges de
correspondance et à
des visites. Enfin, trois CNE ont été admis parmi les conseils associés au
COE.
Organisations oecuméniques régionales. En 1992, un document
intitulé "Principes
directeurs des relations et de la coopération entre les organisations oecuméniques
régionales et
le Conseil oecuménique des Eglises" a été rédigé par le
groupe des secrétaires généraux des
organisations oecuméniques régionales et le Bureau, puis approuvé par le
Comité central. A
partir de 1992, le Bureau a assisté aux réunions annuelles des secrétaires
généraux des
organisations oecuméniques régionales et, depuis 1994, il fournit une aide
administrative. A la
demande du secrétaire général, le Bureau a organisé une série
de réunions entre le COE et
chacune des organisations oecuméniques régionales afin de discuter des relations
et de la
coopération dans le contexte de chaque région. Cette démarche a abouti
à la création de petits
"groupes mixtes de travail" avec trois des organisations oecuméniques régionales,
qui ont pour
tâche d'étudier de nouveaux modèles de coopération; d'autres
initiatives du même genre
suivront probablement.
Nouvelles tendances. Au cours des dernières années, deux nouveaux
éléments ont
influencé la nature des conseils d'Eglises et la manière dont ils se
conçoivent: il s'agit de la
participation croissante de l'Eglise catholique romaine aux niveaux national et régional
et de la
recherche de nouveaux modèles. Pour stimuler la réflexion dans ce domaine, le
Bureau a
rédigé deux documents, l'un sur "Les grandes tendances au sein des CNE", l'autre
sur "Les
modèles de conseils", qui ont été largement diffusés et
discutés.
Communions chrétiennes mondiales (CCM)
Conférence annuelle des CCM. Le Bureau a coordonné la participation
du COE aux
réunions annuelles des secrétaires généraux des CCM. Parmi les
questions débattues, il faut
mentionner celle de la participation des CCM à l'élaboration des décisions
du COE. Il
conviendra de l'examiner de manière plus approfondie dans le contexte de l'étude
sur la vision
et la conception communes du Conseil.
L'an 2000. Personne n'avait prévu que cette question serait inscrite à
l'ordre du jour du
Bureau. C'est avant tout le résultat des relations avec l'Eglise catholique romaine et avec
les
communions chrétiennes mondiales. Le Bureau a facilité contacts et discussions
et organisé
deux réunions informelles avec les communions chrétiennes mondiales et d'autres
partenaires
oecuméniques afin d'offrir un espace de consultation oecuménique à un
large cercle
d'interlocuteurs.
Autres organisations oecuméniques
Eglises évangéliques, pentecôtistes et
indépendantes
Consultations. On a organisé plusieurs consultations dans diverses
régions, qui
réunissaient des représentants d'Eglises évangéliques,
pentecôtistes ou indépendantes non
membres du COE avec des représentants de ses Eglises membres.
Dialogue entre orthodoxes et évangéliques. A la demande d'un petit
groupe de
membres du Comité central, le Bureau a pris la responsabilité d'organiser deux
rencontres de
représentants d'Eglises orthodoxes et d'Eglises évangéliques membres du
Conseil.
Autres contacts. Dans le cadre des efforts faits pour élargir et diversifier les
relations,
les responsables du Bureau se sont rendus auprès d'Eglises évangéliques et
pentecôtistes et
d'Eglises de la sainteté (Holiness Churches) dans différents pays. Ils ont
resserré les liens déjà
existants avec les organisations évangéliques internationales grâce à
des visites, des contacts
réguliers et l'envoi de représentants aux manifestations importantes.
Groupe mixte de travail. Le Bureau s'est entendu avec des représentants des
communautés pentecôtistes pour mettre sur pied un groupe de travail commun
COE-pentecôtistes dans la période qui suivra l'Assemblée.
Coordination et collaboration internes
Service "visiteurs"
Publications
Conception et vision communes du COE
Essai d'évaluation
Par rapport au mandat
Relations avec les Eglises membres. L'objectif que l'on s'était fixé
d'établir un dossier
des relations avec chaque Eglise membre et de la suivre de près (sa participation aux
activités
du COE, les visites effectuées, sa représentation auprès des organes
directeurs, etc.) n'a pas
été atteint. Un tel travail aurait permis de repérer les membres "passifs" et
oubliés de la
communauté et d'organiser des visites pour les y inclure davantage. De telles visites ont
été
organisées seulement dans quelques cas (par exemple en Malaisie et en
République
démocratique du Congo).
Le rôle du Bureau étant d'aider le secrétaire général et
l'ensemble du Conseil à entretenir et à
développer les relations avec les Eglises membres, les visites du secrétaire
général auprès des
Eglises et les programmes comme celui des visites d'équipes de la Décennie
offrent à ses
responsables des occasions importantes d'accomplir leur tâche. Bien qu'ayant
été associés à
certaines de ces visites, ils auraient pu y apporter une contribution plus substantielle.
Par ailleurs, le Bureau n'a que partiellement rempli son rôle d'accompagnement
auprès des
Eglises aux prises avec des problèmes internes, qui vivent dans des situations de conflit
socio-politique ou qui trouvent difficile de continuer à faire partie de la
communauté du
Conseil. A cet égard, on a lancé plusieurs initiatives sans les mener jusqu'au bout.
Il serait
facile de trouver des raisons qui expliqueraient ces lacunes (par exemple le manque de temps
et de ressources); mais fondamentalement, il s'agit d'une question de priorité.
Le Bureau n'a sans doute pas mesuré toute l'ampleur des sentiments
anti-oecuméniques qui
régnaient parmi les Eglises orthodoxes, en particulier en Europe centrale et orientale, ni
compris à quel point il était urgent de consacrer davantage de temps et de
ressources au
soutien et à l'accompagnement des ces Eglises. Il n'a certes pas été le seul
à cet égard, mais
cela ne saurait l'excuser.
Coordination interne. Eviter de devenir un Bureau de plus, juxtaposé aux
structures
existantes, avec un ordre du jour à lui: cela a été le plus gros
problème du Bureau des relations
avec les Eglises et la communauté oecuménique. Pourtant c'est
précisément ce qui s'est
produit, cela en grande partie à cause de la distinction que l'on a persisté à
maintenir entre les
relations et les programmes, et à cause de la difficulté d'agir au nom des groupes
de travail du
personnel. La coordination comprise dans le sens d'une prise d'initiatives communes et d'une
consultation mutuelle s'est révélée effectivement possible, mais une fois
terminée la
coopération sur des questions précises, le suivi n'a pas eu lieu. Les approches et
les actions
globales se sont révélées difficiles à concevoir.
Conseils nationaux d'Eglises. Malgré un effort certain, le Bureau n'a pas
réussi a
élaborer une stratégie pour aider les CNE à s'interroger sur la conception
qu'ils ont
d'eux-mêmes et sur leur place dans le mouvement oecuménique. L'étude
projetée sur les
implications de la participation des catholiques romains aux activités des CNE ne s'est
pas
concrétisée, et le débat sur l'oecuménisme à l'échelon
local qui a eu lieu durant la session du
Comité central de 1994 n'a débouché sur rien. il aurait fallu faire davantage
pour aider à la
création de nouveaux CNE (par exemple en Roumaine et en Lituanie).
Par rapport au document CVC
Edification de la communauté oecuménique. Le Bureau, s'interrogeant sur
son mandat,
est parvenu à la conclusion qu'il fallait l'envisager sous l'angle de l'édification de la
communauté. Par "communauté oecuménique", on entend à la fois
la communauté fraternelle
des Eglises membres du COE et l'éventail plus large de groupes oecuméniques,
de conseils,
d'Eglises non membres qui existent au-delà de cette communauté. Derrière
la notion
d'"édification", il y a la constatation que la "mémoire oecuménique", pour
beaucoup dans
l'Eglise, ne constitue plus un élément mobilisateur. Le document CVC, qui
paraît au moment
du cinquantenaire du COE, permet d'inscrire cette remarque dans le champ plus vaste des
changements fondamentaux qui affectent le mouvement et ses institutions. L'édification
de la
communauté oecuménique est un véritable défi qui pourrait devenir
demain l'un des principaux
axes du travail du COE dans le domaine des relations.
Relations entre les Eglises membres. L'essence de la communauté du Conseil,
lit-on
dans le document CVC, ce sont les relations que les Eglises entretiennent les unes avec les
autres. Dans ce sens, le Bureau n'a pas réussi à trouver les moyens
d'accroître la qualité des
liens de la communauté. Il est certain que des méthodes purement "relationnelles"
ne peuvent
pas aboutir à grand-chose dans ce domaine, car les Eglises entrent en relation les unes
avec les
autres quand elles s'engagent dans une action commune et sur le lieu de cette action. En
d'autres termes, il s'agit d'associer beaucoup plus étroitement les deux domaines de
travail du
COE, relations et programmes, afin que les Eglises puissent donner un contenu concret
à leurs
relations et à leur appartenance à la communauté du COE.
Un examen critique des relations actuelles entre les Eglises membres nous amènerait
très
probablement à constater le caractère essentiellement confessionnel de ces liens.
On verra
également que les objectifs sont surtout définis en termes d'assistance mutuelle,
d'échange et
de partage.
Intégration des relations et des programmes. Demain, le COE, dans le cadre de
ses
relations et de ses activités "axées sur la communauté
oecuménique", devra faire face à une
tâche difficile: celle de les rattacher solidement dès le début aux
activités de son programme,
"axées sur des questions particulières". De même, ces activités de
programme devront revêtir
un caractère beaucoup plus résolument relationnel.
Au cours des dernières années, le Bureau des Etats-Unis a mis au point un
modèle de travail
qui établit un lien plus étroit entre les relations avec la communauté
oecuménique et la
promotion des programmes du COE. Le troisième aspect de son travail, la
communication, a
pour but de favoriser les relations avec les Eglises membres et entre elles, et de les encourager
à participer à des programmes. Dans un contexte où les frontières
géographiques et
communautaires sont clairement définies, ce modèle semble bien fonctionner. Il
pourrait servir
à définir un futur modèle de travail dans le domaine des relations
régionales.
Regards vers l'avenir
5. L'un des points importants inscrits à l'ordre du jour de demain est celui des relations
régionales, en particulier la recherche de nouveaux modes de prise de décisions
communs et
de nouvelles formes de coopération entre le COE
6. Pour donner suite à l'étude CVC, le Bureau devrait encourager les
consultations entre les
Eglises, les organisations oecuméniques, les familles confessionnelles et les associations
oecuméniques au sujet de la création d'un "Forum oecuménique".
b. faciliter la tâche du Groupe mixte de travail et promouvoir les relations avec l'Eglise
catholique romaine;
c. faciliter et développer les relations avec les organisations oecuméniques
régionales, les
conseils nationaux d'Eglises et les communions chrétiennes mondiales, en concertation
et en
coopération avec d'autres bureaux du COE;
d. établir, suivre et coordonner les relations avec d'autres organisations
oecuméniques telles
que la FUACE, les UCJG, les UCF et d'autres;
e. promouvoir les relations avec les Eglises qui ne sont pas membres du COE;
f. développer et consolider les relations avec les évangéliques, les
organisations évangéliques
et les mouvements charismatiques;
g. conseiller le secrétaire général sur les actions de nature pastorale
à entreprendre auprès des
Eglises membres et des conseils affiliés d'une région donnée et, le cas
échéant, coordonner la
réalisation de ces actions;
h. faciliter la coordination interne et la coopération avec les groupes de travail
régionaux, le
Groupe des voyages, le Groupe chargé des questions orthodoxes, le Groupe de travail
sur les
relations avec l'Eglise catholique romaine et celui sur les relations avec les
évangéliques,
etc.
Le Bureau a pour premier souci de promouvoir la qualité de la
communauté fraternelle du COE telle qu'elle s'exprime dans les relations du Conseil
avec les
Eglises membres et dans les relations de ces Eglises entre elles. C'est également la
tâche la plus
difficile qui lui incombe, étant donné le nombre d'Eglises membres et la grande
diversité des
contextes dans lesquels elles vivent.
Au-delà du cercle des Eglises membres, l'Eglise catholique romaine
est en
un sens le partenaire le plus immédiat du COE. Dès le début, les relations
avec l'Eglise
catholique ont été l'une des grandes préoccupations du Bureau des
relations avec les Eglises et
la communauté oecuménique, et l'une de ses principales
responsabilités.
Malgré les efforts faits par le GMT, les possibilités qu'il a
d'influencer les
relations oecuméniques à l'échelon local demeurent limitées. La
participation croissante de
l'Eglise catholique aux activités des conseils nationaux d'Eglises et des organisations
oecuméniques régionales ouvre une nouvelle voie qu'il faut examiner de
près.
Historiquement, le Conseil a entretenu des relations étroites avec
quelques-uns des organismes confessionnels mondiaux, alors qu'avec d'autres, les contacts
étaient moins intensifs. Dans ce domaine également, le Bureau a
considéré qu'il avait
essentiellement pour tâche d'encourager la réflexion commune et de favoriser de
nouvelles
formes de relations.
Le Bureau a entretenu des contacts permanents avec un certain nombre
d'organismes oecuméniques internationaux. Dans le cadre de la révision des
critères
d'admission au COE, un nouvel article du Règlement sur les organisations
oecuméniques
internationales a été rédigé et approuvé, offrant la
possibilité à ces dernières d'avoir le statut
officiel d'organisation en relation de travail avec le COE.
Lors de sa première réunion, le Groupe consultatif (1992) a
accordé une
certaine priorité au développement des relations avec les Eglises et les
organisations
appartenant aux traditions évangéliques et pentecôtistes. Le Bureau,
agissant au nom du COE,
a lancé plusieurs initiatives et facilité les contacts auprès des milieux
évangéliques.
Dès sa création dans le cadre de la restructuration de 1991, le
Bureau des
relations avec les Eglises et la communauté oecuménique s'est efforcé de
développer la
coordination et la coopération avec les autres unités et bureaux du COE ainsi
qu'avec les
groupes de travail du personnel, tâche qu'il considérait comme une priorité.
Il a tenu plusieurs
réunions avec les unités et certains des groupes de travail pour que tous
parviennent à
s'entendre sur la définition des tâches et les modes de consultation. Dans de
nombreux cas, la
collaboration a été réelle (dans le cadre des visites d'équipes, de
réunions, de consultations),
mais on a connu aussi quelques échecs.
Il n'y a pas si longtemps encore, l'accueil des groupes, des
délégations et
des personnes qui venaient visiter le COE et le Centre oecuménique laissait beaucoup
à
désirer. Le Bureau a été chargé de s'occuper de cet aspect des
relations du Conseil. La
question n'a été résolue de façon satisfaisante qu'en 1996, date
à laquelle on a créé un Service
"visiteurs", confié à un membre du personnel dont c'est la tâche principale.
Les visites des
délégations d'Eglises membres et non membres sont importantes pour le travail
du Bureau.
Leur nombre ne cesse de croître et elles offrent des occasions utiles de prises de
contacts et
d'échanges.
Le Bureau a consacré une bonne partie de son temps et de ses
ressources à
la publication de rapports de consultations et de réunions, et à la rédaction
d'articles liés aux
divers aspects de son travail. Ce sont là pratiquement les seuls moyens dont il dispose
pour
faire connaître ses activités et communiquer avec la communauté
oecuménique. Le Bureau des
Etats-Unis publie régulièrement un bulletin d'information (en anglais)
intitulé le
Courier.
Le Bureau a participé de très près à l'étude
CVC. Il a pris part à la
rédaction du document de travail et formulé des commentaires sur les
implications de cette
étude pour la structure interne du Conseil. Mais surtout, ce qui est plus important, il
conçoit
de plus en plus son travail dans la perspective de la nouvelle vision commune. Par exemple, il a
soulevé la question de savoir si les organisations oecuméniques régionales
et le COE
pourraient s'engager ensemble dans une réflexion de fond sur un nouveau modèle
de structures
oecuméniques aux niveaux régional et mondial. Il a posé la question de la
participation des
communions chrétiennes mondiales aux processus de prise de décision du COE.
Enfin,
l'échange d'informations et la discussion qui ont eu lieu au sein du Groupe mixte de
travail
COE-ECR ont contribué au travail de défrichage qui a aidé le Conseil
pontifical pour l'unité
des chrétiens à formuler ses réactions à l'étude CVC.
Dans l'ensemble, il paraît justifié de dire que le Bureau des
relations avec les
Eglises et la communauté oecuménique a accompli le mandat qui lui avait
été confié. Il faut
cependant signaler quelques points faibles.
Il est essentiel de chercher à discerner les implications de
l'étude CVC pour
le travail que poursuit le Conseil dans le domaine des relations avec les Eglises membres et
avec la communauté oecuménique.
1. A l'avenir, les activités axées sur la communauté oecuménique
devraient viser deux grands
objectifs:
2. Parmi les questions inscrites à l'ordre du jour du GMT, le Bureau pourrait accorder
plus
particulièrement son attention aux questions suivantes, qui intéressent
également l'Eglise
catholique romaine et le COE:
3. Le Bureau devrait contribuer au dialogue avec les Eglises membres orthodoxes, en
particulier en ce qui concerne les questions suivantes, qui préoccupent les
orthodoxes:
4. Le dialogue avec les Eglises et les milieux évangéliques, pentecôtistes
et indépendants
devrait avoir pour objectif de trouver des modèles de relations qui permettront une plus
grande interaction et un engagement commun plus solide sur des questions
d'intérêt
commun.
En 1991, le Comité central a confié le mandat suivant
au Bureau
des relations interreligieuses:
a. encourager les relations des Eglises avec les fidèles et les communautés
d'autres religions, et
faire comprendre aux Eglises ce qu'est le pluralisme religieux et quelles conséquences il
a sur
leur vie et leur ecclésiologie;
Principales activités
Relations islamo-chrétiennes
Le deuxième programme a été lancé lors d'un colloque
islamo-chrétien international sur "La
coopération interreligieuse et la recherche de la paix dans le contexte des tensions entre
communautés". Deux séminaires ont été organisés sur le
sujet.
Le troisième programme a réuni des institutions ou des centres chrétiens
spécialisés dans
l'étude de l'islam et des relations islamo-chrétiennes afin qu'ils échangent
leurs expériences et
examinent la possibilité d'une collaboration avec des institutions et centres islamiques
comparables. En août 1997, on a organisé un colloque universitaire sur le
thème "Chrétiens et
musulmans: comment se considèrent-ils les uns les autres, et comment leurs relations
ont-elles
évoluées au cours des trente dernières années?".
From the perspective of its own specific mandate and responsibility, OIRR collaborated with
other WCC programmes in efforts in the realm of peace-making in a number of countries and
regions. Similarly, it contributed to the programme of Christian education in pluralist
societies.
Dialogue judéo-chrétien
Le dialogue entre chrétiens chinois et juifs organisé à Hong-kong en
novembre 1992 a été
l'occasion de promouvoir les échanges judéo-chrétiens dans une
région autre que celle de
l'Atlantique nord, le but étant de permettre à des chrétiens et à des
juifs d'horizons très divers
de confronter utilement leurs approches théologiques et leur expérience.
En collaboration avec le Programme "théologie et cultures en Asie" (PTCA), le Bureau
a
organisé un dialogue entre juifs et chrétiens dans le contexte des cultures et des
religions
d'Asie à Cochin, en Inde du Sud, en décembre 1993. On y a notamment
discuté de la notion de
peuple de Dieu, de la condition des minorités, de la foi dans les religions et de l'image
de
Dieu.
En 1995, le Comité juif international sur les consultations interreligieuses et le Bureau
des
relations interreligieuses du Conseil ont organisé ensemble un colloque
judéo-chrétien africain
sur le thème "Familles, communautés, traditions". Il s'agissait de la suite
donnée à une réunion
tenue à Nairobi en 1986.
Le Moyen-Orient est l'une des grandes zones de conflit du monde où les croyants
doivent se
solidariser de toute urgence. La ville de Jérusalem est au centre des
préoccupations religieuses
des juifs, des chrétiens et des musulmans. Le Bureau ayant pour tâche de
promouvoir les
relations interreligieuses au service de la paix, il a entrepris des démarches auprès
du Conseil
pontifical pour le dialogue interreligieux, de la Commission du Saint-Siège pour les
relations
religieuses avec les juifs et de la Fédération luthérienne mondiale pour
coparrainer avec eux
une série de colloques sur la signification de Jérusalem pour les juifs, les
chrétiens et les
musulmans. Le premier de ces colloques, qui avait pour thème "La signification
spirituelle de
Jérusalem pour les juifs, les chrétiens et les musulmans", a eu lieu en mai 1993; le
deuxième a
eu lieu à Thessalonique, en Grèce, en août 1996.
Relations entre chrétiens et hindous
En 1994, une équipe interreligieuse s'est rendue à Fidji pour aider le groupe local
chargé des
relations interreligieuses "Interfaith Search" à régler les problèmes qui
opposaient les Fidjiens
chrétiens aux Indiens de Fidji, pour la plupart hindous ou musulmans.
Prières et célébrations interreligieuses
Nouveaux mouvements religieux
Pluralisme religieux
Un certain nombre de questions liées aux rencontres des chrétiens avec des
fidèles d'autres
religions ont été reprises lors d'un colloque du Bureau et de l'Unité II, tenu
à Bangalore en
octobre 1995 sur le thème: "La recherche d'une communauté humaine dans un
monde
multireligieux: Que signifie-t-elle pour l'être et l'agir de l'Eglise?". Les participants au
colloque
ont cherché à étudier la corrélation entre la quête de la
communauté dans le monde
d'aujourd'hui et le rôle possible de l'Eglise dans une société en mutation
marquée par le
pluralisme religieux; ils ont essayé d'esquisser les grandes lignes d'une
ecclésiologie et d'une
missiologie qui prennent ce pluralisme en compte.
Education religieuse
b. soutenir le COE dans ses relations avec les autres communautés de foi et avec des
organisations religieuses et interreligieuses représentatives au niveau mondial;
c. coopérer avec les autres unités du COE à l'étude des dimensions
religieuses des conflits et à
la réalisation d'activités qui favorisent la paix et la réconciliation;
d. entreprendre l'étude de questions sociales, théologiques et politiques touchant
les relations
interreligieuses, et s'engager, le cas échéant, aux côtés des
unités de travail concernées;
e. aider et conseiller le secrétaire général en ce qui concerne ses relations
avec les autres
communautés religieuses.
Trois programmes ont été réalisés dans ce
domaine. Le premier consistait
en une série de journées d'étude qui rassemblaient des chrétiens et
des musulmans pour
discuter du thème "Religion, loi et société". On y a abordé les
questions conflictuelles
suivantes: la religion et la modernité, la sécularisation, les réveils religieux,
la légitimité
politique, les sources de la loi, les relations entre communautés minoritaires et
majoritaires, et
les droits de la personne humaine. Depuis 1995, le Bureau a travaillé plus
particulièrement en
vue de la création d'un Forum islamo-chrétien sur les droits de la personne
humaine.
En 1992, le Comité central a adopté un document
intitulé "Le dialogue
entre chrétiens et juifs après Canberra 1991" qui définissait la base et les
orientations futures
du dialogue judéo-chrétien, et il l'a envoyé aux Eglises membres pour
qu'elles l'étudient et
agissent en conséquence. Les auteurs du document s'engagent à poursuivre ces
relations et à
se montrer ouverts à la diversité dans le choix des interlocuteurs chrétiens
et juifs et des sujets
discutés; ils expriment leur détermination à s'opposer à
l'antisémitisme par des actions
concrètes; ils associent le dialogue et la promotion des vues politiques avec
l'engagement à la
justice et à la paix perçu comme un aspect essentiel du dialogue
judéo-chrétien; et ils affirment
que le dialogue mené au niveau de la spiritualité peut fortifier l'engagement
commun dans les
luttes du monde.
Pour mieux définir les questions qui se posent dans les relations entre
hindous et chrétiens, deux ateliers ont été organisés en
coopération avec le Conseil national
des Eglises de l'Inde, l'un à Madura en 1995 et l'autre à Varanasi en 1997.
En 1994, le Bureau des relations interreligieuses et le Conseil pontifical
pour le dialogue interreligieux ont entrepris une réflexion commune sur la prière
interreligieuse. Dans une première étape, on a effectué une enquête
concernant la pratique de
la prière interreligieuse dans les Eglises locales et les différentes traditions. Ce
travail s'est
achevé en 1995. On a alors organisé un colloque à Bangalore, en Inde, en
1996, qui
rassemblait un petit groupe de personnes de différentes traditions chrétiennes
possédant une
expérience dans le domaine de la prière interreligieuse. Enfin, un petit groupe de
théologiens
représentant différentes Eglises et venant de diverses régions du monde
s'est réuni à Bose, en
Italie, en 1997, pour examiner les fondements théologiques de la prière
interreligieuse. La
publication d'un texte commun a mis le point final à ce projet.
Le dossier sur les nouveaux mouvements religieux s'est
révélé difficile à
traiter. La relation avec ces mouvements relève-t-elle du dialogue interreligieux?
Peut-on
rassembler tous ces mouvements en vue d'un dialogue? Où sont les limites du dialogue?
En 1993, le Bureau des relations interreligieuses et l'Unité II ont
convoqué
une réunion à Baar (Suisse) pour déterminer les domaines où l'on
pourrait donner suite
concrètement aux "Lignes directrices du dialogue" publié par le COE en 1979.
Les
participants ont fait le point d'une série de questions telles que le témoignage,
l'évangélisation,
les fondements théologiques de la coopération avec les fidèles d'autres
religions, la pureté de
la foi, la célébration interreligieuse et la participation à des réunions
avec des fidèles d'autres
religions.
Autre exemple de collaboration interne sur des questions liées aux
relations
interreligieuses: la collaboration du Bureau des relations interreligieuses avec le Programme
"éducation" de l'Unité II. Dans le cadre de deux colloques (Delhi 1994 et Madras
1995),
organisés en collaboration avec l'Unité II et le Conseil national des Eglises de
l'Inde, on a
soulevé la question de savoir comment l'éducation chrétienne devait
prendre en compte le
pluralisme religieux, sans parvenir toutefois à y apporter de vraie réponse.
Quelles sont les
implications, pour l'éducation chrétienne, de l'existence d'autres religions? Cela
ouvre un
nouveau champ de réflexion à long terme sur l'interaction de l'éducation
chrétienne avec la
société multireligieuse. Cette réflexion ne devrait pas se borner à
décrire la situation mais
devrait déboucher sur une tentative de repenser la compréhension que les
chrétiens ont
d'eux-mêmes.
En 1991, le Comité central a confié le mandat suivant
au Bureau de
la communication:
a. expliquer et faire connaître la vie et l'oeuvre du COE et du mouvement
oecuménique au
grand public en général et aux Eglises membres du COE en particulier;
b. représenter le COE dans ses relations avec les médias, notamment en
rédigeant et en
diffusant des communiqués de presse, en organisant des conférences de presse et
en offrant à
la presse une assistance lors des grandes conférences, en répondant aux questions
des
représentants des médias ou en dirigeant ces derniers vers les personnes
compétentes, et en
arrangeant pour des journalistes en visite des entrevues avec des membres du personnel du
COE;
c. conseiller le secrétaire général sur la politique à appliquer
concernant l'information du public
et les publications, et coordonner les organes d'information des divers programmes ainsi que
toute la littérature émanant du COE;
d. faire office d'éditeur pour le COE, notamment: (1) préparer, produire et
diffuser, à titre
régulier ou occasionnel, des imprimés et des matériaux audiovisuels, afin
de faire connaître le
COE, ses programmes et le mouvement oecuménique; (2) prendre
régulièrement contact avec
le personnel responsable de programmes pour discuter de la conception, du format et du
calendrier des prochaines publications; (3) collaborer avec des éditeurs, des producteurs
et des
distributeurs extérieurs pour faire connaître et diffuser la littérature du
COE et du mouvement
oecuménique;
e. entretenir des relations avec des organes de communication oecuméniques et
apparentés aux
Eglises, pour leur transmettre en particulier des requêtes spécifiques provenant
d'Eglises
membres du COE qui demandent une aide en matière de communication;
f. conseiller le personnel des unités de travail du COE sur tout problème en
rapport avec la
communication, y compris sur les projets de communication, la sensibilité aux
médias, ou la
communication dans l'enseignement de la théologie;
g. aider d'autres sections du personnel du COE à faire connaître leurs
activités;
h. fournir les services linguistiques requis par le COE et aider ses unités à
évaluer le rôle des
langues dans la communication et l'éducation interculturelle, de manière à
mieux répondre aux
besoins linguistiques.
En août 1992, le Comité central a approuvé un document qui définit
une nouvelle politique du
COE en matière de communication et expose les principes généraux
destinés à guider le travail
du COE dans ce domaine. Ce document souligne que les produits du COE en matière
de
communication doivent être adaptés au public auquel il s'adresse - autrement dit,
il faut qu'ils
soient attractifs, utiles et accessibles à ceux auxquels ils sont destinés.
Communiquer le COE,
c'est d'abord communiquer (1) la communion des Eglises, (2) le mouvement
oecuménique, (3)
l'institution et son travail. Communiquer l'institution ne signifie pas seulement faire
connaître
ses nombreuses activités, mais faire passer aussi cette dimension de "globalité"
qui donne leur
cohésion à la grande diversité d'activités entreprises au sein d'une
seule organisation. En
conclusion, le document énonce trois principes fondamentaux qui doivent guider le
travail du
Conseil en matière de communication: travailler le plus possible en partenariat avec
les
autres, faire en sorte que tous les membres de la famille oecuménique aient
accès à
l'information qu'il diffuse, et adapter le matériel produit aux différents
contextes
locaux. Une série de lignes directrices destinées à faciliter l'application
de cette politique
ont été esquissées dans un document intitulé "Vers une
stratégie de la communication pour le
COE", qui a été adopté par le Comité central et a servi de base
à la réflexion et à la discussion
menées avec l'ensemble du personnel du COE.
Un petit Groupe consultatif international a joué un rôle important dans
l'élaboration et
l'application de ces deux documents, ainsi que dans l'évaluation du travail du Bureau de
la
communication. Il s'est réuni trois fois durant la période examinée (mai
1992, octobre 1994 et
juin 1996) et ses membres ont toujours été prêts à fournir des
conseils et à réagir sur diverses
questions, soit par correspondance, soit parfois aussi lors de conférences par
téléphone. Au
début de 1997, un consultant a été engagé pour examiner le
rôle de la communication dans le
Conseil qui verra le jour après la restructuration de 1998, notamment dans la
perspective de
l'étude sur la conception et la vision communes du COE. Son rapport s'est
révélé précieux
pour élaborer les propositions présentées en vue de cette
restructuration.
Bilan des activités
Information
En août 1992, on n'avait pas reçu tous les fonds escomptés et le projet tel
qu'il avait été conçu
au départ n'a pas pu être mis à exécution. Le Comité
exécutif du COE a alors recommandé au
COE de réorganiser son Service oecuménique de presse et d'information
(SOEPI) pour en
faire une agence de presse au service des médias, cela dans le cadre d'un véritable
partenariat
avec les autres organisations. Le service ENI, bien que disposant d'une équipe plus
restreinte
que prévue - deux journalistes et deux assistantes - a donc été lancé
et il s'est vite imposé
comme une source d'information religieuse non confessionnelle et internationale de premier
plan, comme on peut en juger à la reprise de ses articles par les médias, mais
aussi aux
réactions positives d'un certain nombre de responsables d'Eglise et de personnes haut
placées
et à l'utilisation qu'ils en font.
Actuellement, ENI produit (a) un service quotidien de nouvelles (en anglais et en
français), envoyé par télécopieur et par courrier électronique;
(b) un bulletin imprimé publié
deux fois par mois en anglais et en français; et (c) un résumé quotidien des
nouvelles, rédigé
en anglais seulement, et distribué gratuitement sur le réseau Internet. ENI dispose
également
d'un site sur le Web (WWW). Il travaille en partenariat avec plusieurs agences en
Amérique
latine. Par l'intermédiaire des médias qui sont ses clients, les nouvelles d'ENI sont
également
traduites à l'échelon local et reproduites dans d'autres régions du monde,
notamment en
Afrique et en Asie.
De son côté, le Bureau de l'information du COE a pour tâche de maintenir
les contacts directs
du Conseil avec les médias, à l'extérieur. A cette fin, il diffuse des
communiqués de presse,
entretient des relations avec les médias, offre une assistance aux journalistes lors des
sessions
du Comité central, des conférences mondiales et des grandes réunions du
Conseil, et organise
des conférences de presse. Il organise également des visites de groupes de
journalistes au
Centre oecuménique, leur obtenant les interviews demandées.
Durant la période examinée, le Bureau de l'information a été
chargé d'organiser les services de
presse de la Conférence mondiale de Foi et constitution (1993), de la Conférence
mondiale sur
la mission (1996) et de la Huitième Assemblée. En outre, il s'est occupé
des questions
suivantes: la nomination d'un nouveau secrétaire général en 1992; les
demandes d'informations
adressées par les journalistes à propos des relations du COE avec les Eglises
d'Europe centrale
et orientale sous le régime communiste (le Bureau a fourni de la documentation aux
Eglises
membres pour les aider à répondre aux critiques publiées à
l'encontre du COE dans le numéro
de février 1993 du Reader's Digest, revue à grand tirage); et la réaction
oecuménique aux
tragédies survenues dans l'ex-Yougoslavie et au Rwanda. Le message de Noël du
secrétaire
général et le message de Pentecôte des présidents du COE ont
été diffusés chaque année sous
deux formes - texte imprimé et enregistrement sonore - et assez largement repris, en
particulier par les médias religieux.
L'un des grands changements survenus dans le domaine de l'information au Conseil a eu lieu
en janvier 1996, quand on a décidé de cesser de publier la revue mensuelle
One World.
Au départ, cette revue avait reçu pour mission de "rassembler les chrétiens
de tous les
continents et de nombreuses traditions", et elle s'est efforcée pendant 22 ans de faire
connaître
les activités du COE et d'offrir une tribune où puissent s'exprimer les points de
vue divergents
existant au sein de la communauté oecuménique mondiale. La baisse du nombre
d'abonnés et
l'évolution des besoins du Conseil en matière de communication ont amené
les responsables à
chercher à définir une politique plus souple et plus ouverte, impossible à
appliquer si l'on
continuait à consacrer tant de ressources à un seul produit imprimé,
rédigé dans une seule
langue. A cet effet, on a proposé la création d'un poste de "consultant
chargé de projets
spéciaux". Malheureusement, ce projet, dans sa plus grande partie, n'a pu être
concrétisé: très
peu de temps après qu'on eut One World, la situation financière du COE a
contraint le
Bureau de la communication a réduire fortement son budget. Toutefois, au sein des
Eglises
membres du Conseil, nombreux sont ceux qui continuent à exprimer leurs vifs regrets
devant
la disparition de One World.
Publications du COE
Parmi les nombreux titres répertoriés dans le Catalogue des publications du COE,
cinq grands
projets nés durant la période écoulée méritent une mention
particulière: (1) The Dictionary
of the Ecumenical Movement, publié en 1991 au bout de quatre années ou
presque de
préparation, a été bien accueilli par les lecteurs et les critiques qui y voient
un outil de
référence indispensable pour quiconque s'intéresse aux grandes questions,
à l'histoire et aux
événements du mouvement oecuménique. Il est le seul ouvrage de ce genre
à contenir une telle
foison d'informations. On projette d'en publier une édition revue en livre de poche en
1998. (2)
Le premier WCC Yearbook a paru en 1995. Après une brève introduction
qui passe en
revue les principaux événements de la vie du COE survenus durant l'année
écoulée, cet
annuaire publie des listes d'adresses des Eglises membres, des organisations
oecuméniques
nationales et régionales et des organisations oecuméniques internationales, ainsi
que les noms
des membres du Comité central du COE et de ses collaborateurs à Genève.
(3) La Risk
Book Series a continué à offrir quatre fois par an à un public
international de plus en plus
large des ouvrages provocants, faciles à lire et bien documentés sur les grandes
questions de
l'actualité oecuménique. (4) The Ecumenical Movement - An Anthology of
Key Texts and
Voices, publié en 1997, est un recueil de textes et un ouvrage de
référence unique en son
genre, qui répond à un besoin exprimé depuis longtemps: celui de disposer
d'un recueil de
textes de base destiné à l'enseignement des questions oecuméniques dans
les écoles de
théologie et les instituts d'études religieuses. (5) Le troisième volume de
A History of the
Ecumenical Movement, qui couvre la période allant du milieu des années 60
à ce jour, est
en préparation depuis juin 1994 et doit paraître dans le courant de 1998.
Grâce aux contacts que le Bureau des publications entretient avec des éditeurs de
différentes
parties du monde, les publications du COE peuvent être traduites dans d'autres langues
ou
éditées en collaboration avec des maisons d'édition anglophones. Environ
un tiers des
ouvrages du COE paraissent dans au moins une langue autre que l'anglais. Le Bureau des
publications est également responsable de la publication de la revue trimestrielle du
COE
The Ecumenical Review, qui permet un débat théologique sur les
questions
oecuméniques. Chaque numéro est centré sur un seul thème
intéressant l'oecuménisme.
Arts visuels
Vu le coût relativement élevé de la production de vidéos
professionnelles, il a fallu la limiter à
quelques occasions et l'on s'est contenté de développer les archives de documents
vidéo. La
Section a aidé à produire la vidéo intitulée "Acting in Faith",
destinée à réagir à l'article du
Reader's Digest mentionné plus haut, une vidéo sur l'étude
"Evangile et cultures" et, en
1997, une nouvelle vidéo "Demeurons ensemble" sur les activités du COE,
à l'usage des
paroisses locales.
Langues
En 1996, le Service a été durement touché par la crise financière du
Conseil dont les fonds non
affectés ont chuté, et il a été contraint de réduire son
personnel, perdant ainsi quatre postes à
plein temps. Il dispose actuellement d'un poste à plein temps pour l'anglais (dont la
titulaire est
également chargée de coordonner les services de traduction et
d'interprétation), de deux
postes à mi-temps pour le français, de deux postes à mi-temps pour
l'espagnol, et d'un poste à
mi-temps pour l'allemand. Il a donc fallu faire traduire à l'extérieur un volume de
travail
beaucoup plus important, et le travail de révision s'en est trouvé accru.
Partenaires oecuméniques
Qu'avons nous appris?
Communiquer le profil ou l'image du COE à ses Eglises membres: cette tâche -
comme le
montre clairement la situation oecuménique aujourd'hui - doit recevoir une attention
accrue.
Elle ne saurait être simplement déléguée à un seul secteur du
Conseil ou à des consultants
externes. Le COE, en tant qu'organisation, doit être au clair sur l'image
générale qu'il veut
transmettre à ses membres et au grand public. Dans ce cadre, il est nécessaire de
choisir un
nombre limité de programmes et d'activités qui recevront la priorité dans le
domaine de la
communication durant une période donnée, pour lesquels on mettra au point des
stratégies
particulières et l'on fournira les ressources suffisantes.
Si l'on veut améliorer l'image du COE, il faudra changer le style de travail de
l'organisation
dans son ensemble et investir des ressources bien plus importantes. Changer le style de travail
reviendra, en bref, à prendre pleinement en compte l'aspect "communication" dès
le lancement
de chaque activité. Il ne s'agit pas tant de décider comment communiquer les
diverses facettes
de telle ou telle activité, mais d'envisager chaque activité en soi comme une
démarche
médiatique qui permettra de mettre en valeur l'image ou le profil de l'organisation - non
pas
tant pour promouvoir l'institution elle-même, mais pour que celle-ci devienne un
instrument
plus efficace au service du mouvement oecuménique.
En même temps, les nouvelles techniques de communication, en particulier le
réseau Internet,
ouvrent des possibilités immenses, qui peuvent nous aider non seulement à faire
connaître le
COE et ses activités à des publics très divers, mais également
à faciliter la communication
entre les Eglises afin de resserrer les liens de leur "communauté fraternelle" et de donner
plus
de substance à la réalité que constitue cette communauté. On a
réalisé un effort en ce sens en
développant de manière intensive le site Web du COE depuis le début de
l'année
1998.
Le fait le plus marquant dans ce domaine a été le lancement,
en septembre
1994, des Nouvelles oecuméniques internationales (ENI) en collaboration avec
la
Conférence des Eglises européennes, la Fédération
luthérienne mondiale et l'Alliance réformée
mondiale. Le projet d'ENI, approuvé en 1990 et 1991 par les organes directeurs de ces
trois
organisations et du COE, avait pour objectif de mieux faire connaître l'oeuvre et la
mission de
l'Eglise et du mouvement oecuménique, en particulier aux médias laïques
et religieux, en
distribuant en temps voulu des nouvelles sur les grands problèmes inscrits à
l'ordre du jour des
Eglises à travers le monde, les questions qu'ils soulèvent, leurs tendances. Ce type
de
collaboration devait permettre de réduire le chevauchement des différents
services existants,
d'en accroître l'efficacité ainsi que d'élargir l'éventail des sources
d'informations oecuméniques
et la diversité des nouvelles distribuées.
Au cours de la période examinée, le Bureau des publications
du COE a fait
paraître en moyenne une vingtaine de nouveaux titres par an. Ces ouvrages portent
à la fois
sur l'ensemble des activités et de la mission du COE et sur les travaux spécifiques
des
programmes du COE. D'autres livres d'un intérêt plus général
traitant de grandes questions
oecuméniques ont également été publiés (notamment les livres
de la série Risk).
En 1991, dans le cadre de la restructuration du COE, les arts graphiques,
qui faisaient autrefois partie du Département de la communication, ont été
transférés dans les
Services centraux. Ce transfert a permis à la Section "arts visuels" de se concentrer sur
la
photographie et, dans une certaine mesure, sur la vidéo. A côté des
services qu'il fournit aux
unités du COE dans ce domaine, le coordinateur des arts visuels s'est rendu dans de
nombreux
pays pour mettre à jour les archives photographiques du COE. L'envoi régulier
du catalogue
Photo Oikoumene a permis d'accroître la clientèle extérieure (magazines,
livres, chaînes de
télévision, journaux) de manière constante. Depuis 1997, les photos, de
plus en plus, ont été
transmises aux clients par le réseau Internet.
Le Service linguistique du COE a pour tâche de traduire les
documents du
COE, de réviser les travaux de traduction effectués par des traducteurs
extérieurs et
d'organiser les services d'interprétation d'une trentaine de réunions en moyenne
par an.
A côté des contacts réguliers qu'il entretient avec
l'Association mondiale
pour la communication chrétienne, le Bureau de la communication a accueilli un
colloque à
Genève en décembre 1992, qui réunissait 12 organisations d'information
internationales
catholiques romaines et protestantes. Il a lui-même participé à des
colloques similaires à
Aix-la-Chapelle, en Allemagne, en 1993 et à Munich en 1995. A l'ordre du jour de ces
réunions figuraient notamment les questions suivantes: la communication en Europe de
l'Est,
la formation en matière de communication, les projets liés à la
communication, la formation
dans le domaine de la communication religieuse, la communication dans la formation
théologique, l'impact de la communication électronique sur l'Eglise et la culture,
et les
méthodes propres à garantir une collaboration systématique entre les
organisations
d'information.
L'Institut oecuménique de Bossey est un secteur
d'activité spécialisé du COE. Il est rattaché administrativement au
Secrétariat général afin de pouvoir entretenir des liens similaires de travail
avec tous les programmes et secteurs du Conseil et travailler avec eux de manière
intégré.
L'Institut oecuménique est dirigé par un Comité directeur qui se compose
de 15 membres originaires de toutes les régions du monde, dont un représentant
de l'Université de Genève et le secrétaire général adjoint du
COE. Ce Comité, qui se réunit une fois par an, définit le programme,
conseille le directeur, supervise la rédaction des rapports relatifs au budget et au
financement de l'Institut, et aide à mobiliser les ressources financières.
Les buts et fonctions de l'Institut de Bossey, conformément à ses statuts, sont les
suivants:
Le Cycle universitaire d'études oecuméniques
Chaque étudiant doit rédiger un mémoire substantiel, en étroite
collaboration avec l'un des membres de l'équipe enseignante. En outre, les
étudiants président des cultes, animent des études bibliques; ils informent
les autres étudiants de la situation de leur Eglise et de leur pays et y
réfléchissent. Durant une semaine, les étudiants du Cycle universitaire sont
les hôtes du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens à Rome. Par
ailleurs, les étudiants ont la possibilité de visiter le Conseil oecuménique
des Eglises et les autres organisations internationales qui ont leur siège à
Genève et de passer un week-end prolongé dans des paroisses suisses. Ainsi, les
étudiants reçoivent un enseignement théorique, mais ils se forment
également à travers les expériences concrètes qu'ils vivent tous les
jours au contact des autres; ils découvrent que leur apprentissage est permanent et que
le Cycle universitaire est en fait un "laboratoire" de la vie oecuménique.
Pour beaucoup d'étudiants, cette expérience contribue énormément
à leur développement personnel et ils parlent souvent de leur passage à
Bossey comme d'une étape qui a "changé leur vie". Ils repartent avec une
perception plus fine de leur propre tradition et une nouvelle compréhension de ce qu'est
la famille chrétienne dans toute sa diversité et sa complexité. Enseignants
et enseignés à Bossey sont unanimes à dire que l'apprentissage de
l'oecuménisme est une démarche multidimensionnelle et permanente qui enrichit
et interpelle tous les participants.
Cours et colloques
Voici les séminaires prévus pour l'année 1999:
La théologie et la spiritualité orthodoxes (à Saint-Pétersbourg)
Sous la direction du pasteur stagiaire de Bossey, l'Institut offre un programme dynamique
destiné aux groupes de visiteurs. Une soixantaine de groupes en moyenne venant
d'Eglises et d'organisations d'Europe et d'ailleurs se rendent chaque année à
Bossey. Le pasteur stagiaire, avec la collaboration d'autres membres du personnel, aide ces
groupes à planifier des programmes d'étude en invitant notamment des
conférenciers durant leur séjour à Bossey. Il organise également
pour eux des visites au COE et à d'autres organisations à Genève.
Coopération dans les domaines de l'éducation et de la recherche
L'Institut de Bossey prend très au sérieux ses responsabilités dans le
domaine de la recherche. La recherche enrichit le Cycle universitaire et les séminaires,
elle tient le personnel enseignant au courant de l'actualité dans leurs domaines de
spécialisation et apporte un éclairage nouveau sur les diverses autres dimensions
du mouvement oecuménique.
Activités décentralisées
L'équipe des enseignants a conscience qu'il est capital de garder le contact avec les
milliers de gens de par le monde qui ont participé au Cycle universitaire et aux
séminaires de l'Institut de Bossey. C'est pourquoi elle travaille avec d'anciens
étudiants diplômés, dans diverses régions du monde, pour
créer des groupes d'amis de Bossey. Ces groupes se réunissent pour participer
à des programmes oecuméniques, échanger des informations et soutenir les
activités de Bossey dans leur contexte local. L'Institut de Bossey coopère avec
eux en diffusant des informations, en envoyant des bulletins d'information et, chaque fois que
cela est possible, en faisant participer son personnel à l'élaboration de
programmes locaux. Enfin, l'Institut oecuménique a créé une page d'accueil
sur le Web qui permet au grand public d'obtenir des informations concernant les programmes
de l'année en cours et de prendre connaissance de documents destinés à
des séminaires et des colloques.
Un centre de réunions et de conférences
Orientations futures
Le Cycle universitaire d'études oecuméniques demeure la
pièce maîtresse de l'Institut. Depuis 1996, il commence au début du mois
de septembre et se poursuit jusqu'à la troisième semaine de décembre.
Chaque année, à côté des travaux de base qu'il effectue dans le
domaine des études oecuméniques, le Cycle universitaire articule ses
activités autour d'un thème. Parfois ce thème est étroitement
lié aux programmes du COE, parfois il défriche des voies nouvelles pour le
mouvement oecuménique. Voici quels ont été ces thèmes depuis
l'Assemblée de Canberra:
1990-91 Viens Esprit Saint: renouvelle toute la création
Chaque année, le Cycle universitaire accueille entre 55 et 60 étudiants venant de
nombreux pays et de traditions diverses. Ils étudient, vivent et célèbrent le
culte ensemble sous la direction d'un corps enseignant composé de cinq personnes. Le
Cycle universitaire délivre un diplôme universitaire à ses étudiants
par le biais de l'Université de Genève à laquelle il est lié par un
accord spécial.
1991-92 Vers de nouveaux modèles de communauté
1992-93 Vers une Eglise ouverte à toutes et à tous
1993-94 Vers une communion de foi, de vie et de témoignage
1994-95 Formation et koinonia
1995-96 Une théologie pour la vie
1996 Ambassadeur de la paix de Dieu
1997 Appelés à une seule espérance: l'Evangile dans les différentes
cultures
1998 L'Année de la faveur du Seigneur
Chaque année, l'équipe des enseignants de Bossey organise des
cours, des colloques et des séminaires d'une durée d'une à trois semaines,
qui portent sur des problèmes actuels et s'adressent à des publics divers. Ces
programmes sont souvent organisés en partenariat avec les unités du COE ou
d'autres organisations soeurs. Certains d'entre eux, comme les séminaires orthodoxes,
les séminaires interdisciplinaires et les séminaires théologiques sont
devenus au fil des ans des traditions à l'Institut de Bossey; d'autres répondent
à des questions et à des intérêts spécifiques. Les
séminaires de Bossey s'efforcent d'être interdisciplinaires, ouverts à tout et
tournés vers l'avenir; ils explorent les questions contemporaines qui surgissent à
l'horizon du mouvement oecuménique. Actuellement, chacun des membres de
l'équipe enseignante est responsable de l'organisation de deux séminaires par
an.
Séminaire interdisciplinaire sur les nouvelles frontières de l'éthique
(problèmes de l'environnement)
Formation oecuménique et formation des laïcs
La religion et les arts
La mission au 21ème Siècle
Colloque en mémoire du pasteur Visser 't Hooft
Une semaine en compagnie d'un auteur célèbre
L'herméneutique biblique
La femme dans la spiritualité chrétienne
Semaine des anciens de Bossey
Pour pouvoir organiser davantage de colloques et de séminaires et en
diversifier les sujets, l'Institut de Bossey travaille en collaboration avec différents
partenaires oecuméniques, dans le cadre du COE mais aussi ailleurs. Ainsi par exemple
en 1998, l'Institut a réuni un séminaire sur le ministère en milieu urbain
avec l'Académie de la mission de Hambourg (Allemagne). De même, le
séminaire interdisciplinaire de 1999 sur les problèmes de l'environnement sera
organisé en coopération avec la TEMEC (Theological Education to Meet the
Environmental Challenge).
Parce que l'enseignement dispensé à Bossey est parfois si
passionnant et porteur de changement, on a souvent suggéré d'étendre ses
activités au-delà des murs de l'Institut oecuménique. Toutefois, l'entreprise
qui consiste à déplacer les activités de Bossey ailleurs pour en faire profiter
des gens qui ne peuvent pas venir y participer sur place s'est révélée
coûteuse et pesante, et cela n'a été possible qu'en de rares occasions. On
peut en donner pour exemple le cours de formation pour animateurs laïcs qui a
été organisé à Harare au début de 1998. Mais s'il est difficile
de déplacer l'ensemble du programme, les enseignants de Bossey sont encouragés
à passer plusieurs semaines par an dans d'autres institutions pour y enseigner et faire de
la recherche. Ainsi, récemment, certains d'entre eux ont été donner des
cours à Sri Lanka, à Cuba et au Brésil. En outre, le séminaire
orthodoxe a souvent eu lieu loin de Bossey, là où l'on peut découvrir
l'orthodoxie dans son cadre historique.
Les installations de l'Institut de Bossey, ses chambres d'hôtes et le
magnifique parc qui l'entoure en font un lieu idéal pour la tenue de réunions et de
conférences. Des efforts sont faits actuellement pour améliorer encore ces
installations, notamment en aménageant des espaces d'accueil confortables où l'on
pourra se reposer entre deux séances de travail, en facilitant l'utilisation des
photocopieuses, du télécopieur et des téléphones, et en assurant un
service de transport pratique pour les invités. En outre, l'équipe de Bossey
examine actuellement avec le comité chargé des bâtiments la
possibilité de rénover le château pour qu'il puisse continuer à l'avenir
à offrir l'infrastructure indispensable à l'accomplissement de la mission de l'Institut
oecuménique: apprentissage de l'oecuménisme, rencontres et recherche.
Dans le cadre de la célébration de son jubilé en 1996,
l'Institut de Bossey s'est longuement interrogé sur son histoire et sa mission, et il a
réaffirmé son rôle décisif dans le mouvement oecuménique du
21ème siècle. Ses plans pour l'avenir sont dynamiques et pleins d'optimisme. Il
continuera à interpeller, à informer, à jouer le rôle de "rassembleur"
autour de programmes novateurs et de projets de partenariat. L'équipe enseignante
examine actuellement la possibilité d'offrir deux semestres d'études universitaires
par an, ce qui permettrait aux étudiants d'acquérir une maîtrise en
études oecuméniques, cela en coopération avec l'Université de
Genève.
Note: Il est évident qu'une Assemblée qui se
réunit seulement tous les sept ans ne peut aborder les questions concernant les finances
du Conseil oecuménique que pour proposer dans ce domaine des orientations très
générales pour l'avenir. D'ailleurs, selon la Constitution du COE, c'est le
Comité central qui " adopte le budget du Conseil oecuménique et assure son
soutien financier " [art. V.2.c) 6)] ; il prend des décisions touchant les rapports, les
budgets, les projections et les recommandations présentés par son Comité
permanent des finances.
A l'Assemblée, la situation financière générale du COE et les
facteurs spécifiques qui l'affecteront à l'avenir sont examinés dans le
détail par le Comité des finances de l'Assemblée, qui présente son
rapport durant les dernières séances plénières administratives.
Pourtant, il est souhaitable qu'un rapport et une discussion plus larges sur les finances fassent
partie intégrante de la réunion d'information-débat sur le Secrétariat
général, car durant les sept années écoulées, la question des
ressources permettant au COE de mener à bien son travail a été l'une des
préoccupations essentielles du Conseil.
Ce bref rapport expose les tendances financières générales qui ont
influencé la vie du Conseil durant cette période et indique les décisions de
politique générale qui ont été prises en conséquence. Les
chiffres concernant les budgets, les recettes et les dépenses seront abordés de
manière plus détaillée par le Comité des finances de
l'Assemblée.
La période écoulée a montré que le COE, s'il veut pouvoir réagir aux changements intervenus dans le monde, dans les Eglises et dans la nature de sa base de financement, doit procéder impérativement à de sérieux ajustements dans sa vie et son travail. C'est dans ce contexte que le Bureau des finances et de l'administration du COE et son Bureau de coordination et de mobilisation des fonds, agissant en collaboration avec le Comité des finances des Comités central et exécutif, ont travaillé durant cette période sur les budgets, les comptes, les rapports, les investissements, les projections de recettes et la mobilisation des fonds.
Deux facteurs sont source de difficultés financières chroniques pour le Conseil
:
L'Assemblée de Canberra demanda un soutien financier accru à toutes les Eglises membres, et en particulier à celles qui ne versaient pas de contribution financière, ainsi que la mobilisation de nouvelles sources de financement, une politique d'investissement plus dynamique, un examen de la politique budgétaire, la réduction des dépenses au niveau des revenus réguliers et l'établissement d'une procédure de planification globale tenant compte des priorités du programme, des effectifs du personnel et des projections financières.
Pour encourager les Eglises à verser une cotisation annuelle, le Comité central apporta des changements au Règlement du COE en vue d'établir clairement l'obligation de chaque Eglise de verser une contribution financière proportionnelle à ses ressources, fixée d'entente avec le Conseil.
Pour mobiliser des fonds supplémentaires aux Etats-Unis, on lança une "Initiative oecuménique de mobilisation des fonds", en collaboration avec le Conseil national des Eglises des Etats-Unis. Des efforts furent également entrepris pour accroître le soutien d'Eglises d'Asie de l'Est devenues récemment membres du Conseil. Mais comme on le sait, pour mobiliser des fonds, il faut commencer par investir beaucoup de temps et de ressources, et le climat économique général en Europe, en Amérique du Nord et en Asie durant la période examinée, ainsi que la pression correspondante qui pesait sur les finances de toutes les Eglises et organisations d'entraide, limitaient les chances de trouver de nouvelles ressources, du moins à court terme.
La réorganisation du Conseil en janvier 1992 fut suivie d'une restructuration financière complète, prévoyant des procédures budgétaires et comptables plus strictes.
Un examen effectué en 1993 fit apparaître que les sept huitièmes des dépenses liées au programme du COE passaient par des fonds de projets ou d'affectation spéciale, et un huitième seulement par le budget d'exploitation ordinaire. Cela donnait une impression trompeuse de la situation financière du Conseil. Le Comité des finances demanda donc la mise en place d'une procédure comptable entièrement nouvelle, distinguant entre les fonds généraux et les fonds d'activités. Une méthode simplifiée et plus transparente de calcul des frais redistribués ou partagés fut également introduite.
Quand ces changements prirent effet en janvier 1994, la situation financière s'était stabilisée et des réserves avaient été constituées. Mais ce qui ne fut pas im-médiatement perceptible, c'est que le Conseil, dans sa destinée financière, était parvenu à un tournant qui allait affecter profondément sa vie et son travail au cours des années suivantes.
En résumé, les changements importants intervenus dans la situation économique mondiale avaient ébranlé le financement du COE. La prédominance de l'économie de marché, l'effondrement du socialisme, les effets des restructurations réductrices, du recours à la sous-traitance et du principe selon lequel "on en veut pour son argent", modifiaient les comportements des organisations internationales, des gouvernements, des agences d'entraide et des Eglises.
Des incertitudes en deux autres domaines créèrent des difficultés : les portefeuilles d'investissement du COE enregistrèrent, de manière inattendue, des résultats fort maigres, et beaucoup de monnaies plongèrent par rapport au franc suisse. Une chute brutale du dollar américain, en particulier, suscita des pertes exceptionnelles dans les opérations monétaires venant à échéance en 1994.
En même temps, les partenaires de financement allemands et suédois qui, depuis de longues années, apportaient une contribution majeure aux fonds généraux et aux fonds d'activités du COE, se virent contraints de réduire leurs dons. D'autres Eglises et organisations d'entraide ne furent pas en mesure d'augmenter les leurs et, dans certains cas, ne purent même pas maintenir leurs contributions à un niveau suffisant pour compenser le taux relativement bas de l'inflation en Suisse.
Au départ, on espéra que la grave diminution des fonds enregistrée en 1994 et 1995 ne durerait pas et que le COE serait en mesure de résister à la tempête en puisant dans ses réserves, bien que celles-ci soient déjà considérablement réduites. Mais les résultats de 1995 montrèrent que ce phénomène qu'on avait espéré passager indiquait en fait un changement fondamental de la base de financement du Conseil. On décida de réduire les effectifs du personnel et le volume des dépenses et de définir des objectifs budgétaires clairs pour les années suivantes, et l'on demanda au COE de mettre en place dès que possible le modèle de budget unifié souhaité depuis longtemps.
Des consultations avec les principaux partenaires de financement ont montré que ceux-ci continuaient à soutenir le Conseil. Mais les difficultés auxquelles le COE est confronté sont aussi celles de la plupart des Eglises et des agences d'entraide, et aucune solution rapide n'est en vue. En bref, cela signifie que le COE, s'il veut pouvoir affronter les défis du 21e siècle, devra procéder à un ajustement complet de ses activités et de ses structures.
Un examen complet des budgets effectué en 1996 a fait apparaître que de nouvelles réductions des effectifs du personnel étaient nécessaires. Il a donc fallu établir et financer un plan de restructuration du personnel. On a entrepris une évaluation complète du programme en vue de déterminer quelles activités il conviendrait de supprimer ou de réduire, et quel effet cela pourrait avoir sur le travail et les revenus du Conseil.
L'étude "Vers une conception et une vision communes du Conseil oecuménique des Eglises" (CVC) s'appuie sur l'idée que toute nouvelle forme ou structure du COE devra prendre en compte les ressources disponibles qui, de leur côté, sont en rapport direct avec les activités et programmes mis en oeuvre. Concrètement, cela signifie qu'il y aura un lien étroit entre les propositions faites et leurs implications budgétaires.
Quand le Comité central a approuvé la Déclaration d'orientation générale "CVC" en septembre 1997, il a aussi accepté dans les grandes lignes une structure et un style de travail entièrement nouveaux pour le Conseil, ayant pour effet de supprimer les quatre unités et de regrouper toutes les activités en une seule entité administrative. Il a ainsi ouvert la voie à un nouveau style de budget unifié et à une nouvelle structure financière.
Réunions d'information-débat Huitième Assemblée et Cinquantenaire |