Table
des matières - N°9 - octobre 2002
Un
colloque demande que des initiatives soient prises au niveau local dans
le dialogue interreligieux
Logo du COE
Message de Noël: “Soyez sans crainte!”
Personnalités: In Memoriam
Poursuite du débat autour de la Commission spéciale
La visite au COE de la fondatrice du mouvement des Focolari
évoque la “spiritualité de l'unité”
Le COE réduit ses dépenses et améliore
son efficacité
Nouveau centre de recherche œcuménique
Quoi de neuf sur Internet?
Les accompagnateurs œcuméniques commencent leur
travail en Palestine et en Israël
Nouvelles publications
Information
générale sur "Nouvelles du COE"
Logo
du COE
La
croix et la barque œcuméniques ont changé d'allure!
Le nouveau logo figurera sur le papier à en-tête du COE,
sur les publications et les objets souvenirs - le passage devrait être
achevé pour la fin de l'année. Il s'agit là du
nouveau logo officiel du COE, mais les autres organisations et agences
œcuméniques pourront décider elles-mêmes soit
de l'adopter, soit de conserver l'ancien. On peut télécharger
ce nouveau logo sur le site: http://www.wcc-coe.org/wcc/who/newlogo-e-f.html.
Un
colloque demande que des initiatives soient prises au niveau local dans
le dialogue interreligieux
De droite
à gauche, au cours du débat: Seyed Amir Akrmai, secrétaire
pour le dialogue interreligieux, Organisation islamique pour la
culture et les relations; S.E. Sayyid Mohammad Ali Abtahi, président
de l'Institut pour le dialogue interreligieux et vice-président
de la République islamique d'Iran; S.E. Abdelouahed Belkeziz,
secrétaire général de l'Organisation de la
Conférence islamique; Pasteure Margaret Orr Thomas, Eglise
presbytérienne, Etats Unis, membre du groupe consultatif
“Relations et dialogue interreligieux” du COE. |
Dans
son rapport final, le colloque sur “Les chrétiens
et les musulmans en dialogue, et au delà” déclare
que “les marchés mondialisés et les systèmes
d'information menacent de créer de nouvelles structures
d'oppression et d'alimenter ainsi l'extrémisme et l'activisme”.
Quarante représentants d'organisations internationales
chrétiennes et musulmanes, des universitaires et des militants,
ont pris part à ce colloque organisé par l'équipe
“Relations et dialogue interreligieux” (RDI) du Conseil
œcuménique des Eglises (COE), qui s'est tenu à
Genève du 16 au 18 octobre. Selon Tarek Mitri, chargé
de programme RDI, le colloque s'est consacré essentiellement
à “l'examen critique de l'état actuel des
relations entre les communautés respectives des participants
et à l'évaluation des résultats obtenus”
grâce au dialogue interreligieux.
|
Le colloque était placé sous la présidence
conjointe du président du Comité central du COE,
S.S. Aram Ier, et de M. Mohamed S. El-Awa, écrivain et
juriste égyptien. Parmi les participants, on comptait des
personnalités de haut niveau telles que S.Exc. Mohamed
Al-Sherif, secrétaire général de l'organisation
d'entraide “Islamic Call Society”, et le vice-président
de la République islamique d'Iran, S.Exc. Sayyid Mohammad
Ali Abtahi, qui est également président de l'Institut
pour le dialogue interreligieux. S.E. Mgr Michael Fitzgerald,
nouveau président du Conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux, ainsi que le pasteur Konrad Raiser, secrétaire
général du COE, ont également pris la parole
le premier jour.
Des journalistes des médias arabophones ont rejoint leurs
collègues de langue française, anglaise ou allemande
pour assurer la couverture du colloque, dans lequel était
également comprise une réception à la mosquée.
Initiatives
locales
Les participants se sont dits préoccupés par les
conséquences de la couverture, à l'échelon
mondial, de certains “événements dans lesquels
chrétiens et musulmans sont perçus comme étant
en conflit”. Selon eux, ces récits “contribuent
souvent à aggraver des situations qui n'ont aucun rapport
avec cela. Des malentendus, des idées fausses les uns à
l'égard des autres et le manque de confiance sont alors
exploités par des politiciens et des extrémistes
agissant à leur seul profit afin de dresser les communautés
l'une contre l'autre.” En réaction à cette
préoccupation, le rapport du colloque insiste sur “le
rôle de l'éducation par nos communautés et
pour elles; ce serait le lieu par excellence où on pourrait
créer la confiance et la compréhension réciproques,
qui sont des éléments essentiels pour résister
aux tentatives d'exploitation des différences religieuses
à des fins de destruction.”
Passant en revue ce qui a été fait et acquis ces
dernières années en matière de dialogue interreligieux,
les participants ont échangé des récits encourageants
à propos d'initiatives locales visant à établir
la confiance et la compréhension entre chrétiens
et musulmans dans de nombreuses parties du monde. L'un des groupes
de discussion a insisté en particulier sur le rôle
des parents, des enseignants et des responsables religieux au
plan local dans la formation d'attitudes et de comportements au
sein de leurs communautés respectives; on y a également
indiqué des moyens pratiques de développer ce genre
d'initiatives dans le domaine de la formation: “L'éducation
doit être réalisée en collaboration entre
chrétiens et musulmans, dans l'élaboration des programmes
d'enseignement, des manuels et de la formation des maîtres:
il ne faut plus parler les uns des autres, mais les uns avec les
autres.”
Le message central de ce colloque était que ce sont les
initiatives locales qui serviront principalement de critères
pour une nouvelle façon de vivre ensemble. Les rencontres
de haut niveau continueront de permettre des échanges importants,
mais le vrai changement se situera au niveau des communautés
où chrétiens et musulmans vivront, prieront , célébreront
et travailleront ensemble.
|
Message
de Noël: “Soyez sans crainte!”
|
Les
craintes des êtres humains, les réactions à
la peur, et Dieu qui nous donne la libération, tels sont
les thèmes du message de Noël du Conseil œcuménique
pour cette année. Le message aux Eglises membres du COE,
rédigé par le pasteur Konrad Raiser, secrétaire
général, commence par citer quelques-unes des craintes
auxquelles se heurtent les gens dans diverses parties du monde,
alors que Noël approche. |
En
soulignant l'existence d'”un sentiment largement répandu
d'insécurité et d'impuissance”, Konrad Raiser utilise
l'histoire des bergers de Bethléem, lors de la première
nuit de Noël, brusquement confrontés à la puissance
du sacré qui les submerge, et il laisse entendre que “la
crainte n'est pas le signe d'une faiblesse humaine qu'il faudrait dissimuler.
Dans l'émotion provoquée par la peur, nous anticipons
la possibilité d'un danger ou d'une menace, et nous mobilisons
les défenses qui nous seront peut-être utiles. Toutes les
religions connaissent la crainte de Dieu, la peur du sacré. Par
cette crainte, nous reconnaissons que notre vie est vulnérable...
N'ayons pas honte de nos craintes: elles nous rappellent que nous sommes
des créatures humaines et non pas Dieu.”
Comment
réagir à la crainte? Konrad Raiser fait remarquer que
si la peur est susceptible de rapprocher les gens les uns des autres
ou de les mobiliser en vue d'une action commune, elle peut également
les pousser “à suivre aveuglément ceux qui proposent
ou promettent la sécurité” - ce qui peut conduire
à l'exploitation et à la dévalorisation. Et il
s'interroge: comment éviter cela, “comment briser le cercle
vicieux qui fait que c'est la recherche même de la sécurité
qui provoque l'accroissement de la peur et que les mesures de sécurité
deviennent une fin en soi?”
Répondant à sa propre question, il observe que “Dieu
connaît nos craintes humaines, mais il veut les éliminer”.
Et, se référant au message des anges aux bergers -”Soyez
sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple” (Luc 2,10) -, il
suggère que “Dieu ne nous propose pas la sécurité,
mais l'amour totalement vulnérable en la personne de l'enfant
de Bethléem. C'est l'amour de 'Dieu avec nous' qui peut jeter
dehors la crainte (1 Jean 4,18) et nous délivrer de l'idolâtrie
de la sécurité.” En rappelant qu'il s'agit là
également du message de la Décennie œcuménique
“vaincre la violence”, Konrad Raiser conclut par les paroles
de l'apôtre Paul, convaincu que rien, dans toute la création
“ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté
en Jésus Christ notre Seigneur” (Rm 8,38s.).
Personnalités:
In Memoriam
Le pasteur Richard Shaull, de l'Eglise presbytérienne,
Etats-Unis (ancienne “Eglise presbytérienne unie des
Etats-Unis”), a été président de la Fédération
universelle des associations chrétiennes d'étudiants
de 1968 à 1972. Il a joué un rôle déterminant
lors de la Conférence d'Eglise et société à
Genève, en 1966. Il a commencé son ministère
comme missionnaire en Colombie et au Brésil, ses dernières
fonctions ont été celles de professeur de missiologie
chrétienne au Séminaire théologique de Princeton
(Etats-Unis). En 1962-63, il a été professeur associé
à l'Institut œcuménique de Bossey. Le pasteur
Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil
œcuménique des Eglises (COE), a dit de lui que “c'était
un de ces esprits théologiques créatifs et influents
qui ont contribué de façon décisive au renouveau
œcuménique en théologie et qui ont ouvert le
chemin à l'expression de la théologie contextuelle”.
Il était âgé de 82 ans. |
Le pasteur C. Michael de Vries, ancien membre du
personnel de la Communication du COE, est décédé
le 11 novembre, aux Pays Bas, à l'âge de 79 ans. Il
avait été secrétaire à la communication
pour la radio et la télévision. Le point culminant
de son travail avait été la création d'Intervox,
qui a réalisé régulièrement des interviews
à l'intention des radios du monde entier. Son rôle
dans le domaine de la communication a été particulièrement
important lors de deux Assemblées du COE, à Upsal
en 1968, et à Nairobi en 1975, y compris pour la réalisation
de cassettes audio sur des sujets auxquels ces Assemblées
allaient être confrontées. Konrad Raiser a dit de lui
que c'était “un traducteur très doué...
quelqu'un d'aimable et de sensible, à la foi profonde, qui
considérait que son travail au COE était un ministère
particulier auquel il avait été appelé”. |
Dieter Trautwein, ancien doyen de Francfort, est
décédé le 9 novembre 2002 à l'âge
de 75 ans. Spécialiste de la liturgie et théologien,
le pasteur Trautwein mettait tout son enthousiasme dans la composition
et la traduction de nombreux chants et cantiques qui sont maintenant
en usage dans les paroisses d'Allemagne et d'ailleurs. Au début
des années 1950, il avait pris part à l'un des premiers
séminaires œcuméniques à l'Institut de
Bossey. Plus tard, pasteur de jeunesse, il avait joué un
rôle important dans la révision du fameux recueil œcuménique
Cantate Domino. Il avait participé à la réunion
de la Commission de Foi et constitution à Accra en 1974,
et joué un rôle important dans la préparation
des cultes communs de l'Assemblée du COE à Vancouver,
en 1983. Il se sentait profondément concerné par les
questions de justice et de pardon et il a consacré beaucoup
d'énergie à la solidarité œcuménique
avec les Eglises d'Afrique du Sud, ainsi qu'à la préservation
du souvenir de la Shoah. Il avait été nommé
au Présidium du Kirchentag allemand en 1977. Il laisse un
riche héritage hymnologique dans le domaine du culte chrétien. |
|
Poursuite
du débat autour de la Commission spéciale
Le
rapport de la Commission spéciale sur la participation
des orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises (COE),
présenté à la dernière session du
Comité central, continue de susciter des réactions
diverses. L'évêque Margot Kässmann (Allemagne),
membre du Comité central, a démissionné parce
qu'il lui semblait, a-t-elle dit, que ce document “suppose
des modifications essentielles en ce qui concerne la coopération
entre Eglises membres”, notamment pour ce qui est de la
célébration du culte œcuménique. Un
autre évêque allemand, ancien président du
Comité central maintenant à la retraite, Heinz Joachim
Held, écrit: “J'ai la conviction que la provocation
orthodoxe, en cette période précédant la
Huitième Assemblée, peut non seulement se comprendre
et se justifier d'un point de vue orthodoxe, mais [...] qu'elle
est également nécessaire, bénéfique
et utile pour le COE.”
La
plupart des commentaires se sont concentrés sur les
propositions visant à redéfinir ce que l'on
entend par culte œcuménique ou prière commune,
ainsi que sur les directives nécessaires à la
préparation d'un culte lors des manifestations œcuméniques.
Pour certaines Eglises, la prière commune représente
l'un des moyens les plus authentiques de rechercher l'unité.
Mais les commentateurs orthodoxes font remarquer que “la
prière peut également être un point de
désaccord entre Eglises et pourrait même indiquer
une unité plus grande que ce n'est le cas en réalité”. |
La
Commission spéciale a tenu sa dernière réunion
à Järvenpää (Finlande) du 27 mai au
2 juin 2002 |
Ils
plaident en faveur d'un partage œcuménique des célébrations,
l'une des confessions dirigeant le culte tandis que les autres
viennent s'y joindre. Ils s'opposent à un rituel qui utiliserait
des symboles, des prières et des extraits de liturgies
provenant de différentes confessions. Certains d'entre
eux estiment que “cela ne peut que créer la confusion.”
Ce point de vue a provoqué diverses réactions. Un
membre presbytérien du personnel du COE, qui s'exprimait
au sujet du rapport de la Commission spéciale lors d'un
atelier interne du COE, a dit: “Notre assemblée générale
annuelle propose une 'célébration œcuménique'
au moyen de laquelle les responsables de l'Eglise presbytérienne
poussent les participants, une fois rentrés chez eux, à
organiser au niveau local des expressions de culte œcuménique.
Si le COE nous dit maintenant qu'il n'y a pas de 'culte œcuménique',
nous aurons du mal à l'expliquer dans nos Eglises, ainsi
qu'à redéfinir nos relations avec d'autres Eglises.”
Hans Joachim Held déclare: “Il faut veiller à
ne pas exercer de violence spirituelle [...]. J'estime que cette
préoccupation à l'égard de l'identité
et de l'intégrité des autres constitue l'une des
marques essentielles de l'humilité néotestamentaire,
qui est l'une des vertus œcuméniques déterminantes.”
De nouvelles propositions selon lesquelles le COE devrait, dans
toutes ses réunions, utiliser le modèle du consensus
pour prendre ses décisions ont été assez
bien reçues d'une façon générale,
bien que les conceptions diffèrent évidemment quant
à la signification de ce consensus et aux moyens d'y parvenir.
Dans la discussion elle-même, au Comité central,
de fortes paroles ont été échangées.
L'un des membres a dit: “Soyons honnêtes les uns envers
les autres. Certains d'entre nous craignent qu'on puisse abuser
[du consensus] pour en faire une autre façon de jouer le
jeu du pouvoir.” Un autre est allé jusqu'à
dire qu'ils s'agissait d'un “document inspiré par
la peur”. Ce qui lui a attiré la réponse suivante:
“Il ne s'agit pas là forcément d'un recul
causé par la peur. C'est quelque chose qui est issu d'un
dialogue d'amour et qui va vers un dialogue de vérité
et d'authenticité.”
Le Comité central a fini par décider de mettre le
système du consensus à l'essai lors de ses deux
prochaines sessions, en 2003 et en 2005.
Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général
du COE, estime que ce rapport est à même d'aider
le Conseil à “dépasser une certaine identité
institutionnelle héritée de la génération
des fondateurs, profondément enracinée dans une
tradition protestante particulière”. Il espère
que cela va rendre le COE plus œcuménique. Et il a
lancé cet avertissement: “La Commission spéciale
a fait la démonstration que, tant que nous essaierons d'aborder
les relations difficiles entre les orthodoxes et les autres Eglises
de la communion fraternelle en termes de conflit de pouvoir, la
question restera insoluble et cela brisera l'unité du COE.” |
|
Mme Chiara
Lubich, fondatrice et présidente du Mouvement des Focolari,
en compagnie du pasteur Konrad Raiser, secrétaire général
du COE, lors de la visite de Mme Lubich au Centre œcuménique
le 28 octobre 2002.
Pour
de plus amples informations sur la visite de Mme Chiara Lubich
au COE, consulter le site: http://www2.wcc-coe.org/PressReleases-
fr.nsf/index/info-02-11.html |
La
visite au COE de la fondatrice du mouvement des Focolari évoque
la “spiritualité de l'unité”
La
recherche de l'unité, qui dure depuis longtemps, ainsi
que “les difficultés que cette recherche a rencontrées
récemment... ont amené certaines personnes à
parler de stagnation, ou d'hibernation de l'œcuménisme”.
Ces paroles figurent dans un message sur l'unité chrétienne
publié conjointement par Mme Chiara Lubich, fondatrice
et présidente du Mouvement des Focolari pour le renouveau
spirituel et social, et par le pasteur Konrad Raiser, secrétaire
général du Conseil œcuménique des Eglises
(COE), à l'issue de la visite de Mme Lubich au Centre œcuménique
le 28 octobre. Le message poursuit en soulignant qu'il existe,
chez ces deux responsables, “une espérance renouvelée
à propos de notre pèlerinage œcuménique
commun” grâce à “une spiritualité
à vivre, que l'on peut appeler 'spiritualité de
l'unité'”. |
Cette
visite de Mme Lubich - qui comportait également un séminaire
avec les étudiants et les enseignants de l'Institut œcuménique
de Bossey le 26 octobre, et un culte à la cathédrale
Saint-Pierre de Genève le 27 - répondait à
une invitation de Konrad Raiser. Au cours des rencontres qu'elle
a eues avec le personnel du COE, Mme Lubich a fait remarquer que
cette “spiritualité de l'unité”, qui
“exige de nous que nous nous dépouillions de nous-mêmes
à l'instar du Christ”, correspond à l'apport
des Focolari visant à surmonter la “désunion
collective”, non seulement entre les Eglises, mais dans
l'humanité tout entière. Konrad Raiser a rappelé
que l'une des intuitions fondamentales depuis la conférence
du Christianisme pratique à Stockholm en 1925 était
que “plus nous nous rapprochons de la croix du Christ, plus
nous nous rapprochons les uns des autres”. En disant sa
reconnaissance pour l'importance accordée à la spiritualité,
il a observé que “notre recherche de l'unité
ne consiste pas à construire des édifices, mais
à abattre tout ce qui nous divise.”
Au cours d'une conférence de presse qui avait eu lieu un
peu plus tôt, M. Georges Lemopoulos, secrétaire général
adjoint du COE, avait salué cette troisième visite
de Mme Lubich au COE et fait remarquer que “le Conseil accueille
toujours avec enthousiasme ceux et celles qui ont la vision de
l'unité et qui travaillent en ce sens”.
Au cours de sa visite, Mme Lubich a fait un don généreux
en faveur de l'action du COE dans le domaine des relations interreligieuses.
|
|
Le
COE réduit ses dépenses et améliore son efficacité
TLe
Conseil œcuménique des Eglises (COE) a fait connaître
les plans de réorganisation de son personnel de Genève
et de New York en vue de mettre l'accent sur les cinq orientations “historiques”
de ses activités : foi et constitution; mission et formation
œcuménique; justice, paix et création; affaires internationales,
paix et sécurité; diaconie et solidarité. Cette
réorganisation est inspirée par la nécessité
de réduire les dépenses prévues pour 2003 et de
réfléchir à la manière dont le COE peut
accomplir son mandat de promouvoir l'unité et la coopération
entre ses 342 Eglises membres dans le monde.
Selon le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général
du COE, “le Conseil, par cette réorganisation, manifeste
sa volonté et sa capacité d'apporter une réponse
constructive à une situation critique. L'ajustement de l'organisation
interne et de la structure dirigeante donnera un profil plus clair aux
programmes du COE et renforcera sa coopération avec les partenaires
œcuméniques.”
Par cette réorganisation, le COE, confronté à un
déficit prévisible de 6.3 millions de francs suisses des
recettes par rapport aux dépenses prévues, réduit
son budget 2003 de 7.4 millions de francs suisses. Cette somme comprend
un excédent de recettes de 1.1 million de francs suisses qui
permettra au Conseil de commencer à reconstituer ses réserves
et de disposer d'une marge financière pour faire face aux urgences.
La réduction des dépenses budgétées pour
2003 sera accompagnée d'efforts de mobilisation des fonds, sous
forme d'appels aux donateurs actuels et de démarches auprès
de nouveaux donateurs possibles.
Les
difficultés financières du COE sont dues à deux
facteurs : la diminution des contributions et les pertes sur les investissements.
La combinaison de ces facteurs a obligé à puiser largement
dans les réserves du Conseil au cours des trois dernières
années. Lors de sa session de septembre 2002 à Genève,
le Comité central du COE, organe directeur de l'organisation,
a demandé la création d'un groupe de travail formé
de quatre membres du Comité central et chargé d'examiner
la situation et de conseiller le personnel sur les mesures à
prendre en vue de limiter les dépenses. Le rapport correspondant
a été soumis aux membres du Bureau du COE et à
d'autres membres du Comité central réunis à Genève
les 14 et 15 novembre 2002.
A la suite des coupes budgétaires annoncées pour 2003,
le personnel du COE sera réduit de 16 équivalents plein
temps (EPT) pour compter désormais 141 EPT. Cette réduction
se fera par le biais de départs à la retraite, de déplacements
d'activités et de postes en coopération avec des partenaires
régionaux, de réductions de l'horaire de travail et de
résiliations de contrats.
“Nous espérons que cette réorganisation marquera
le début d'une période de stabilité durant laquelle
le personnel, les Eglises membres et les milieux qui soutiennent le
COE pourront consacrer leurs efforts à relever les défis
œcuméniques mondiaux qui se posent à l'heure actuelle”
a déclaré Madame Marion Best, vice-présidente du
Comité central du COE.
Nouvelles
publications
Indispensable
dans les bibliothèques des universités et
des séminaires, ainsi que pour toute personne intéressée
par l'œcuménisme! THE
DICTIONARY OF THE ECUMENICAL MOVEMENT
Publié sous la direction de Nicolas Lossky, José
Míguez Bonino, John Pobee, Tom Stransky, Geoffrey
Wainwright et Pauline Webb
Depuis sa première parution en 1991, ce dictionnaire
constitue un ouvrage de référence. Cette
deuxième édition comporte près de
700 entrées dues à environ 370 personnalités
de premier plan du mouvement œcuménique, appartenant
à toutes les confessions chrétiennes dans
le monde entier. L'histoire du mouvement œcuménique,
les Eglises, les personnes, les questions et la terminologie
y sont définies et analysées. Les 650 articles
de la première éditions ont été
mis à jour, une cinquantaine d'autres y ont été
ajoutés pour tenir compte des modifications capitales
survenues au cours des années 1990. Les articles
comportent toutes les références nécessaires,
beaucoup d'entre eux sont complétés par
une brève bibliographie.
1332 pages, illustré, CHF 125.00, USD 77.50,
GBP 58.00, EUR 79.00 |
Masao Takenaka
WHEN THE BAMBOO BENDS
Christ et culture au Japon
Exploration visuelle stimulante de la spiritualité
dans la tradition chrétienne en Asie. Le bambou,
notamment au Japon, représente un symbole culturel
essentiel, dont les caractéristiques sont interprétées
à la lumière de leur signification religieuse.
86 pages, illustré, CHF 14.00, USD 8.50, GBP 5.95,
EUR 9.00 Christoph
Stückelberger
GLOBAL TRADE ETHICS
Vue d'ensemble illustrée
Cette introduction à l'éthique du commerce
pose des questions d'actualité et expose des approches
et des stratégies susceptibles de donner naissance
à des dispositions responsables en matière
de commerce mondial, national, au niveau des entreprises
ou des personnes individuelles.
248 pages, CHF 28.00, USD 16.95, GBP 11.95, EUR 19.00;
disponible en allemand, en préparation en français
|
|
Nouveau
centre de recherche œcuménique
Les
bibliothèques du Centre œcuménique à Genève
et de l'Institut œcuménique de Bossey, qui contiennent plus
de 100 000 livres, revues et brochures se rapportant au mouvement œcuménique
du 20ème siècle ainsi que des archives extrêmement
riches, représentent la plus importante collection de ce type
au monde. Comme le souligne Pierre Beffa, bibliothécaire du Conseil
œcuménique des Eglises (COE), 97% des rayonnages sont occupés.
Mais il ne s'agit pas uniquement d'une question de place. Si on veut
que la documentation historique soit archivée de manière
utilisable et qu'on puisse y ajouter de la documentation supplémentaire,
il faut soigneusement réfléchir à l'évolution
future de ces deux bibliothèques pour qu'elles puissent fonctionner
comme un tout harmonieux et qu'elles mettent de bonnes installations
à la disposition des chercheurs.
C'est ici qu'intervient une banque genevoise. La Banque Pictet a fait
part au COE de sa décision d'affecter une subvention de 3 700
000 francs suisses à la création d'un centre de recherche
œcuménique. Le personnel du COE est actuellement en train
de recenser les besoins concernant la gestion des documents, des archives,
des enregistrements audio et audiovisuels, des photos, et de comparer
divers systèmes de technique de gestion d'archives et de bibliothèques.
Cette subvention permettra d'établir un catalogue complet des
bibliothèques et des archives, ce qui en ouvrira l'accès
non seulement aux chercheurs, mais également à toute personne
passant par Internet.
Pierre Beffa, qui prendra sa retraite à la fin de 2002 au terme
de 37 ans de service, est à la fois passionné par ces
nouvelles perspectives et impressionné par l'ampleur de la tâche.
Comme il l'explique à Nouvelles du COE, “le défi
permanent d'une seule bibliothèque œcuménique en
deux lieux différents, c'est de faire en sorte que les deux sites
collaborent harmonieusement!”
Quoi
de neuf sur Internet?
Aujourd'hui, beaucoup de groupes et d'organisations œcuméniques
créent des “communautés en ligne”. Qu'il
s'agisse de groupes de discussion, de groupes d'information, de
list-servers (services de gestion de listes) de groupes de 'chat'
ou de toute autre forme d'échanges en direct sur Internet,
les personnes qui conçoivent et organisent ce type de communauté
doivent en inventer les règles au fur et à mesure.
Young Leaders On-Line est un 'jeu d'outils' concernant la façon
de gérer des communautés sur Internet. Il s'agit
d'un projet commun du Conseil œcuménique des Eglises
(COE) et de la Vesper Society (Etats-Unis). Young Leaders On-Line
a recensé divers types de communautés sur Internet
et propose ses conseils pour établir les règles
destinées à assurer la conduite de ces communautés,
ainsi qu'un choix de techniques appropriées et l'indication
des qualités (techniques, sociales, spirituelles) requises
pour animer ces groupes.
http://www.onlineleaders.info/
|
A la Fondation
œcuménique de Mindolo (Zambie): un groupe d'étudiants
originaires de sept pays d'Afrique, soutenus par le COE. Créée
en 1958 pour la formation de responsables africains, la Fondation
de Mindolo est une institution panafricaine.
http://www.wcc-coe.org/wcc/what/education/scholarships-f.html |
Sur
la nouvelle présentation de la page “Bourses”
sur Internet, le message est clair: “Le Programme des bourses
du COE investit dans l'avenir de la communauté”. Conçues
pour aider les Eglises à préparer des hommes et des
femmes à accomplir leur mission, ces bourses sont accordées
à des personnes désignées par leur Eglise ou
organisation œcuménique. Les demandes sont visées
par les correspondants nationaux avant d'être transmises à
Genève. Les boursiers bénéficient d'une situation
et d'une formation œcuméniques dans des pays autres
que le leur. A leur retour chez eux, ils utiliseront, dans des rôles
bien définis, ce qu'ils ont pu apprendre au cours de leurs
études. Ce nouveau site fournit des informations sur les
critères et la procédure à suivre, des formulaires
d'inscription, des nouvelles des boursiers et une liste des correspondants
nationaux dans le monde entier. |
La
Décennie du COE “vaincre la violence” (2001-2010)
appelle les Eglises, les organisations œcuméniques et
“toutes les personnes de bonne volonté” à
coopérer - avec les communautés, les mouvements laïques,
les croyants de toute obédience - pour la paix, la justice
et la réconciliation. Dans cette perspective et pour favoriser
la constitution de réseaux, le Conseil est actuellement en
train de concevoir un nouveau site Internet pour accueillir informations,
idées, récits, dessins, rapports et documentation
relatifs à la Décennie et où tout cela sera
analysé et communiqué. Surveillez le site du COE pour
trouver les indications concernant le lancement du nouveau site
interactif de la DVV! |
Les
accompagnateurs œcuméniques commencent leur travail
en Palestine et en Israël Reconnaissables
à leurs gilets portant le logo du Programme œcuménique
d'accompagnement en Palestine et en Israël, les 17 participants
sont actuellement au travail avec les Eglises locales, les organisations
liées aux Eglises et les groupes de la paix palestiniens
et israéliens à Jérusalem, dans la bande
de Gaza, à Ramallah, à Beit Sahour et à Naplouse.
Les accompagnateurs y rejoignent des Israéliens et des
Palestiniens pour manifester contre le mur construit par Israël
entre Abu-Dis et Jérusalem. |
|
Ce
mur sépare 60 000 résidents palestiniens de la ville
de Jérusalem.
Plus de quarante Eglises et partenaires œcuméniques
participent actuellement au programme œcuménique d'accompagnement.
Ce premier groupe d'accompagnateurs est composé de personnes
venant de Suède, du Danemark, d'Allemagne, de Norvège
et des Etats-Unis.
Une vidéo de 22 minutes, intitulée “Ending
Occupation: Voices for a Just Peace”, est disponible en
anglais. Ce document est produit par le COE en collaboration avec
ACT International et l'Eglise unie du Canada. Il contient des
interviews de responsables ecclésiastiques et religieux
ainsi que de militants palestiniens et israéliens des droits
de la personne, il expose les causes qui sont à l'origine
de la violence dans cette région et les chances d'une paix
juste. Disponible auprès de l'équipe “Relations
internationales” du COE, endoccupation@wcc-coe.org
Pour
de plus amples informations, voir: http://wcc-coe.org/wcc/what/international/palestine/index-e.html |
Au moment où
nous mettons sous presse ces Nouvelles du COE, une
délégation du COE est de retour d'une visite pastorale
au Pakistan (du 2 au 9 novembre) où elle est allée rencontrer
des gens, les écouter et voir quelle est la situation dans le
pays à la suite de la guerre en Afghanistan, ainsi que les problèmes
auxquels les Eglises sont confrontées. On trouvera les réflexions
consécutives à cette visite dans notre prochaine édition.
Les
NOUVELLES DU COE paraissent quatre fois par an et sont distribuées
gratuitement.
Si toutefois vous souhaitez participer aux frais pour une somme
minimum de 20$ US, payable par chèque (libellé à
l'ordre du Conseil oecuménique des Eglises) ou par Visa ou
MasterCard, nous vous en serions très reconnaissants. ur
votre versement, veuillez spécifier "Nouvelles du COE"
Production:
Equipe
"information", COE
Rédactrice
en chef:
Kristine Greenaway
Pour de plus amples imformations:
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2, Suisse
Téléphone: (41-22) 791 6111; Fax (central): (41-22)
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Nous vous invitons vivement à reproduire ces textes,
en indiquant leur source.
Graphisme:
Marie Arnaud Snakkers
Imprimé en Suisse
©WCC
Traduit de l'anglais |
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