Une
voie meilleure que celle de la violence
Les Eglises du Pacifique
se sont engagées à collaborer pour vaincre la violence
dans les sociétés où elles sont présentes.
Cet engagement a été pris lors de l’Assemblée
de la Conférence des Eglises du Pacifique qui s’est tenue
du 11 au 18 septembre à Rarotonga, aux îles Cook. Au cours
de cette assemblée, les Eglises du Pacifique membres du Conseil
œcuménique ont donné le coup d’envoi à
la Décennie “vaincre la violence” dans leur région.
Faisant référence à la perspective de paix qui
se trouve dans l’Evangile, où il discerne une raison d’espérer
le changement, Sir Ellison Pogo, archevêque de Mélanésie,
a déclaré: “Le Christ nous indique une voie meilleure
que celle de la violence.” Les délégués ont
mentionné la violence résultant de conflits armés
dans le Pacifique, l’intrusion des transnationales venues acquérir
des richesses naturelles dans certains pays dont elles perturbent l’économie
nationale, ainsi que les nombreuses formes de violence dans le cadre
des communautés locales et des familles.
Les Eglises ont promis de s’interroger elles-mêmes sur la
mesure dans laquelle leurs propres paroles et leurs actes ont pu accroître
le potentiel de violence. Elles se sont engagées à poser
des signes indiquant des façons non violentes de vivre ensemble
dans les paroisses, les mouvements et les groupes, à expérimenter
des méthodes non violentes de règlement des conflits,
et à collaborer à la paix avec des comités locaux,
des mouvements laïques et des fidèles d’autres religions.
Le
rapport de la Commission spéciale suscite un débat animé
De droite
à gauche: le coprésident de la Commission spéciale,
l’évêque Rolf Koppe, du Département des
affaires œcuméniques et des ministères à
l’étranger de l’Eglise évangélique
d’Allemagne (EKD), Marion Best, ancienne modératrice
de l’Eglise unie du Canada, et Georges Lemopoulos, secrétaire
général adjoint du COE, lors de la conférence
de presse qui a suivi la discussion du rapport de la Commission
spéciale au Comité central. |
Le
rapport de la Commission spéciale sur la participation
des orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises (COE)
a suscité un débat animé, le 29 août
et le 3 septembre, au cours de la réunion du Comité
central du COE, à Genève.
Le débat a porté principalement sur le souci de
distinguer entre “prière commune” confessionnelle
et interconfessionnelle. Le rapport recommandait, entre autres,
que les personnes chargées d’organiser une prière
commune s’efforcent d’être attentives à
des points susceptibles de présenter des difficultés
pour tel ou tel des participants
|
L’un de ces points est la participation des femmes à
la conduite de la prière. Le rapport suggérait que
les organisateurs “s’abstiennent d’adopter une
position tranchée sur la question de l’ordination
des femmes en laissant entendre de facto que la pratique actuelle
d’une Eglise particulière est la seule que puissent
adopter les chrétiens.” Les Eglises orthodoxes et
certaines Eglises protestantes ne pratiquent pas l’ordination
des femmes.
Le Comité central a reconnu l’importance de l’argument
selon lequel “si nous ne pouvons pas prier ensemble, nous
ne pouvons pas non plus rester ensemble”, ainsi que la valeur
de la prière commune “dans des situations qui exigent
du courage, du renouveau et de l’inspiration”. Il
a “reçu” la proposition de recommandation sur
la prière commune en tant que “document cadre”
recommandé à l’attention des réunions
et rassemblements organisés par le COE.
Un autre sujet de discussion a été la question de
savoir s’il faudrait, pour les prises de décision,
remplacer la méthode du vote par celle du consensus. Certains
participants se sont déclarés en faveur de la solution
du consensus, car ils y voient une chance d’expression de
tous les points de vue et la possibilité d’aboutir
à une position commune dans un esprit de prière.
D’autres redoutent que de petites minorités puissent
de cette façon bloquer la mise en œuvre par le COE
d’actions opportunes et prophétiques. Le Comité
central a décidé de faire l’expérience
de la méthode du consensus lors de ses deux prochaines
réunions, en 2003 et 2005, de mettre au point des procédures
appropriées, et de présenter un rapport sur la question
lors de la Neuvième Assemblée du COE en 2006.
Sur recommandation de la Commission spéciale, le Comité
central a approuvé la création d’un comité
permanent sur le consensus et la collaboration, qui sera un organe
consultatif. Parmi les sujets qui ont d’ores et déjà
été transmis à ce comité figurent
la “prière commune”, y compris les questions
concernant la nature ecclésiale de cette prière,
et l’évolution de la vie de prière commune
au sein de la communauté fraternelle du COE.
Le Comité central a également adopté la révision
des différentes catégories de membres du COE; on
y trouvera désormais des Eglises membres et des “Eglises
en association avec le COE”.
La Commission spéciale a été créée
lors de la Huitième Assemblée du COE à Harare
en 1998, notamment en raison du sentiment que “la structure,
le style et la manière de vivre” du COE rendaient
de plus en plus difficile une participation significative des
orthodoxes. Le rapport final de la Commission note qu’au
cours des séances “ les participants ont pu défendre
avec vigueur les convictions auxquelles ils étaient particulièrement
attachés “, mais affirme que “ toutes les discussions
ont été empreintes d’un profond respect de
chacun pour la spiritualité des autres et par le désir
sincère de comprendre les divergences de conceptions confessionnelles
et d’en tenir compte”.
|
Solidarité
avec les chrétiens de Palestine
CLes
chrétiens du monde entier sont invités à apporter
leur soutien et leur solidarité aux chrétiens arabes,
et notamment à ceux de Palestine. Cet appel a été
lancé par Mme Bernice Powell Jackson, membre du Comité
central du COE, qui s’est rendue en Palestine et en Israël
au mois d’août 2002.
Interviewée
le 28 août pour Nouvelles du COE, Mme Powell Jackson a dit que
c’était la troisième fois en dix-huit mois qu’elle
se rendait dans cette région. Elle a aussi représenté
le COE au sein d’une délégation interreligieuse
conduite par le pasteur Jesse Jackson, à l’invitation du
Conseil des Eglises du Moyen-Orient et de l’Autorité palestinienne.
“Notre
objectif, a-t-elle déclaré, était d’inciter
aussi bien les Israéliens que les Palestiniens à user
de moyens non violents de régler le conflit”. Résumant
les opinions exprimées par les responsables musulmans et chrétiens
rencontrés, elle a ajouté que “les deux parties
admettent que ce ne sont pas les moyens militaires qui apporteront une
solution, et désirent mettre fin au cycle actuel de la violence”.
Les
chrétiens de Palestine se sentent “isolés et oubliés”,
a-t-elle tenu à souligner. Le conflit, les assassinats, la destruction
des biens provoquent le désespoir. “Il faut que l’espérance
vienne remplacer ce désespoir”, ce qui suppose une nouvelle
approche de la non-violence.
Mme
Powell Jackson est responsable des ministères de justice et de
témoignage au sein de l’Eglise unie du Christ des Etats-Unis.
Elle a insisté sur le fait qu’il était nécessaire
que les communautés internationales apportent leur soutien à
une approche non violente. “Les chrétiens ont, tous ensemble,
la tâche particulière d’assurer ceux de Palestine
et d’ailleurs dans cette région qu’on ne les oublie
pas.”
Voir également
des informations relatives au Programme
œcuménique d’accompagnement en Palestine et en Israël,
ainsi que les rapports
du premier groupe d’accompagnateurs œcuméniques.
Personnalités:
In Memoriam
Alan
Brash (1913-2002)
Le pasteur Alan Brash est décédé à l’âge
de 89 ans, le 24 août, à son domicile de Christchurch
(Aotearoa-Nouvelle Zélande), au terme d’une longue
existence œcuménique bien remplie. Après avoir
travaillé de 1970 à 1974 au Conseil œcuménique
des Eglises (COE) comme directeur de la Commission d’entraide
et de service des Eglises et d’assistance aux réfugiés,
il fut secrétaire général adjoint du COE et
président de ce qui était alors l’Unité
II durant 4 ans, à partir de 1974. De retour en Aotearoa,
il fut élu modérateur de l’Eglise presbytérienne
de Nouvelle- Zélande. Il revint par la suite au Conseil national
des Eglises dont il devint le premier secrétaire régional
à Auckland. |
Augustina
Lumentut (1937-2002)
Membre du personnel du Conseil des Eglises du centre et du nord
de Sulawesi (Indonésie), la pasteure Augustina Lumentut est
décédée des suites d’une brève
maladie le 21 août. Elle avait été élue
membre du Comité central du Conseil œcuménique
des Eglises (COE) à l’Assemblée de Vancouver,
en 1983. Dans son ouvrage Let Justice Flow, Margaret Kirk parle
de Mme Lumentut comme d’une femme qui a contribué énormément
à la libération de son peuple en une période
de persécutions et de fortes tensions entre chrétiens
et musulmans. |
Keith
R. Bridston (1924-2002)
Auteur éminent et ancien directeur du Bureau de New York
du COE, Keith Bridston est décédé le 27 juillet
à Tucson (Etats-Unis). Professeur de théologie systématique
au Séminaire de théologie de Berkeley (Californie)
de 1963 à 1978, il avait été auparavant secrétaire
de la Fédération universelle des associations chrétiennes
d’étudiants à Genève ainsi que directeur
de la Commission de Foi et constitution. Il avait également
enseigné à l’Université Nommensen à
Sumatra, où il représentait la Fédération
luthérienne mondiale. Parmi ses ouvrages, on peut citer Theological
Training in the Modern World, Mission, Myth and Reality et Church
Politics : the Making of Ministers. |
Lee
Oo-Chung (1923-2002)
La communauté chrétienne de Corée du Sud a
perdu une personnalité éminente avec le décès
de Mme Lee Oo-Chung, survenu le 30 mai à l’âge
de 79 ans. Elle a donné toute la mesure de ses qualités
de dirigeante en tant que présidente de l’Union des
chrétiennes de Corée (Korea Church Women United) et
de l’Association coréenne des théologiennes
(Korean Association of Women Theologians), ainsi que dans son Eglise,
l’Eglise presbytérienne de la République de
Corée (PROK), dont elle a également présidé
l’Association féminine. De 1953 à 1981, Mme
Lee enseigna la théologie à l’Université
Hanshin et à l’Université féminine coréenne
; en 1997, elle fonda le mouvement des “ femmes artisanes
de paix “. Sous le régime de la dictature militaire
dans son pays, elle lutta pour défendre la démocratie
et les droits de la personne. |
Stephen
Weagba Muin, Jr (1947-2002)
Le pasteur Stephen Weagba Muin, ancien secrétaire général
du Conseil des Eglises du Libéria, est décédé
le 14 août à Monrovia (Libéria). Il avait été
secrétaire régional pour l’Afrique de la Fédération
universelle des associations chrétiennes d’étudiants. |
Patrick
Campbell Rodger (1920-2002)
On saluait en lui l’une des premières personnes à
avoir pris parti en faveur de l’ordination des femmes dans
l’Eglise anglicane. Le pasteur Patrick Campbell Rodger est
décédé le 8 juillet à l’âge
de 81 ans. Entre autres étapes marquantes de son ministère
dans son Eglise, il a été pendant huit ans, à
partir de 1970, évêque de Manchester, avant de devenir
évêque d’Oxford de 1978 à 1986. Auparavant,
en 1961, il avait été secrétaire exécutif
de la Commission de Foi et constitution du COE, poste qu’il
a occupé jusqu’en 1966. Patrick Rodger a également
été évêque auxiliaire honoraire d’Edimbourg
pendant 14 ans, jusqu’à sa retraite définitive
en 2000. |
Personnalités:
Nouveaux membres du personnel
SECTEUR
" COMMUNICATION "
Juan Carlos Michel, de Buenos Aires (Argentine)
a été désigné comme responsable des
relations avec les médias. M. Michel était jusqu’ici
secrétaire pour la communication et les publications de l’Eglise
évangélique du Rio de la Plata. Il est également
correspondant indépendant de Latinamerica Press
et de Lutheran World Information. |
SECTEUR
"RELATIONS"
Peter Weiderud, from Sweden has been appointed
coordinator for international relations and director of the Commission
of the Churches on International Affairs (CCIA). Weiderud was a
political adviser to the minister for foreign affairs in the Swedish
government, and later director general for international mission
and diakonia in the Church of Sweden. |
|
Lancement de la recherche
d’un nouveau secrétaire général du
COE
Le Comité
central du Conseil œcuménique des Eglises (COE) a
ouvert le processus de recherche d’un nouveau secrétaire
général du Conseil. Au cours de sa session de Genève
(26 août – 3 septembre) il a désigné
un comité de sélection et approuvé la “
description de fonction “ de ce poste, selon la recommandation
de ce comité.
Les Eglises membres du COE, les organisations régionales
et œcuméniques, ainsi que les groupes en liaison avec
le Conseil vont recevoir une lettre leur demandant de proposer
des candidatures. La date limite est fixée au 15 janvier,
la première série d’entretiens devant avoir
lieu en juin 2003. Si nécessaire, une seconde série
aura lieu les 23 et 24 août, de manière que le Comité
central puisse recevoir le rapport du comité de sélection
et procéder à l’élection d’un
nouveau secrétaire général lors de sa session
du 26 août au 2 septembre 2003.
Le pasteur Konrad Raiser, titulaire actuel du poste, quittera
ses fonctions en décembre 2003 après avoir été
secrétaire général du COE depuis janvier
1993.
|
|
|
La
situation en Asie a fait l’objet d’une séance
plénière lors de la récente session du Comité
central du COE (26 août – 3 septembre). Les débats
ont porté principalement sur les relations interreligieuses,
les conflits et la violence, et la mission. Le Comité central
a également adopté une déclaration sur l’Asie
du Sud, dans le contexte de ses déclarations sur des questions
d’actualité. |
Le
Brésil accueillera la Neuvième Assemblée du COE
LL’annonce
que la prochaine Assemblée du COE (en 2006) se tiendra à
Porto Alegre, au Brésil, a été accueillie par un
tonnerre d’applaudissements de la part des membres latino-américains
du Comité central du COE, qui étaient absolument radieux.
Avant de se déterminer par un vote à bulletin secret le
2 septembre, les membres du Comité central avaient écouté
de solides arguments présentés par les autres pays candidats.
Les invitations émanaient des Eglises de Chypre (pour Nicosie),
de Corée du Sud (pour Séoul) et du Royaume Uni (pour Glasgow).
La décision a été prise sur la base d’une
étude de faisabilité réalisée par le pasteur
Gordon How.
En présentant la proposition coréenne, le professeur Samuel
Lee, de l’Eglise presbytérienne de Corée, a signalé
que son pays constituait l’un des meilleurs exemples de mission
chrétienne réussie, et garanti que les 12 millions de
chrétiens coréens seraient ravis d’accueillir les
délégués à Séoul. Il a précisé
que les huit Eglises qui constituent le Conseil national des Eglises
de Corée - y compris l’Eglise catholique romaine - appuyaient
cette invitation. La Corée est toujours divisée, a-t-il
fait remarquer, et une Assemblée du COE aurait sans doute un
effet positif sur les efforts de paix et de réconciliation entre
Nord et Sud.
Après avoir souligné que Chypre serait, pour le COE, une
occasion de se rendre dans un pays orthodoxe, l’évêque
Basilios Karayiannis de Trimithus, de l’Eglise de Chypre, a présenté
son pays comme un pont entre le Moyen-Orient et l’Europe, et comme
le lieu où est implanté le Conseil des Eglises du Moyen-Orient.
Les représentants du Royaume-Uni ont déclaré qu’ils
seraient ravis de pouvoir accueillir l’Assemblée, mais
qu’ils appuieraient les invitations lancées par les trois
autres pays.
D’après Gordon How, Porto Alegre arrivait en tête
pour ce qui est des caractéristiques du lieu de la réunion,
des possibilités locales de soutien, de la présence de
volontaires et de la commodité des voyages et des déplacements
interurbains. Ce serait également l’endroit le meilleur
marché.
L’évêque Federico J. Pagura, président du
COE, a déclaré que le Brésil serait “ pour
le COE une tribune permettant de vivre quelque chose et de lancer un
message d’espérance au monde à propos des blessures
occasionnées par l’économie de marché et
le néolibéralisme économique “. Il a souligné
qu’un fort mouvement œcuménique regroupe au Brésil
protestants et catholiques, et que ce serait la première Assemblée
du COE à se tenir dans la région de l’Amérique
latine et des Caraïbes.
75°
anniversaire de Foi et Constitution
Service œcuménique
à la cathédrale de Lausanne pour le 75ème anniversaire
de Foi et constitution (25 août 2002). |
Un
groupe important, venu du monde entier, représentant un vaste
éventail de traditions ecclésiales, s’est réuni
à Lausanne (Suisse) le 25 août 2002 pour marquer le
75ème anniversaire du travail de Foi et Constitution dans
la quête de l’unité de l’Eglise à
différents niveaux. |
Parmi
les personnes présentes figuraient de nombreux membres du Comité
central du Conseil œcuménique (COE), en réunion à
Genève.
Un groupe important, venu du monde entier, représentant un vaste
éventail de traditions ecclésiales, s’est réuni
à Lausanne (Suisse) le 25 août 2002 pour marquer le 75ème
anniversaire du travail de Foi et Constitution dans la quête de
l’unité de l’Eglise à différents niveaux.
Parmi les personnes présentes figuraient de nombreux membres
du Comité central du Conseil œcuménique (COE), en
réunion à Genève.
Au cours du rassemblement d’ouverture, la jeune génération,
représentée par une stagiaire de l’équipe
de Foi et constitution, s’est adressée à l’assemblée.
Anastasia Vassiliadou, qui a étudié la théologie
à l’université de Thessalonique (Grèce) et
aux Etats-Unis, a été très applaudie lorsqu’elle
a dit que les jeunes “déploraient vivement le manque presque
total de responsabilité mutuelle entre les Eglises toujours divisées
mais ‘saintes’, alors que la société est obligée,
par les mécanismes ‘diaboliques’ de la mondialisation,
de briser toutes les barrières qui la divisent.”
“Dieu veut l’unité, non pour l’amour de l’Eglise,
mais pour l’amour du monde, et nous prions sans cesse en disant
à Dieu: ‘que ta volonté soit faite’, a-t-elle
affirmé. L’avenir de notre petit univers dépend
d’un monde réconcilié, d’une chrétienté
unie.”
La cérémonie s’est achevée par un service
œcuménique célébré à la cathédrale
de Lausanne. S.B. Anastasios, archevêque de Tirana, Durrës
et toute l’Albanie, a fait remarquer, au cours de sa prédication,
que “personne n’est disposé à faire des concessions
en matière de foi. Et pourtant, nous n’avons absolument
pas le droit de retourner à nos forteresses, à notre isolement.”
L’archevêque a insisté sur le fait que, en tant que
chrétiens, “nous sommes appelés à dépasser
les limites de nos communautés fermées, à transcender
les préjugés, les hésitations et les craintes,
et à témoigner ensemble du Christ ressuscité.”
Mesures
d’amélioration des finances du COE
Le
3 septembre 2002, le Comité central du Conseil œcuménique
(COE) a approuvé la désignation d’un “groupe
de travail” composé de quatre de ses membres, chargé
d’œuvrer au redressement de la situation financière
de l’organisation.
Selon le rapport présenté au Comité central par
le Comité des finances du COE, celui-ci était confronté,
au 30 juin dernier, à un déficit de deux millions et demi
de francs suisses. Les causes principales, selon ce rapport, en étaient
les pertes sur les investissements et les devises pour un montant de
1.9 million de francs suisses. Il y a eu également diminution
des contributions des Eglises membres et des agences donatrices, ce
qui est imputable en partie à la dépression des marchés
financiers internationaux et au mauvais état de l’économie
mondiale. En même temps, les campagnes centrées sur un
but unique et les organismes de la société civile ont
effectivement commencé à faire concurrence au COE dans
le domaine du soutien, de l’intérêt du public et
du financement, y compris auprès des institutions liées
à l’Eglise.
Le
Comité central doit savoir que cette situation exige une réduction
immédiate des dépenses dès 2002, et des économies
supplémentaires en 2003. Le groupe de travail va donc recommander
des modifications des programmes, des activités et de l’infrastructure
en fonction des ressources financières et des priorités
de programme. Ces recommandations feront l’objet de décisions
lors de la rencontre des membres du Bureau du COE à la mi-novembre.
“Nous
sommes en situation de crise”, a fait remarquer Sa Sainteté
Aram Ier, catholicos de Cilicie, président du Comité central
du COE, au cours d’une plénière. “Tous, nous
devons nous efforcer de voir comment augmenter les recettes et diminuer
les dépenses. Emportons ce message avec nous dans nos Eglises,
il faut qu’elles réagissent positivement à ces défis.”
Le
Comité central a recommandé que des efforts soient faits
pour rechercher des financements provenant de sources nouvelles. A propos
des Eglises membres qui n’ont pas versé leur cotisation,
certains membres du Comité central ont proposé de les
exclure. Le Comité central a décidé qu’elles
ne recevraient plus de subvention pour participer aux réunions
du COE à l’avenir.
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Sainteté Aram Ier, catholicos de Cilicie, président du
Conseil œcuménique des Eglises (COE), a lancé un
avertissement en disant que l’espace ouvert par la mondialisation
allait devenir “tôt ou tard un lieu dangereux s’il
ne lui est pas donné une orientation morale et une nourriture
spirituelle, et s’il n’est pas transformé par la
vision œcuménique”.
Dans son rapport, présenté le 26 août au Comité
central du COE réuni à Genève, Aram Ier a fait
remarquer que, alors que la mondialisation est en train de créer
un monde sans frontières, de nombreuses Eglises érigent
des barrières confessionnelles pour mieux affirmer leur identité.
“Elles ont même peur de l’œcuménisme,
le considérant comme l’une des expressions de la mondialisation”
a-t-il dit.
A son avis, la destinée du monde “est dans la diversité
et non dans l’homogénéisation, dans le pluralisme
et non dans l’uniformité, dans l’intégrité
et non dans la désagrégation, dans la cohérence
et non dans la contradiction.” Etre Eglises ensemble, “c’est
affirmer nos diversités” et “célébrer
notre unité commune”.
Sur ce même sujet, Konrad Raiser, secrétaire général
du COE, a remarqué que l’œcuménisme connaît
actuellement une situation très complexe. “Nous constatons
une recrudescence du dénominationalisme dans toutes les parties
du monde et la tendance qu’ont certaines Eglises à affirmer
des identités particulières et à renforcer leur
profil institutionnel.”
Konrad Raiser a constaté avec inquiétude que, à
la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis,
le débat sur le terrorisme avait divisé les Eglises, notamment
sur la question de savoir si, dans un contexte de “guerre au terrorisme”,
on peut soutenir des interventions militaires, et à quelles conditions.
Selon lui, toute option que pourrait proposer le mouvement œcuménique
pour relever tant le défi de la mondialisation que celui de la
“culture de la violence” devra s’efforcer de transcender
la logique du pouvoir considéré comme moyen de domination.
|
Emouvant
témoignage d’un jeune garçon dans un Soudan
en quête de paix
Dans
un émouvant témoignage, un jeune Soudanais de 13 ans
a résumé la recherche désespérée
d’une paix durable dans son paix, ruiné par 19 années
de guerre civile. |
AAbraham
Madol Aguk n’a pas mâché ses mots lorsque,
le 8 juillet, il a dit au pasteur Konrad Raiser, secrétaire
général du Conseil œcuménique des Eglises
(COE), en visite au Soudan : “ Le président Omar
al-Bechir et ses soldats ont tué ma mère et mon
père il y a trois ans, et c’est maintenant une école
religieuse qui me sert de parent”.
Abraham a raconté qu’au fil des années, la
guerre avait rendu orphelins de nombreux enfants soudanais qui
avaient vu leurs parents tomber sous les balles des hélicoptères
de combat en voulant leur servir de bouclier.
“Nous voulons que vous et les peuples du monde nous aidiez
à avoir notre propre pays dans le sud du Soudan et la paix
dans ce pays”, a-t-il dit à l’adresse du COE.
La visite pastorale de Konrad Raiser au Soudan a coïncidé
avec la tenue d’une session marathon de pourparlers de paix
à Nairobi (Kenya). De nombreux adultes au Soudan n’ont
pas oublié que la seule brève période de
paix qu’ils ont connue a duré de 1972 à 1978,
à la suite de l’accord de paix d’Addis-Abeba
négocié sous les auspices du COE et de la Conférence
des Eglises de toute l’Afrique.
Conduite
par le pasteur Raiser, la délégation du COE s’est
rendue dans la région du Haut-Nil dans le sud du Soudan,
déclarée zone d’exclusion aérienne
par le gouvernement. La délégation a appris par
la suite qu’avant son arrivée un hélicoptère
de combat du gouvernement avait effectué des vols de surveillance
au-dessus des villages. “Vous avez pris un grand risque
en venant nous manifester votre solidarité”, a relevé
le directeur exécutif du Nouveau Conseil des Eglises du
Soudan (NSCC), le pasteur Harun Runn.
Prenant la parole dans une réunion publique, le pasteur
Raiser a engagé le Soudan à rechercher “une
paix du peuple et pour le peuple et non pour les puissants. Un
accord de paix n’est durable que lorsque le peuple le fait
sien. Les puissants, a-t-il ajouté, ont tendance à
vouloir la paix pour dominer et, même si le peuple vit dans
une relative sécurité, une telle paix n’est
pas dénuée de crainte. La vraie paix est enracinée
dans la justice. Ce doit être la paix de ceux qui n’ont
pas peur et qui, donc, espèrent avoir un avenir.”
La délégation du COE s’est rendue au Soudan
dans le cadre d’une tournée dans la Corne de l’Afrique
qu’elle effectuait du 1er au 16 juillet 2002. Avant d’arriver
au Soudan, le pasteur Raiser est allé en Tanzanie. Il a
brièvement rencontré le Premier ministre tanzanien
Frederick Sumaye, qui a rappelé que le COE avait été
“un fidèle partenaire de l’Afrique pendant
la décolonisation” et a engagé les Eglises
à aider le continent à sortir de la pauvreté.
Dans sa réponse, le pasteur Raiser a souligné combien
il est important pour le développement de mobiliser toutes
les capacités latentes du peuple. L’Eglise, “présente
à la base” et “proche de la population et de
ses attentes”, a-t-il fait observer, peut aider à
faire connaître le Nouveau Partenariat pour le développement
africain (NEPAD) dans une langue qui parle au peuple. (Le NEPAD
est une nouvelle organisation de développement qui cherche
à favoriser une meilleure entente entre l’Afrique
et les pays riches pour relancer le développement de l’Afrique.)
Du Soudan, le pasteur Raiser est allé en Ethiopie. Il a
rencontré le 11 juillet le président éthiopien,
Girima W. Giorgis, qui a exprimé une vive admiration pour
les responsables religieux, le rôle qu’ils ont joué
dans le rétablissement de la paix entre son pays et l’Erythrée,
et leur contribution à la lutte contre le VIH/sida.
|
Le
rédacteur invité de ce numéro des Nouvelles
du COE est Mitch Odero, conseiller pour l’information auprès
de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique à
Nairobi (Kenya). Il est également rédacteur et directeur
par intérim de l’All Africa News Agency, qui fournit
à toute l’Afrique des informations et des articles
sur des sujets œcuméniques. | Les
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"information", COE
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Graphisme:
Marie Arnaud Snakkers
Imprimé en Suisse
©WCC
Traduit de l'anglais |