Programme et activités
Défense des perspectives régionales / Partage et solidarité efficaces / Renforcement des capacités des Églises et des organisations oecuméniques / Conséquences des essais nucléaires

Pylône pour essais nucléaires souterrains au Centre d'expérimentation du Pacifique, Tahiti (photo de 1980)

- l'Eglise évangélique de Nouvelle-Calédonie et des îles Loyauté (EENCIL). Cette Eglise travaille sur les Accords de Nouméa et attire l'attention de la population sur les conséquences susceptibles d'affecter la vie des personnes et l'environnement à la suite de l'implantation d'installations minières dans la Province du Nord ;- l'Eglise évangélique de Nouvelle-Calédonie et des îles Loyauté (EENCIL). Cette Eglise travaille sur les Accords de Nouméa et attire l'attention de la population sur les conséquences susceptibles d'affecter la vie des personnes et l'environnement à la suite de l'implantation d'installations minières dans la Province du Nord ;
- la marche de la Nouvelle-Calédonie vers l'autodétermination. Selon le PERG, cet objectif suppose un système économique viable appuyé sur le développement culturel, une approche cohérente du développement et un esprit d'œcuménisme ;
- la formation, la qualification et le perfectionnement des Eglises du Pacifique dans le domaine de la technologie de l'information.

Pour préparer la participation œcuménique au Sommet mondial de 2002 sur le développement durable, le Secrétariat du Pacifique au COE, en collaboration avec l'équipe « Justice, paix, création » (JPC) du COE, a mis en place un processus de colloques au cours de l'année 2001, qui comprenait:
- en mars 2001, à Genève, une rencontre d'experts économiques venus du Pacifique; ce groupe a rédigé un projet de réaction possible des Eglises du Pacifique à la mondialisation économique ;
- en mai 2001, un colloque réunissant des Eglises membres du COE dans le Pacifique, pour débattre de ce projet de réaction; les responsables d'Eglises présents à ce colloque ont échangé des informations et un certain nombre de récits au sujet des conséquences de la politique économique mondiale dans leurs communautés ;
- en août 2001, à Fidji, une conférence mondiale sur les Eglises et la mondialisation. Cette conférence a accepté le document final intitulé « L'île de l'espérance ».
On y trouve la description de ce qui constitue « le mode de vie du Pacifique », ainsi que des propositions concernant des solutions de rechange à la mondialisation.

Selon un communiqué de presse sur cette conférence, « au centre de la rencontre, il y avait l'exposé, par les Eglises du Pacifique, de ce qu'elles appellent 'l'île de l'espérance'. Cette expression est une métaphore exprimant l'intégralité de la vie, dont les traits essentiels sont la générosité, la réciprocité et le partage des ressources communautaires – en net contraste avec les caractéristiques principales de la mondialisation. Les Eglises du Pacifique ont proposé des solutions de rechange réalistes et viables à la mondialisation, qui permettent aux sociétés du Pacifique de vivre depuis des générations. Les participants venus d'autres régions du monde ont pu s'associer à ce concept propre au Pacifique. Cette rencontre internationale à Fidji avait été précédée de rencontres régionales à Budapest et à Bangkok, d'une autre dans le Pacifique au mois de mai et d'un colloque au cours duquel des représentants de jeunesse au niveau international avaient rencontré leurs homologues du Pacifique. Le COE envisage d'autres rencontres internationales et régionales en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Amérique du Nord et en Afrique. Cette rencontre internationale s'est déroulée dans le Pacifique de façon que le concept de « l'île de l'espérance » puisse servir à l'information des colloques à venir et y être davantage développé.

Une table ronde de la Conférence des Eglises du Pacifique (PCC), réunie à Fidji en octobre 2001, a essentiellement porté sur toute une série de questions parmi lesquelles celles-ci :
- structures permettant de rendre compte et de présenter des rapports thématiques au sein de la PCC
- accroissement du taux des suicides parmi les jeunes à Samoa
- le conflit aux îles Salomon
- en conséquence du coup d'Etat de 2001 à Fidji) la question de la propriété des terres à Fidji et la nécessité pour l'Eglise d'être au service des pauvres et non d'un groupe humain particulier

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Un forum des partenaires dans le Pacifique, qui s'est également tenu à Fidji en octobre 2001, a rassemblé les principales ONG de la région et a essentiellement porté sur l'environnement, le renforcement des capacités, la défense de l'égalité entre les sexes, la théologie contextuelle, ainsi que les femmes et la théologie. Au cours de cette rencontre, il a semblé nécessaire d'accroître les contacts, et les ONG ont approuvé la proposition d'une réunion annuelle ainsi que l'idée de rechercher d'autres moyens de collaborer sur ces questions.

A la suite d'un colloque, en février 2001, portant sur l'activité économique et la gestion financière, au cours duquel il a été proposé de créer une institution destinée à aider les Eglises à améliorer la gestion de leurs finances, la PCMS (Société de gestion des Eglises du Pacifique) a été fondée lors d'un colloque réuni en septembre 2001 à Fidji. Au cours de cette réunion, le responsable du Secrétariat de l'Afrique du COE a présenté les travaux des Eglises d'Afrique en ce domaine comme constituant un modèle d'accord entre Eglises et agences partenaires en vue d'harmoniser la présentation des rapports entre toutes les agences au travail dans une même région.

La sensibilisation aux droits et responsabilités des citoyens a fait l'objet de deux rencontres organisées par le Secrétariat du Pacifique du COE en 2001: le Groupe régional œcuménique du Pacifique (PERG) s'est réuni en juillet dans la Province du Nord de Nouvelle-Calédonie pour traiter principalement des Accords de Nouméa, et, en mars, une rencontre à Tonga a abordé la question de la bioéthique. Cette dernière réunion était organisée conjointement avec le Conseil national des Eglises de Tonga et l'équipe « Justice, paix, création » (JPC) du COE. La vente, par Tonga, de son patrimoine génétique a servi d'étude de cas pour illustrer les récents développements de la technologie biogénétique et ses conséquences éventuelles pour les générations futures.

L'association Moruroa e Tatou, groupant les anciens employés des essais de Moruroa, a été créée officiellement le 4 juillet 2001 à l'occasion d'une assemblée constituante à laquelle participaient plus de 175 anciens employés ainsi que des conjoints d'anciens employés décédés ou malades. Entre autres actions, cette nouvelle association a mis en place un bilan médical (supervisé par un spécialiste de santé représentant des vétérans des essais nucléaires originaires de Grande-Bretagne, d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Fidji), et elle a envoyé une délégation au Japon pour le lancement d'un ouvrage sur les conséquences des essais nucléaires dans le Pacifique.