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Declaration d'Accra



NOUS, venus d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique Latine et d'Amérique du Nord, ayant participé au lancement de Jubilee 2000 Afrique à Accra au Ghana du 16 - 19 Avril 1998 ;

AYANT réfléchi et discuté de la crise de la dette en Afrique et de ses effets sur le peuple du continent,

CONSIDERANT :
Que les causes fondamentales de ces dettes sont liées à l'histoire de l'esclavage et du colonialisme,

Que la crise de la dette est fonction de l'injuste système du commerce international et de l'investissement et de gouvernements irresponsables, Que les conditions et les politiques qui constituent le cadre pour le repayement de ces dettes sont d'injustifiables instruments de contrôle de la destinée du peuple africain,

Que l'Afrique a payé vaguement plus que ses dettes originales contractées et que actuellement pour chaque $1 (1 dollar americain) reçu en don par l'afrique, le monde développé arrache à l'Afrique $1,31.

NOTANT :
L'échec général des politiques et prescriptions pour l'Afrique du FMI (Fond Monétaire International) et de la Banque Mondiale,

Que les institutions financières internationales sont inefficaces, non-démocratiques, non-transparentes et irresponsables dans leurs relations avec l'Afrique et ébranlent notre souveraineté,

Que ces dettes sont simplement impayables et que l'Afrique continuera à être dans une économie d'esclavage et son abilité au développement bloquée à moins que la dette-fardeau soit eliminée,

INQUIETS AU SUJET DE:
l'incapacité des gouvernements en Afrique d'alléger, d'éliminer seuls la pauvreté des masses,

CONVAINCUS QUE
En effaçant ces dettes, comme ce fut le cas avec la Grande-Bretagne et l'Allemagne après la Deuxieme Guerre Mondiale, cela aura un impact négligeable sur les institutions financières internationales et sur les marchés.

PAR LE PRESENT ACTE NOUS EXIGEONS :
L'annulation immédiate et sans condition des dettes extérieures de l'Afrique,

Que tous les gains de l'annulation de la dette soient investis dans les services sociaux, en particulier l'Education, la Santé et le Logement, Que la bonne gouvernance, la responsabilité dans les Etats africains fassent partie des conditions exigées avant que de nouveaux crédits soient contractés,

Que la responsabilité, la transparence et la démocratie soient établies dans les strutures et opérations des institutions internationales de prêts, Que le système actuel du commerce international et de l'investissement soit restructuré pour que l'Afique puisse être libre de développer ses propres ressources pour le bénéfice de son peuple,

Que les organisations de la société civile soient activement consultées et impliquées dans les institutions de prêts et dans les transactions de crédit des gouvernements africains.

A CETTE FIN, NOUS LANçONS UN APPEL :
Pour la formation de Jubilee 2000 Coalitions Nationales à travers le continent embrassant toute la société civile et ses organisations en Afrique pour être le fer de lance d'une active mobilisation du peuple africain dans la campagne pour annuler la dette-fardeau,

Aux corps religieux de s'élever dans leur obligation morale et d'accomplir leur prophétique mission en défendant les sans-voix, Aux autres coalitions de Jubilee 2000 de soutenir et d'approfondir leur solidarité avec la campagne africaine de Jubilee 2000.

ENFIN ,
Nous nous consacrons à la campagne africaine de Jubilee 2000 pour l'annulation de la dette-fardeau pour que l'Afrique puisse avoir l'opportunité d'aménager ses ressources humaines et naturelles pour son développement et sa transformation avec notre rentrée dans le XXIe siècle.

Accra, le 19 Avril 1998. (Traduit par Ouattara Naminata [AFRIKUJIMA])



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