Conseil oecuménique des
Églises
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Suisse | ||||
COMITÉ CENTRAL 1999 No. 18 CONFLITS DANS LE MONDE: | ||||
Dans ce memorandum destiné à être diffusé aux Eglises, le Comité central constate avec amertume que durant les neuf mois qui se sont écoulés depuis l'Assemblée du COE à Harare ( Zimbabwe ), il y a eu presque dans toutes les régions du monde des conflits meurtriers. Ces guerres entre Etats ou ces guerres civiles mettent en péril la paix et la sécurité internationale". Le Comité central s'inquiète évidemment du nombre importants de victimes que ces conflits provoquent. Mais il se préoccupe aussi des tragédies engendrées par l'intervention des organisations humanitaires et des forces internationales de maintien de l'ordre, comme cela s'est produit récemment au Kosovo. Ces événements ont été médiatisés, mais d'autres du même type ont été totalement passés sous silence. Le Comité central déplore que, pour de tels conflits, l'autorité de l'organisation des Nations Unies ( ONU ) s'amenuise et que les rapports entre l'exigence de justice, fondement de la paix, et l'exigence de paix, indispensable à la quête de justice, soit de plus en plus complexes. Face à cette situation, le Comité central a réaffirmé le soutien du COE à l'ONU, considérée comme l'unique instrument dont disposent les peuples pour faire respecter le droit international, pour diriger les opération d'aide humanitaire pendant les conflts et pour élaborer une concept de paix qui englobe la prévention des conflits armés, le rétablissement et le maintien de la paix ainsi que la reconstruction et la consolidation de la paix une fois les conflits terminés. Le Comité central a rappelé qu'il appartenait aux Eglises d'être des artisans de la paix et de la réconciliation. Il leur a instamment demandé de sensibiliser l'opinion publique et de rappeler à leurs gouvernements qu'ils ddevaient respecter les obligations auxquelles ils ont souscrit en adoptant la charte des Nations Unies. Enfin le Comité central a invité les Eglises ainsi que les organismes avec lesquels elles collaborent, à participer activement à la Décennie oecuménique "vaincre la violence" (2001-2010). Les Eglises doivent favoriser la réconciliation et encourager les règlements pacifiques des conflits. Elles sont invitées à échanger entre elles des informations sur leurs activités ainsi qu'avec les réseaux auxquels elles sonnt rattachées. Le Comité central appelle les Nations-Unies, les Eglises et les institutions qui leur sont proches à sensibiliser le mondes aux répercussions de la guerre sur les enfants et les femmes, à subvenir à leurs besoins et à plaider pour que les négociations de paix tiennent compte des problèmes qui les touchent. C'est pourquoi le Comité central apprécie la résolution 1261 ( 1999 ) du Conseil de sécurité de l'ONU sur "les enfants et les conflits armés" et lui demande, en outre, d'appliquer ces dispositions chaque fois qu'il intervient dans de telles situations.
Notes aux pays en conflit En 1997, le Comité central avait adopté un memorandum et des recommandations sur le Nigeria. En 1999, il félicite l'Association chrétienne du rôle qu'elle a joué depuis 1997 pour promouvoir la justice et la paix dans ce pays. Il encourage les Eglises à demeurer une voix prophétique dans la nation en plein changement. Dans la note sur Jerusalem, le Comité central salue la lettre adressée au secrétaire général du COE en août 1999 par les patriarches et les chefs des communautés chrétiennes de Jerusalem. Ces derniers se sont dit satisfaits de la Déclaration sur le statut de Jerusalem adoptée par la 8ème Assemblée du COE à Harare (Zimbabwe). Selon eux, cette Déclaration devrait permettre de renforcer le témoignage chrétien en Terre sainte et d'aboutir à un accord sur le statut de Jerusalem préconisant le principe selon lequel celle-ci doit être la ville de tous et abriter deux peuples et trois. Dans la note sur l'Indonésie, le Comité central souligne sa préoccupation face aux dangers que le Timor oriental devra affronter après le référendum puisque la communauté est divisée entre autonomistes - dont certaines factions sont approvisionnées en armes par l'armée indonésienne - et les indépendantistes. Le Secrétaire général du COE invitera le Secrétaire général de l'ONU à envisager d'étendre la présence de l'ONU au Timor oriental au-delà de la période du référendum et à en modifier le mandat jusqu'à ce que la paix et la sécurité soient rétablies. Dans une dernière note, le Comité central a évoqué le conflit qui perdure entre l'Erythrée et l'Ethiopie, malgré de nombreuses interventions dont celle du COE. Dans la perspective de la prochaine rencontre des comités des Eglises d'Ethiopie et d'Erythrée, le Comité central a indiqué aux responsables des diverses communautés religieuses qu'il était disposé à les accompagner et à les soutenir dès qu'ils seraient prêts à cheminer ensemble pour l'amour de Dieu et de tout son peuple. Rapport du Comité des questions d'actualité
Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 336 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
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