Selon la pasteur Dagmar Heller, du Secrétariat de Foi et constitution du COE, les relations et les conversations bilatérales entre les différentes Eglises et communions chrétiennes mondiales sont importantes pour le COE. "Les dialogues bilatéraux nous permettent de mesurer comment les réflexions théologiques, en particulier le travail réalisé par la Commission de Foi et constitution, sont effectivement mises en pratique. Ces conversations sont donc un espace important pour la réception des travaux du COE." Elle a fait observer que les conversations auxquelles participe l’Eglise catholique romaine présentent un intérêt tout particulier car, si l’Eglise catholique romaine n’est pas membre du COE, les deux organismes entretiennent de bonnes relations de travail dans de nombreux domaines.

Dagmar Heller a qualifié la signature de la Déclaration commune d’Augsbourg de "pas modeste certes, mais significatif" vers le rapprochement après l’une des divisions qui a le plus marqué l’histoire, surtout celle de l’Europe. Toutefois, elle a indiqué qu’il ne fallait pas attendre de cette signature qu’elle apporte des changements radicaux immédiats dans la vie des Eglises locales. "Dans un sens, cette Déclaration ne fait qu’entériner une évolution qui est depuis longtemps déjà une réalité dans les paroisses." Si cet événement est bien d’une portée capitale et qu’il nous permet d’espérer de nouveaux progrès, d’autant plus que c’est la première fois que l’Eglise catholique romaine conclut un accord doctrinal avec l’une des Eglises issues de la Réforme, Mme Heller note que "le long cheminement qui a rendu cette signature possible rappelle à toutes les Eglises les difficultés et les obstacles qu’il leur faut encore surmonter dans leur progression vers l’unité chrétienne".

Dagmar Heller a indiqué que la célébration à Augsbourg le 31 octobre incitera les Eglises "à bâtir sur les fondations que cette Déclaration a posées, à créer des occasions de rendre visible l’unité qui nous a été donnée par Dieu, et enfin à lever les obstacles qui entravent sa progression". Elle espère que cette signature encouragera d’autres Eglises qui participent à des conversations bilatérales "à aboutir à des résultats visibles et à prendre des mesures symboliques pour surmonter les facteurs de division qui les séparent encore".