Conseil oecuménique des Églises
Bureau de la communication
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GEORGES TSETSIS QUITTE LE COE APRES PLUS
DE 30 ANS AU SERVICE DE L'OECUMENISME | ||||
Georges Tsetsis est en effet arrivé à l'âge de la retraite après plus de 30 ans passés au service de l'oecuménisme. Le Père Tsetsis est devenu le représentant permanent du Patriarcat oecuménique auprès du Conseil oecuménique des Eglises (COE) en 1985, après avoir été d'abord secrétaire au Moyen-Orient de la Commission d'entraide et de service aux réfugiés (CESEAR) du COE, puis directeur-adjoint de cette Commission. De 1961 à 1964, il a été archidiacre du diocèse des îles des Princes à Istanbul. En 1988, il s'est vu décerner un doctorat en théologie de l'Université de Thessalonique, Grèce. Il est l'auteur de plus de 70 articles traitant de sujets théologiques, liturgiques et oecuméniques, rédigés en grec, en anglais et en français. Lettre du pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, à Sa Sainteté Bartholomée Ier: "Sainteté, C'est avec des sentiments très mitigés que je vous adresse la présente, le jour même où le Rév. Grand Protopresbytre Georges Tsetsis, Représentant permanent du Patriarcat de Constantinople auprès du Conseil oecuménique des Eglises, se retire de ses fonctions actives. Sentiments de gratitude, avant tout, envers le Patriarcat oecuménique et Votre Sainteté personnellement, car les longues années que le Rév. Père Georges Tsetsis a consacrées au mouvement oecuménique et au Conseil en particulier constituent une illustration éloquente et une preuve tangible de l'esprit d'ouverture et de l'engagement oecuménique de votre Eglise, de l'attention dont Constantinople a toujours fait preuve vis-à-vis du Conseil oecuménique des Eglises. Sentiments de gratitude, également, envers le Rév. Père Tsetsis pour sa contribution aussi constructive que variée à la vie et la mission du Conseil oecuménique des Eglises. Serviteur fidèle des préceptes évangéliques et homme de dialogue, il a su combiner au fil des années -- et ce de manière excellente -- fidélité à sa propre tradition et ouverture vers la richesse des autres, relations humaines et recherche scientifique, simplicité d'attitude et largesse de coeur et d'esprit. Si nous sommes tous redevables à la théologie orthodoxe pour nous avoir démontré le lien étroit entre 'le sacrement de l'autel' et 'le sacrement des frères et des soeurs', le Rév. Père Georges Tsetsis fut pour beaucoup d'entre nous le célébrant du sacrement de l'autel selon la tradition de son Eglise, mais aussi le célébrant du sacrement des frères et des soeurs avec une multitude de collègues au sein du département d'entraide du Conseil oecuménique des Eglises. Si nous parlons aujourd'hui d'une théologie de la diakonia d'une perspective oecuménique, la contribution personnelle du Rév. Père Georges Tsetsis doit être reconnue et appréciée. Ancré à la fois dans la tradition et l'ethos du Phanar et dans la dynamique d'une vision oecuménique toujours renouvelée et toujours à parfaire, le Rév. Père Georges Tsetsis a su lire, interpréter et vivre l'histoire du mouvement oecuménique contemporain et put ainsi devenir un véritable ambassadeur oeuvrant sans cesse pour un rapprochement toujours plus visible et fructueux, pour une meilleure compréhension respective, pour une collaboration toujours plus grande au service de la réconciliation et de l'unité. Tout cela m'amène tout naturellement vers des sentiments de regret, vers cette tristesse que l'on ressent lorsqu'on se sépare d'un collègue et ami de longue date, d'un compagnon de route fidèle et consultant précieux. Le Rév. Père Georges Tsetsis nous manquera certainement. Dans notre quotidien, nous regretterons beaucoup son absence et pour longtemps nous serons nostalgiques d'un apport spontanément et généreusement offert à tous et à toutes, à chaque occasion. Je ne resterai toutefois pas sur les sentiments de regret. Un long ministère de près de quarante ans se complète aujourd'hui, mais je me réjouis du fait que le Rév. Père Georges Tsetsis restera parmi nous en tant que membre des Comités exécutif et central, toujours prêt à partager son savoir et son expérience, prêt à encourager une multitude de frères et soeurs à suivre avec patience et persévérance la longue voie de la réconciliation et d'unité, prêt à accepter une mission délicate pour servir toujours avec le même dévouement son Eglise et le Conseil oecuménique des Eglises. C'est donc en rendant grâce à Dieu pour un tel ministère béni et fructueux, que je partage avec Votre Sainteté ces quelques réflexions et vous prie de bien vouloir agréer l'expression de mes salutations cordiales en notre Seigneur Jésus Christ."
Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 336 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
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