Conseil oecuménique des Églises
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De retour en Allemagne après douze ans : le Comité central du Conseil oecuménique des Eglises se réunit à Potsdam et Berlin | ||||
Le secrétaire général du COE Konrad Raiser se réjouit d'accueillir le Comité central du COE dans son pays natal : « C'est une chance autant pour les partenaires oecuméniques en Allemagne que pour le COE, et j'espère que nous saurons en tirer parti. » En outre, le pasteur Raiser juge particulièrement important aussi que le Comité central se réunisse pour la première fois dans l'Allemagne réunifiée. Au cours des plus de cinquante ans d'existence du COE, le Comité central s'était réuni jusqu'ici trois fois dans l'Allemagne encore divisée : il avait siégé en 1974 à Berlin-Ouest, en 1981 à Dresde et en 1988 à Hanovre. Le programme de la session promet plusieurs séances plénières intéressantes, consacrées notamment aux questions de l'économie mondiale, à la réconciliation en Europe, à la Décennie « vaincre la violence » et au rôle des Eglises dans une société sécularisée, ainsi qu'au rapport intérimaire de la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au COE. L'un des points culminants de la session du Comité central sera sans doute le lancement international de la Décennie « vaincre la violence » : les Eglises en quête de réconciliation et de paix (2001-2010) à Berlin le dimanche 4 février, avec un culte oecuménique célébré à la Kaiser-Wilhelm-Gedächtnis-Kirche et une manifestation de lancement organisée à la Maison des cultures du monde en présence de personnalités éminentes venues d'Allemagne et de l'étranger, parmi lesquelles le titulaire du prix Nobel de la paix José Ramos-Horta, Timor oriental, et le professeur Rita Süssmuth, Allemagne, ancienne présidente du Bundestag et présidente de la Commission de l'immigration de l'actuel Bundestag. En outre, plusieurs invités de marque ont annoncé leur présence à la session du Comité central, tels que le président de la République fédérale d'Allemagne Johannes Rau et l'ancien président Richard von Weizsäcker. Lors de la séance plénière sur la réconciliation et la paix en Europe, le Comité central accueillera notamment l'ancien commissaire fédéral chargé des dossiers du Service de sécurité d'Etat de l'ex-RDA Joachim Gauck, le directeur de l'Institut orthodoxe de recherche missiologique de Saint-Pétersbourg Vladimir Federov, ainsi que Paul Oestreicher, chanoine émérite de la cathédrale de Coventry. La séance plénière sur l'économie mondiale devrait inciter les membres du Comité central à poser des questions critiques sur des thèmes tels que le gouffre toujours plus large qui se creuse entre les riches et les pauvres, et à s'interroger sur le système financier et commercial mondial. A cet égard, il s'agira notamment aussi, selon le groupe préparatoire, de considérer « la nécessité de retrouver des valeurs et de faire face aux défis éthiques de l'économie en se fondant sur la perspective de la foi ». Cette séance plénière sur l'économie mondiale sera l'occasion, pour le COE, de reprendre et d'approfondir des problèmes critiques déjà soulevés durant la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le développement social (Genève 2000). On attend également avec impatience le rapport intérimaire de la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au COE. La Commission a été instituée par la Huitième Assemblée du COE à Harare, Zimbabwe, en 1998, en réponse aux tensions qui s'étaient clairement manifestées entre orthodoxes et protestants au COE avant l'Assemblée. La famille orthodoxe avait notamment fait part de son mécontentement dans une prise de position publiée en mai 1998 à Thessalonique, Grèce. Dans leur commentaire, les Eglises orthodoxes soulignaient, d'une part, leur longue tradition oecuménique et leur collaboration active au sein du COE, mais se plaignaient, d'autre part, des structures actuelles du COE qui font obstacle à une participation orthodoxe appropriée. Parmi les autres points critiques, la prise de position de Thessalonique mentionnait la stagnation des « discussions théologiques multilatérales entre chrétiens », le langage liturgique utilisé au COE ainsi que les questions de l'ordination des femmes et de l'orientation en matière sexuelle. Parmi les 337 Eglises membres du COE, 21 sont orthodoxes ; elles représentent plus d'un tiers de tous les chrétiens et chrétiennes qui appartiennent aux Eglises membres du COE. L'Eglise orthodoxe russe est la plus grande Eglise membre du COE. Indication : Les documents servant de base au rapport intérimaire de la Commission spéciale seront publiés dès vendredi 26 janvier sur le site web du COE.
Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 337 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
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