Conseil oecuménique des Églises
Bureau de la communication
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A l'heure où la crise constitutionnelle s'aggrave, le COE envoie une lettre pastorale à ses Eglises membres aux Fidji | ||||
Elle a salué les efforts entrepris par les Eglises pour rechercher une solution pacifique et les a assurées de l'appui du COE dans leurs démarches pour « instaurer une paix juste et durable par le dialogue, la coopération et l'édification d'un climat de confiance et de compréhension mutuelle entre les parties concernées ». Voici le texte de la lettre pastorale : « Nous ressentons une profonde inquiétude face aux récents événements intervenus aux Fidji, qui ont commencé par des marches de protestation dans les rues et se sont poursuivis avec l'occupation des bâtiments du Parlement et la prise en otage de fonctionnaires gouvernementaux par un groupe d'hommes armés le 19 mai. Ces événements ont plongé le pays dans une crise politique grave, et le président Ratu Sir Kamisese Mara a été contraint de déclarer l'état d'urgence. Le Grand Conseil des notables a tenu plusieurs réunions pour tenter de résoudre la crise. Des représentants de l'Organisation des Nations Unies et du Commonwealth se sont rendus dans le pays pour faire part aux parties en présence de l'inquiétude de la communauté internationale face à l'évolution de la situation. Malgré la condamnation unanime de l'intervention armée, les relations entre le président Ratu Sir Kamisese Mara et le chef du groupe armé sont toujours dans l'impasse. En conséquence, le pays est virtuellement paralysé, la population souffre et l'incertitude s'accroît. Le Conseil oecuménique des Eglises condamne sévèrement l'intervention armée qui fait fi de la volonté populaire exprimée dans le processus démocratique. Il soutient l'action des Eglises des Fidji pour soutenir une société égalitaire et tolérante. Il appelle les parties concernées à reconnaître le caractère sacré de la constitution et à respecter la légalité dans le pays. Le processus consultatif long et approfondi qui a débouché sur l'établissement de la présente constitution ne doit pas être abandonné à la légère. Nous apprécions les initiatives que vous avez prises pour chercher une solution pacifique au conflit dans le dialogue et la prière. C'est en s'engageant concrètement que l'Eglise rend un témoignage vivant. Elle renforce son témoignage quand elle contribue à guérir les blessures de la discorde et du conflit. Le Conseil oecuménique des Eglises exprime sa sympathie à tous ceux qui ont subi les effets de l'effondrement de l'ordre public. Nous vous demandons de transmettre l'expression de notre sympathie aux victimes et à toutes les personnes touchées par ces événements. Nous prions pour elles, pour vous et pour toute la population des Fidji, et nous nous efforcerons de soutenir vos démarches pour instaurer une paix juste et durable par le dialogue, la coopération et l'édification d'un climat de confiance et de compréhension mutuelle entre les parties concernées. »
Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 337 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
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