Conseil oecuménique des Églises
Bureau de la communication
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Suisse |
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LE PROGRAMME DU CONSEIL POUR L'APRES HARARE |
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Il s'agit ni plus ni moins de "reconstruire ensemble" un nouveau COE, et donc une nouvelle forme de communauté fraternelle d'Eglise qu'il entend être depuis sa création en 1948. Cette reconstruction passera par une vaste consultation des Eglises membres. Quatre questions leur seront posées auxquelles elles devront répondre d'ici la prochaine Assemblée. Le Comité d'orientation du programme les a formulées ainsi: comment nous engageons-nous ensemble en tant qu'Eglises dans la mission et l'évangélisation au sein d'un monde hautement pluraliste? Comment concevons-nous le baptême en tant que fondement de la vie en communauté que nous sommes appelés à partager? Comment offrons-nous ensemble nos ressources, notre témoignage et notre action pour l'avenir du monde? Comment cheminons-nous ensemble sur la voie qui mène à l'unité visible? On retrouve dans ces quatre questions les préoccupations traditionnelles du COE dans les domaines aussi variés et différents que peuvent l'être la mission et l'évangélisation, le service et le témoignage, la réflexion doctrinale et la recherche de l'unité visible des Eglises. Il faut rappeler que ce processus évolutif sera largement déterminé par la réflexion particulière que devra mener, dès les lendemenains de l'Assemblée, la commission spéciale mise sur pied pour permettre d'engager un réel dialogue entre les Eglises orthodoxes et les autres confessions représentées au COE. Tout en menant une réflexion touchant à sa raison d'être et à sa vocation, et afin d'y répondre avec plus d'efficacité et de détermination, le COE devra sérieusement s'interroger sur ses méthodes et ses objectifs immédiats. L'Assemblée de Harare aura permis de dégager un certain profil de travail qui devrait réorienter les priorités du Conseil concernant notamment ses relations avec les Eglises membres. Le Conseil devrait être dorénavant "une plate-forme commune pour défendre différentes causes et faire entendre la voix des Eglises au sein des institutions et milieux présents sur la scène mondiale." Il devra également "servir de catalyseur afin de favoriser les alliances avec d'autres secteurs... et d'intermédiaire en établissant des liens entre Eglises aux niveaux local et régional." Dans cet esprit, le COE devra devenir "une plaque tournante pour l'échange d'informations, la mise en réseau et l'observation". C'est dans le cadre de ces nouvelles orientations qu'il faut comprendre la révision de la constitution adoptée à Harare. D'une organisation internationale qui appelait solennellement les Eglises à l'unité visible, ce qu'il entendait être jusqu'à présent, le COE souhaite se transformer en une communauté nouvelle dont le but premier serait "d'offrir aux Eglises un espace où celles-ci puissent s'appeler mutuellement à tendre vers l'unité visible, en une seule foi et en une seule communauté eucharistique, exprimée dans le culte et dans la vie commune, à travers le témoignage et le service au monde, et de progresser vers cette unité afin que celui-ci croie."
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Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 339 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
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