Conseil oecuménique des Églises Bureau de la communication
Communiqué de presse

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9 décembre 1998

ALLONS PADARER ENSEMBLE
Huitième Assemblée du COE - Communiqué de Press No 19


S'ils ne souhaitent pas mourir idiots, les délégués de la VIIIe Assemblée du Conseil oecuménique des Eglises ont tout intérêt à participer aux innombrables "padare" (terme emprunté au shona zimbabwéen qui signifie lieu de réunion) qui se sont joyeusement disséminés sur le campus de l'Université de Harare depuis lundi. Le principe en est simple. Réunis autour d'un sujet précis, et sans forcément de lien avec le thème de l'Assemblée, un groupe de participants débat de façon libre et conviviale à partir de quelques exposés préliminaires préparés par les organisateurs du "padare".

Un délégué s'intéresse-t-il à la lecture de la Bible en Amérique latine ? Il trouvera son bonheur dans le guide des "padare" de l'Assemblée. A la page 121 de ce précieux livret, il découvrira qu'un atelier traitant de ce thème particulier est prévu vendredi 11 décembre, à 20 heures, dans la salle de classe numéro trois du bâtiment "Education" de l'Université. Ces renseignements figurent dans la rubrique "formation". A la rubrique "unité", il aurait pu prendre connaissance d'une discussion sur les Accords de Porvoo prévue le même jour à 16h.30 dans les locaux du "Lecture Theatre I". Et s'il ne connaît pas ces fameux accords (qui concernent les luthériens et les anglicans de certains pays d'Europe du Nord), c'est qu'il a commis la grave erreur de ne pas participer au "padare" consacré, deux jours plus tôt, aux dialogues bilatéraux au cours duquel sont précisément intervenus des représentants de la Fédération luthérienne mondiale et de l'Eglise d'Angleterre dont en particulier Mary Taner, par ailleurs présidente de Foi et Constitution, la célèbre commission de théologie du COE. Très en verve comme à son habitude, le père Jean-Marie Tillard, OP, était là pour parler du problème de la réception de ces accords théologiques.

Si la théologie et les questions doctrinales ne sont pas sa tasse de thé, il aura tout le loisir de se rendre à un "padare" sur les conséquences de la crise asiatique aux Philippines ou le racisme en Grande-Bretagne et en Irlande, ou bien encore sur les changements climatiques. Il pourrait tout aussi bien s'initier à la spiritualité celtique, apprendre à connaître le mouvement pentecôtiste, ou s'informer de la place que prennent les orthodoxes dans le mouvement oecuménique, un sujet particulièrement d'actualité. Pour compléter sa connaissance du continent africain qu'il découvre pour la première fois, il faut absolument qu'il cherche où ont lieu les débats sur les Eglises d'institution africaine ou l'engagement des Eglises du Zimbabwe dans la lutte contre le SIDA.

Aux dernières nouvelles, il envisage de se rabattre sur un débat consacré à la CEVAA. C'est en salle IV, c'est en français, et en plus il ne connaît pas bien cette communauté d'Eglise créée en 1971 pour prendre le relais de l'ancienne Société des missions de Paris. Un vieil ami qu'il a rencontré par hasard sur le campus l'a convaincu d'y aller. Ils sont allé padarer ensemble.

Pour toute information complémentaire, s'adresser à: John Newbury, responsable de l'information du COE
Bureau à Harare
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Adresse électronique: WCC media


Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 339 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.