Adoptée par la Huitième Assemblée du Conseil oecuménique des
Eglises
Harare, Zimbabwe, 3-14 décembre 1998
I. Rapport du président
Le rapport du président présente une évaluation d'ensemble des activités
du COE depuis la dernière Assemblée. Il contient une analyse stimulante de la
dynamique oecuménique actuelle et il indique le rôle du COE au sein du "mouvement
oecuménique un", rappelant les leçons tirées du processus de réflexion qui
a conduit à la Déclaration d'orientation générale Vers une conception et une vision communes du Conseil
oecuménique des
Eglises (CVC). Le rapport présente une évaluation honnête des
relations entre les Eglises orthodoxes et le COE et il suggère des solutions constructives et
acceptées de part et d'autre. On y trouve une lecture encourageante des attitudes des Eglises
à propos des droits de la personne humaine et du défi de la mondialisation. Il
présente également une politique ouverte sur l'avenir, englobant la vision du rôle
des jeunes générations dans le mouvement oecuménique.
Le président a lancé un appel à la confiance dans l'avenir, tout en parlant
ouvertement de la crise provoquée par de nombreux facteurs et en demandant au Conseil de
procéder à une autocritique et de redéfinir ses orientations futures, ses structures
et ses activités. Soulignant le fait qu'il y a une "crise de l'oecuménisme institutionnel", il
rappelle dans son rapport qu'il ne faut pas taxer sans plus cette crise de "crise du mouvement
oecuménique" ou de "crise orthodoxe", mais se montrer plus nuancé.
Le fait d'être conscient de la présence d'une situation nouvelle invite au renouveau. La
réflexion menée dans le cadre de l'étude CVC a été une tentative de
refléter et d'exprimer de manière nouvelle la cohérence et l'intégrité
de la vision oecuménique. Dans l'esprit de cette étude, le président invite à
la conversion et au changement, il demande que nous évaluions notre conception de l'Eglise
dans un contexte oecuménique, bien qu'il admette que certaines Eglises ne sont pas
entièrement satisfaites des modifications proposées dans le document CVC. Il souligne
donc le fait qu'il faut envisager l'étude CVC comme une démarche permanente.
C'est dans le cadre de cette démarche que le président situe les préoccupations
orthodoxes. Il réaffirme l'engagement des orthodoxes au mouvement oecuménique, il
souligne leur apport au COE, il fournit une interprétation des raisons des difficultés
actuelles, et il donne à l'Assemblée des informations sur les initiatives prises et sur les
efforts faits jusqu'ici. Sur cette toile de fond, il suggère qu'on prévoie un espace
où il sera possible aux Eglises orthodoxes de s'engager dans une interaction créative
avec les autres Eglises membres.
Il affirme la nécessité pour le COE et ses Eglises membres de redéfinir et de
reformuler leur engagement dans les domaines des droits de la personne humaine, de la justice, de la
paix et de la réconciliation. Bien qu'il convienne de souligner le caractère exhaustif de
ce rapport, il faut également noter la discussion qui a suivi et au cours de laquelle le
thème pardon et repentance a été mis en avant comme faisant
intégralement partie du processus de réconciliation, ainsi que le thème de la
corruption que l'on pourrait qualifier de maladie chronique affectant toutes les
sociétés et tous les domaines de l'existence.
Chaque partie du rapport fait pratiquement référence à la jeunesse avec un appel
à l'intégration et à l'engagement des jeunes dans le mouvement
oecuménique. Ce rappel a encore été renforcé au cours de la discussion en
plénière lorsque le président a répondu que les Eglises devaient
elles-mêmes susciter davantage d'occasions pour que les jeunes puissent, dans leur vie,
participer
au mouvement oecuménique.
En 2001, Pâques tombera pour tout le monde à la même date, le 15 avril. Le
président a souligné la possibilité ainsi offerte de faire avancer la question d'une
célébration commune de la fête de Pâques.
La Huitième Assemblée prend acte avec reconnaissance du rapport du
président et lui exprime sa gratitude pour ce qu'il a apporté à la vie du Conseil
depuis la Septième Assemblée du COE.
Dans son rapport qui reflète et éclaire ce qui a été vécu par le COE
et par ses Eglises membres au cours des dernières années, le secrétaire
général part d'une description réaliste de l'Assemblée du jubilé pour
nous conduire, à travers les difficultés et les défis d'aujourd'hui, vers une vision
oecuménique pour le prochain siècle. En se référant à la
célébration du cinquantième anniversaire du COE, il choisit de faire une
évaluation réaliste de la situation oecuménique actuelle en rappelant les signes
d'incertitude qui demeurent quant au but de la communion fraternelle au sein du COE et les doutes
sur l'avenir du mouvement oecuménique.
Le secrétaire général s'interroge sur l'inspiration et les orientations que l'on
pourrait tirer de la tradition du jubilé pour le cheminement qui doit nous mener ensemble vers
la communion, et sur la place et les tâches qui pourraient être celles du COE dans ce
contexte. En utilisant l'image du "carcan institutionnel", il nous invite à réfléchir
sérieusement sur la signification aujourd'hui d'un "espace oecuménique", conception
largement inspirée par le Programme "théologie de la vie". Il s'agit d'une tentative pour
dépasser les limites de l'oecuménisme institutionnel actuel qui va bien au-delà de
la communauté fraternelle des Eglises membres du COE. Il existe un grand nombre de
possibilités d'appliquer la notion d'"espace oecuménique" à des activités et
à des programmes divers du COE, ce qui nécessite qu'on en approfondisse et qu'on en
étudie les implications oecuméniques. Au cours des prochaines années, cela
pourrait faire l'objet du travail d'équipes et de groupes, dans la nouvelle configuration du
COE.
En suivant et en partageant les préoccupations du président au sujet de l'état des
relations avec les orthodoxes, le secrétaire général élargit l'horizon et
soulève des questions sur la façon de comprendre aujourd'hui, sur le plan institutionnel,
le fait d'être membre du COE, qui reflète à la fois des choix faits dans le
passé et une évolution plus récente. Il ne tente pas de fournir des solutions. Il
soulève simplement la question de savoir s'il y a d'autres formes de participation que
l'adhésion institutionnelle. Il se demande également si la constitution d'un forum ne
pourrait pas exprimer de façon tangible la volonté du COE de stimuler des relations
plus larges avec des partenaires oecuméniques se situant au-delà du cercle de ses
membres. Ces deux questions nécessitent une réflexion plus approfondie et demandent
qu'on leur apporte des réponses au cours de cette Assemblée et dans la période
qui suivra.
Dans sa conclusion, le secrétaire général fait référence à la
seconde partie du thème de l'Assemblée, "dans la joie de l'espérance". C'est le
coeur d'une vision qui pourrait porter les Eglises au moment où elles vont entrer dans le
21ème siècle, une vision oecuménique qui pourrait être suffisamment
contraignante pour inspirer la nouvelle génération.
La Huitième Assemblée prend acte avec reconnaissance du rapport du
secrétaire général.
La Déclaration d'orientation générale "Vers une conception et une vision
communes du COE" (CVC) est présentée à l'Assemblée par le
Comité central comme une étape importante dans la réflexion qui se poursuit
actuellement sur la nature et le but du mouvement oecuménique en général, et sur
la vocation du Conseil oecuménique des Eglises en particulier. En se basant sur plusieurs
années de réflexion théologique soutenue faite par les Eglises membres et les
diverses structures du Conseil, le document CVC tente de formuler les valeurs et les principes qui
ont été et qui resteront au coeur du mouvement oecuménique. Il indique les
points sur lesquels le contexte ecclésiastique et mondial s'est modifié depuis la
fondation du Conseil oecuménique des Eglises, il y a cinquante ans. Pour finir, il
détermine un vaste ordre du jour pour l'avenir de la vie du Conseil, ainsi que des suggestions
concernant la façon dont le Conseil, avec d'autres partenaires oecuméniques, pourrait
mettre en oeuvre ce programme. De cette façon, le document CVC prend place aux
côtés d'autres documents importants du COE exprimant l'aspiration du Conseil à
réaliser l'unité visible de l'Eglise et la réconciliation de toutes choses en
Christ.
Le titre intégral de la Déclaration, "Vers une conception et une vision communes du
COE", indique que les Eglises membres n'osent pas encore y parler d'une vision et d'une conception
qui seraient déjà communes. Cela était manifeste dans les discussions en
plénière comme dans les rapports du président et du secrétaire
général, qui ont relevé plusieurs points sur lesquels on n'avait pas encore obtenu
un plein consensus, ni dans notre vision, ni dans notre conception. Ainsi, alors que le texte CVC est
achevé en tant que document, sa réception dans la vie des Eglises et au COE - y
compris des clarifications, des corrections et des développements ultérieurs - fera l'objet
d'un processus qui doit se poursuivre. C'est pourquoi la décision que la Huitième
Assemblée est appelée à prendre à propos du document CVC ne suppose
pas qu'elle approuve sans réserve tout ce qu'il contient, c'est plutôt l'affirmation que ce
texte offre une conception et une vision suffisamment riches et prometteuses pour façonner et
inspirer notre vie commune à l'avenir. C'est également l'engagement d'en tirer des
directives concrètes en vue d'actions et d'initiatives précises dans les années qui
vont suivre l'Assemblée. Il sera demandé à l'Assemblée de commencer ce
processus de réception en adoptant les recommandations qui suivent dans le rapport du
Comité et qui traitent de la structure du Conseil, de la nécessité de veiller à
la bonne santé des relations entre Eglises membres, notamment - mais pas exclusivement -
avec les membres orthodoxes, et du souhait d'offrir un large "espace oecuménique" dans
lequel les relations oecuméniques pourront être à la fois élargies et
approfondies.
La discussion en plénière a montré que la réception du document CVC
constitue de diverses manières un défi pour le COE et pour ses Eglises membres. Il y a
le défi de trouver un langage exprimant notre conception et notre vision qui soit accessible et
source d'inspiration pour tous les baptisés et pas uniquement pour les spécialistes. Il y a
le défi qui consiste à éviter d'être entraînés dans des
préoccupations institutionnelles qui vont obscurcir l'engagement évangélique,
dans la mission de Dieu, du mouvement oecuménique au sens large. Il y a, pour les Eglises
membres, le défi consistant à se lancer dans un examen critique de leur engagement par
rapport à leur adhésion et à leur participation. Il y a le défi qui consiste
à trouver de nouvelles façons de discerner les enjeux et de prendre des décisions,
dans la vie du Conseil, afin d'améliorer la qualité de la communion fraternelle, tandis
qu'en même temps on donne à ce Conseil les moyens d'agir de façon claire et
décisive. Il y a le défi consistant à rechercher les moyens de partager le pouvoir
au sein du Conseil pour incarner son engagement en faveur de la justice, d'une communauté
sans exclusive, de la réciprocité et de la participation. Il y a le défi qui consiste
à alimenter une spiritualité oecuménique et une intégrité morale
inhérentes à une communauté fraternelle dans laquelle les voix de tous sont
entendues avec respect et où les préoccupations de tous sont reçues avec
compréhension. Il y a le défi d'être un Conseil oecuménique des Eglises au
service de la vitalité et de la cohésion du seul mouvement oecuménique.
C'est en reconnaissant qu'il reste beaucoup à faire, mais avec une profonde gratitude pour les
idées formulées dans la Déclaration d'orientation générale, que le
Comité confirme que ce texte, intitulé "Vers une conception et une vision communes du
COE", constitue une étape importante en cette année du jubilé du Conseil
oecuménique des Eglises et le point de départ de notre cheminement commun dans le
nouveau millénaire.
La Huitième Assemblée prend acte avec reconnaissance du document "Vers
une conception et une vision communes du Conseil oecuménique des Eglises" et demande au
COE de l'utiliser comme cadre et comme point de référence au fur et à mesure
de l'évaluation et du développement de ses programmes à l'avenir.
A. Sur recommandation du Comité d'examen des directives I, la Huitième
Assemblée décide d'admettre les Eglises suivantes en qualité de membres
à part entière du Conseil oecuménique des Eglises:
[En soumettant ces recommandations à l'Assemblée pour examen et décision, le
Comité d'examen des directives I est pleinement conscient du fait que la conception du statut
de membre constituera l'une des questions qui feront l'objet de discussions plus approfondies au
cours de la Huitième Assemblée et dans la période qui suivra, cela à la
lumière de la Déclaration d'orientation générale "Vers une conception et
une vision communes du Conseil oecuménique des Eglises" (CVC) et de ses implications.]
Au cours de la période qui a suivi l'Assemblée de Canberra, il est apparu clairement que
les relations des Eglises orthodoxes avec le Conseil avaient atteint un point critique. En fait, deux des
Eglises orthodoxes chalcédoniennes se sont retirées du COE : l'Eglise de Géorgie
en 1997, et l'Eglise de Bulgarie en 1998. Dans les rapports qu'ils ont présentés à
l'Assemblée, tant le président que le secrétaire général ont pris soin
de rendre compte avec la plus grande rigueur des raisons qui ont amené la communauté
fraternelle du COE à cette situation critique.
Lors d'une réunion qui s'est tenue à Thessalonique en mai 1998, les Eglises orthodoxes
chalcédoniennes ont fait état de leur première évaluation de la situation
actuelle, et proposé qu'une commission soit créée avec le COE pour discuter
"des formes acceptables de la participation orthodoxe au mouvement oecuménique, et de la
restructuration radicale du COE". En mai 1998 également, au cours d'une rencontre
orthodoxe préparatoire à l'Assemblée, réunie à Damas, des
représentants des Eglises orthodoxes orientales non chalcédoniennes et orthodoxes
chalcédoniennes avaient évalué ensemble la situation oecuménique dans
laquelle les orthodoxes se trouvaient engagés, et constaté "la nécessité
d'un changement qui permettrait une présence et un témoignage plus efficace, en
même temps qu'une participation plus constructive et plus engagée des
orthodoxes".
Le Comité exécutif du COE a accordé la plus grande attention au
problème des relations des Eglises orthodoxes avec le COE. Il a jeté les bases de la
création d'une Commission spéciale et défini le champ de son action (cf. Doc. no
7 du Comité exécutif d'Amersfoort, septembre 1998; et Doc. no 5 et no 5.1 du
Comité exécutif de Harare, Zimbabwe, décembre 1998).
Alors que c'est la préoccupation orthodoxe concernant la nature et la qualité de la
communion oecuménique au sein du COE qui a amené à exposer devant
l'Assemblée la nécessité de créer après Harare une Commission
spéciale, il est évident que d'autres Eglises et familles d'Eglises ont aussi leurs propres
préoccupations - ce sont d'ailleurs parfois les mêmes - et que celles-ci trouveront
à s'exprimer dans le travail de la Commission. Dans le travail de cette Commission, la
communauté fraternelle qu'est le COE pourra ainsi poursuivre son cheminement "vers une
conception et une vision communes", et apporter sa contribution à la vie et à la vision
oecuméniques de toutes les Eglises membres du COE. Si le travail de cette Commission
permet aux Eglises, aux familles d'Eglises et au Conseil oecuménique des Eglises de relever de
manière constructive le défi qui nous est lancé aujourd'hui, cela pourra constituer
un exemple vivant et concret de la nouvelle manière de vivre que nous cherchons à
mettre en pratique. L'occasion nous est donc offerte, non seulement de gérer la crise actuelle,
mais d'apporter une contribution à la quête de l'unité chrétienne - qui n'est
pas simplement recherche de compromis structurels négociés, mais désir de
discerner la volonté de Dieu, sa vérité et son amour.
La Huitième Assemblée approuve la création de la Commission
spéciale sur la participation orthodoxe au COE, dont la moitié des membres seront
nommés par les Eglises orthodoxes et l'autre moitié par le Comité
exécutif du COE après consultation des autres Eglises membres.
En outre, la Huitième Assemblée
Le Comité a étudié le document sur les relations avec les organisations
oecuméniques régionales, approuvé par le Comité exécutif en
septembre 1998, et en particulier le chapitre ayant trait à ces relations dans la perspective du
document CVC. Le Comité a également examiné un certain nombre de
réactions écrites concernant ce secteur de relations, qui mettent spécialement
l'accent sur les possibilités de décentraliser le travail du COE.
Au cours des deux ou trois dernières années, le document CVC a fait l'objet de
conversations bilatérales avec les OOR dans divers cadres. Le travail accompli sur la
conception et la vision communes a aidé le COE à se voir lui-même comme l'un
des acteurs d'un mouvement polycentrique dont les organisations oecuméniques
régionales sont partenaires à part entière. Ces organisations ont commencé
à voir la pertinence pour elles-mêmes de la réflexion menée sur ce
thème. Parmi les questions qui se sont fait jour au cours de ces discussions, on note:
l'élargissement des structures oecuméniques, en particulier en direction de l'Eglise
catholique romaine (ECR) et des Eglises pentecôtistes et évangéliques,
l'interaction entre mouvement et institutions, le passage à une génération plus
jeune et, par conséquent, l'importance aussi de la formation oecuménique.
Dans le dernier chapitre du document CVC, on affirme ceci: "la relation du COE avec les conseils
(conférences) régionaux, nationaux et locaux d'Eglises ou conseils (conférences)
chrétiens est capitale pour la vitalité et la cohérence du mouvement
oecuménique." Cela signifie, entre autres, qu'il faut chercher les moyens concrets de mieux
coordonner les activités et de parvenir à une meilleure planification des programmes
communs et des prises de décision communes, en tenant compte des particularités
propres à chaque région. Les OOR ont aussi soulevé la question de la
possibilité de leur représentation et de leur participation aux structures du COE et
à ses démarches: le document CVC ne s'y réfère pas explicitement.
Néanmoins, les relations entre les programmes du COE et ceux des OOR ne sont plus mises
en question par personne, et par conséquent la nécessité de leur coordination ne
l'est pas non plus. Le défi qui nous est lancé aujourd'hui c'est de parvenir à
établir un ordre du jour oecuménique commun qui n'exigera plus seulement que l'on
parvienne à se coordonner, mais que l'on progresse réellement sur la voie d'une
intégration des structures oecuméniques.
La question des relations régionales est également une question qu'il est opportun
d'examiner dans le cadre de la proposition de création d'un Forum. Toutefois, les
avancées récentes dans les relations COE-OOR, et la recherche d'une meilleure
coordination et d'une meilleure intégration, ne devront pas en rester là ni être
mises en veilleuse si un processus plus large de mise en place d'un Forum impliquant un plus grand
nombre de partenaires devait commencer. Au contraire, les développements des relations
actuelles et futures entre le COE et les OOR devront trouver finalement leur place dans le cadre plus
large de ce Forum.
Dans la perspective du document CVC, les relations avec l'Eglise catholique romaine sont
particulièrement importantes. Dans trois régions (le Pacifique, les Caraïbes et le
Moyen-Orient), l'ECR est membre à part entière des organisations oecuméniques
régionales; dans d'autres régions, la coopération va croissant entre les OOR et les
instances catholiques romaines régionales homologues (par exemple en Europe et en Asie).
Les OOR ont soulevé en plusieurs occasions la question du lien plus intentionnel qui pourrait
exister entre les relations qu'elles entretiennent avec l'Eglise catholique romaine et celles qui existent
entre le COE et l'ECR.
En ce qui concerne les Eglises non membres du COE, le document CVC aborde également la
question des relations avec les Eglises évangéliques et pentecôtistes. Ces Eglises,
dans les différentes régions, ont scellé des alliances et créé des
communautés fraternelles qui, dans certains cas, se sont développées
jusqu'à devenir des organismes représentatifs d'une nature semblable à celle des
OOR. Encouragés par le document CVC à chercher "de nouvelles formes de relations
à tous les niveaux", le COE et les OOR pourraient élaborer à cet égard une
approche commune qui ouvrirait la voie à des initiatives nouvelles et très diverses.
A la lumière des informations ci-dessus, et dans la ligne du document CVC, la
Huitième Assemblée encourage les démarches suivantes:
Le Comité a pris connaissance d'un rapport du personnel du COE concernant le travail qui a
été accompli suite à une demande de la Septième Assemblée: celle-ci
avait souligné la nécessité de "donner un cadre permanent aux relations avec les
conseils nationaux d'Eglises en tant que communautés d'Eglises enracinées dans un
contexte spécifique." Le Comité a examiné un résumé des travaux
du Troisième Colloque international des conseils nationaux d'Eglises, qui s'est tenu en
février 1993 à Hong-kong. Ce résumé, intitulé Lignes
directrices concernant les relations entre les conseils nationaux d'Eglises et le Conseil
oecuménique des Eglises, a été adopté par le Comité central en
1995. Le Comité a également examiné le travail de l'Unité IV concernant
les CNE en Afrique. Par ailleurs, on a noté que l'on avait offert aux CNE des occasions de
participer au processus de réflexion qui a débouché sur la rédaction du
document CVC, et l'on a relevé cette affirmation contenue dans le document: "Le COE et les
organisations régionales reconnaissent les conseils nationaux d'Eglises comme des partenaires
essentiels, jouant le rôle d'intermédiaires et coordonnant les relations avec les Eglises
membres de tel ou tel pays; et c'est une chose dont il faudrait tenir compte dans tout effort fait pour
mettre en place un cadre global reliant les différents conseils et les différentes
conférences d'Eglises au sein du seul mouvement oecuménique." En dépit de
cette affirmation, et du travail important accompli depuis la Septième Assemblée, il est
clair que la question d'une participation plus effective des conseils nationaux d'Eglises à la vie
du COE n'a pas jusqu'à présent trouvé de réponse satisfaisante.
La Huitième Assemblée encourage le COE à poursuivre le
débat actuel sur la question de ses relations avec les conseils nationaux d'Eglises, afin de
tirer un enseignement de leur expérience et de travailler avec eux pour aider les Eglises
membres à traduire en actes et à faire leur l'engagement oecuménique aux
niveaux local et national, cela dans le cadre de l'étude CVC.
Depuis plusieurs décennies, le COE coopère dans une certaine mesure avec diverses
CCM: on mentionnera, par exemple, la présence du COE à la réunion des
secrétaires des CCM et le parrainage commun du Forum sur les dialogues bilatéraux.
Plus récemment, on peut citer l'Action commune des Eglises (ACT) et le service
d'information ENI (Nouvelles oecuméniques internationales). Cependant, il existe toujours, au
sein du COE et de quelques CCM, des programmes et des projets qui font double emploi sans que
l'on puisse le justifier. Comme tous sont appelés à faire oeuvre d'oecuménisme, il
devient impératif d'instituer un meilleur partage des projets et des savoirs.
Il faut aussi reconnaître que les avancées du débat vieux de plusieurs
décennies sur les modèles d'unité, mené autour de la
communauté conciliaire et de l'unité dans la diversité
réconciliée qui ont amené aux concepts actuels d'unité
visible et de pleine communion, résultent en droite ligne de l'engagement
commun du COE et des CCM. L'accent mis sur "la conception que l'Eglise a d'elle-même"
par certaines des CCM fait aussi partie de cette démarche. Cela met en évidence une
caractéristique importante des relations COE-CCM. C'est pour la raison évoquée
plus haut que le COE devrait reconnaître le caractère unique, d'un point de vue
historique et ecclésiologique, de l'effort fait pour renforcer les relations permanentes avec les
diverses CCM.
Le document CVC affirme que les relations du COE et des CCM doivent être marquées
par la responsabilité mutuelle et la réciprocité. Il demande que l'on s'efforce de
trouver les moyens d'associer plus directement ces organismes à la vie institutionnelle du
COE. La première proposition de création d'un Forum, par exemple, fermement
soutenue par un certain nombre de CCM, envisage la possibilité de tenir des assemblées
ensemble. On a aussi évoqué la possibilité de faire participer directement les
CCM au travail des organes directeurs du COE. Ces deux tentatives ont échoué à
cause du cadre juridique et constitutionnel dans lequel ces organisations oecuméniques
fonctionnent actuellement. Notons ici que l'amendement constitutionnel proposé (article III)
les reconnaît en tant que partenaires oecuméniques du COE et considère que
celui-ci a pour responsabilité de travailler "à maintenir la cohésion du seul
mouvement oecuménique".
La Huitième Assemblée recommande qu'une démarche soit
entreprise pour faciliter et renforcer les relations entre le COE et les CCM, ainsi que le demande le
document CVC . Elle reconnaît la contribution historique et ecclésiologique unique
que les CCM apportent au seul mouvement oecuménique. L'objectif de la démarche
proposée est d'accroître la coopération entre ces organismes et leur
efficacité dans la quête de l'unité visible. L'Assemblée souligne avec
reconnaissance l'importance du travail déjà accompli par la Conférence des
secrétaires des CCM, et souhaite que cette Conférence soit à l'avenir
appelée à le poursuivre.
Le Comité a étudié attentivement le Septième Rapport du Groupe mixte de
travail (GMT) de l'Eglise catholique romaine et du COE, en prenant en considération le cadre
plus large de relations exposé dans le rapport du président. Le Comité a
exprimé sa profonde gratitude pour l'expression tangible de l'engagement irrévocable
de l'Eglise catholique romaine dans le mouvement oecuménique qui apparaît dans le
chaleureux message d'encouragement envoyé à la Huitième Assemblée par
le pape Jean Paul II.
Le rapport décrit sept années de travail intense réalisé par le GMT.
L'Assemblée de Canberra comme le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des
chrétiens (CPPUC) ont apporté leur appui aux priorités suivantes pour la
période 1991-1998: l'unité de l'Eglise, but, moyens et implications théologiques;
formation et éducation oecuméniques; questions éthiques comme source de
nouvelles divisions; témoignage commun dans les entreprises missionnaires; pensée et
action sociales. Le rapport montre que le GMT a obtenu des résultats concrets en traitant la
plus grande partie des sujets considérés comme prioritaires au cours de son mandat.
Cependant, des questions de temps et la réduction de ressources financières et du
personnel ont gêné le GMT dans l accomplissement de sa tâche.
Ce septième rapport contient une partie descriptive et une évaluation. Il souligne
l'importance des relations entre l'Eglise catholique romaine et le COE, qui constituent un
élément fondamental dans la recherche de l'unité chrétienne. Il met en
évidence plusieurs exemples de coopération oecuménique, y compris au niveau
local. Il reconnaît qu'il est possible de traiter de sujets éthiques et sociaux en utilisant
des méthodes divergentes tout en gardant la communion fraternelle. Il indique qu'il convient
d'accorder une attention particulière à la coopération oecuménique,
notamment au niveau local. Se référant au fait que l'Eglise catholique romaine est
représentée dans presque toutes les activités du programme du COE, le rapport
montre que la coopération s'intensifie entre les deux organismes fondateurs du GMT. En
conclusion, il indique un certain nombre de suggestions concernant l'avenir du travail. Dans
l'ensemble du rapport, on peut découvrir quatre thèmes constituant l'ordre du jour
oecuménique et montrant ce que peut être la contribution spécifique du GMT au
dialogue oecuménique en cours: a) unité de l'Eglise - koinonia (en collaboration avec la
Commission de Foi et constitution); b) formation oecuménique; c) poursuite de l'étude
sur les questions éthiques et le témoignage commun, et résurgence du
prosélytisme; d) participation croissante de l'Eglise catholique romaine à la vie et au
témoignage des conseils nationaux d'Eglises (CNE) et des organisations oecuméniques
régionales (OOR).
Le rapport contient également trois importants documents d'étude: a) Le dialogue
oecuménique sur les questions morales: sources potentielles de témoignage commun ou
de division; b) Le défi du prosélytisme et l'appel au témoignage commun; c) La
formation oecuménique: réflexions et suggestions oecuméniques. Le chapitre sur
l'histoire du GMT qui y a été ajouté sert de document pédagogique et
permettra de mieux faire connaître le GMT.
Le Comité a pris acte de la réaction positive du Conseil pontifical pour la promotion de
l'unité des chrétiens au Septième Rapport, et a exprimé sa reconnaissance
pour les suggestions concernant les activités futures du GMT.
La Huitième Assemblée adopte le Septième Rapport du Groupe mixte
de travail de l'Eglise catholique romaine et du Conseil oecuménique des Eglises.
En outre, la Huitième Assemblée appuie les priorités
spécifiques proposées par le GMT pour la prochaine étape de son mandat (pp.
28 - 30 du rapport).
La Huitième Assemblée encourage le GMT à poursuivre ses efforts
pour comprendre les difficultés d'hier et ouvrir la voie à de nouvelles perspectives et
à des initiatives positives en vue d'une future collaboration dans le domaine de la
"pensée et de l'action sociales".
Le Comité exécutif a souligné que le développement de relations
oecuméniques dépend de l'accueil réservé aux dialogues
théologiques. Il a aussi pris note des implications plus vastes des récentes
déclarations de l'Eglise catholique romaine dans le domaine de l'oecuménisme. A la
lumière de cela, la Huitième Assemblée demande au GMT de mettre
à nouveau l'accent, dans son ordre du jour pour la période 1998 - 2005, sur les
questions liées à: a) la nature, le but et les méthodes du dialogue; b) la nature
des organisations oecuméniques régionales et nationales.
Exprimant sa reconnaissance pour les réactions substantielles que l'Eglise catholique a
apportées à l'étude CVC, la Huitième Assemblée
demande au GMT d'inscrire à son ordre du jour, pour la période à venir,
l'examen des implications de cette étude pour la conception du statut de membre et pour les
formes de participation aux organisations oecuméniques, ainsi que pour les efforts
actuellement déployés en vue d'élargir la communauté des partenaires
oecuméniques.
Comme, dans son Septième Rapport, le GMT a "souligné ce que représenterait
pour l'oecuménisme une célébration commune' du nouveau millénaire
au niveau mondial" (p. 19), la Huitième Assemblée demande au
Comité central du COE d'examiner les possibilités qui existent d'encourager des
célébrations oecuméniques communes aux échelons local, national,
régional et mondial à l'occasion de l'an 2000.
Dans le cadre plus large des relations avec les Eglises qui ne sont pas membres du COE, le document
CVC reconnaît que la communauté du COE est limitée par l'absence de
nombreuses Eglises évangéliques. Le Comité note qu'il y a quelques Eglises
évangéliques parmi les membres du COE et que la plupart des Eglises membres
comptent des fidèles qui se considèrent comme évangéliques. Depuis la
Septième Assemblée, des contacts ont été pris, permettant d'abaisser
certaines barrières. En outre, le document CVC réclame que l'on recherche de
nouvelles formes de relations entre le COE et d'autres Eglises et organisations oecuméniques,
dont les évangéliques.
La Huitième Assemblée encourage le COE et ses Eglises membres à
poursuivre la recherche de nouvelles formes de relations avec les évangéliques en
faisant appel aux nombreux évangéliques qui se trouvent au sein du Conseil et de ses
Eglises, cela dans l'esprit du document CVC.
Le Comité a examiné la proposition qui lui a été soumise concernant la
formation d'un groupe mixte de travail du COE et des Eglises pentecôtistes; cette proposition
a été adoptée par le Comité exécutif (février 1998).
La Septième Assemblée du COE avait formulé des recommandations concernant
la relation entre le COE et les pentecôtistes. Depuis lors, on a effectué plusieurs
démarches. Des colloques, ainsi que des visites et d'autres initiatives ont aidé à
créer des canaux de communication qui permettent d'entrer en contact avec des responsables
de haut niveau du mouvement pentecôtiste international, ainsi qu'avec des pentecôtistes
engagés au niveau local. Ces avancées du COE s'inscrivent dans le contexte plus large
d'autres initiatives, par exemple le dialogue entre l'Eglise catholique et les pentecôtistes qui
est en cours depuis 25 ans, le rôle du Conseil des Eglises d'Amérique latine par rapport
aux Eglises pentecôtistes de la région, l'adhésion des Assemblées de Dieu
coréennes au Conseil national des Eglises de Corée et les discussions qui ont lieu
à l'échelon local en bien des endroits.
La Huitième Assemblée adopte la proposition formulée par le
Comité exécutif en février 1998 concernant la formation d'un groupe mixte de
travail du COE et des pentecôtistes, et demande au Comité central de suivre le
déroulement des opérations.
Sur la base des consultations qui ont eu lieu entre le COE et les pentecôtistes depuis la
Septième Assemblée, l'Assemblée recommande que ce groupe mixte
de travail ait notamment les tâches suivantes :
b) lancer des études et organiser des échanges sur des questions d'intérêt
commun, notamment sur des questions controversées;
c) examiner, dans l'esprit du document CVC, les formes de participation possibles qui ne soient
pas essentiellement fondées sur l'adhésion formelle au COE;
d) encourager les organisations oecuméniques régionales et les conseils nationaux
d'Eglises à étudier les voies et les modes de collaboration possibles.
Le Comité a examiné les parties des rapports du président et du secrétaire
général qui font référence à l'idée d'un forum,
étudié l'exposé de Marion Best, suivi attentivement les débats des
séances plénières, et pris acte des communications écrites. Il a pris
connaissance du document intitulé "Propositions concernant le Forum d'Eglises et
d'organisations oecuméniques chrétiennes", issu du colloque d'août 1998, qui a
été convoqué après la session du Comité exécutif de
février 1998. Celui-ci avait exprimé le souhait que l'on approfondisse la question et que
l'on organise un colloque afin d'examiner plus en détail la proposition (de création d'un
forum) avec des partenaires clés". Ce colloque a réuni des représentants de la
Conférence des communions chrétiennes mondiales, des organisations
oecuméniques régionales et des conseils nationaux d'Eglises, des organisations
oecuméniques internationales et des Eglises membres du COE.
La Huitième Assemblée encourage le Comité central du COE à
poursuivre les consultations avec les responsables des divers organismes qui ont manifesté
leur intérêt pour le Forum. Ce faisant, la Huitième Assemblée
recommande la lecture attentive du rapport de Bossey d'août 1998, intitulé
"Propositions concernant le Forum d'Eglises et d'organisations oecuméniques
chrétiennes" (annexe II).
En affirmant la nécessité de poursuivre les travaux visant à favoriser un
réseau de relations plus efficace, plus solide et plus ouvert entre les Eglises et les
organisations oecuméniques, la Huitième Assemblée formule à
l'intention du Comité central les conseils suivants:
b) Il faut établir une distinction claire entre la nature et le but du COE et ceux du
Forum.
c) La participation des Eglises au Forum ne doit en aucun cas être considérée
comme étant comparable à la responsabilité et à l'engagement
oecuméniques attachés au statut de membre du COE.
d) Il y a beaucoup à apprendre des expériences positives faites par les divers types de
forums existant aujourd'hui dans certaines régions du monde, et il serait bon d'examiner
dans quelle mesure il serait aussi utile d'en réunir dans d'autres contextes régionaux
et nationaux.
e) On suppose qu'il sera nécessaire de mettre en place une petite structure chargée de
l'organisation et dotée de responsabilités limitées, qui aura pour tâche
de convoquer le Forum, de l'organiser, de le financer et d'en faire l'évaluation. La
responsabilité de la création et du maintien de cette structure sera assumée
à la fois par les Eglises et les organisations participantes.
f) Pour assurer une vaste participation, il convient de prévoir une procédure
d'invitation aussi large que possible, qui sera fondée sur les critères de participation
définis à l'annexe II, point 9, et restera ouverte à long terme.
g) La conception ecclésiale qu'ont d'elles-mêmes chaque Eglise membre et chaque
famille d'Eglises du COE, et les communions chrétiennes mondiales, tels que le Conseil
consultatif anglican, l'Alliance baptiste mondiale, la Fédération luthérienne
mondiale et l'Alliance réformée mondiale, doit être respectée à
mesure que la conception du Forum se précisera.
h) On encourage des consultations avec le Groupe mixte de travail du COE et de l'Eglise
catholique romaine ainsi qu'avec le groupe mixte de travail du COE et des pentecôtistes qui
a été proposé, afin d'aider à clarifier la possibilité d'une
participation de ces Eglises au Forum.
i) On examinera la question de savoir s'il faut envisager des forums régionaux ou nationaux
comme une solution de rechange au forum mondial ou comme un complément.
Le Comité a examiné les propositions d'amendements à la Constitution et au
Règlement du COE, à la lumière de l'ensemble du débat sur la conception
et la vision communes du Conseil et de ses implications, de l'exposé en séance
plénière du P. Georges Tsetsis et d'un certain nombre de communications
écrites.
1. Article III - "Fonctions et buts"
La Huitième Assemblée adopte l'amendement proposé.
2. Article V - "Organisation"
La Huitième Assemblée adopte l'amendement proposé.
2.2. La proposition d'amendement de l'article V.2.c)1) confie la responsabilité de
l'élection des membres du collège présidentiel au Comité central. Bien que
cette recommandation n'ait pas recueilli le consensus, le Comité reconnaît que cet
amendement a été présenté par le Comité central pour essayer
d'affirmer et de renforcer l'autorité morale et spirituelle du collège présidentiel,
en modifiant une procédure électorale qui s'est parfois révélée
politisée et délicate dans le passé. La modification proposée a aussi pour
but de permettre, après une Assemblée, des consultations plus larges et plus attentives
avec les Eglises membres et les organisations oecuméniques régionales, qui pourront
recenser des candidats reconnus et respectés de tous pour leurs qualités de guide
spirituel et leur engagement oecuménique. Pour permettre à la séance
plénière de délibérer de cet amendement, le Comité recommande
à la Huitième Assemblée d'adopter l'amendement proposé.
L'amendement proposé est rejeté.
2.3. La proposition d'amendement de l'article V.2.c)4) concernant le mode d'élection des
commissions et des comités directeurs, qui devient la prérogative du Comité
central, est rendue nécessaire à cause des nouvelles structures de travail du COE. Bien
que le Comité sache que les structures du COE doivent demeurer aussi flexibles que possible,
il regrette que les commissions et les groupes consultatifs dont la création est
déjà prévue ne soient pas définis, dans le Règlement au moins.
La Huitième Assemblée adopte l'amendement proposé.
2.4. La proposition d'amendement de l'article V.2.c)5) définit la responsabilité du
Comité du programme en ce qui concerne les programmes et activités du COE,
conformément à la nouvelle réalité structurelle du Conseil (cf. article VII
du Règlement).
La Huitième Assemblée adopte l'amendement proposé.
3. Article VI - "Autres organisations chrétiennes
oecuméniques"
La Huitième Assemblée adopte l'amendement proposé.
4. Amendements au Règlement proposés par le Comité central
La Huitième Assemblée confirme les amendements ci-après qui ont
été proposés par le Comité central, concernant
La Huitième Assemblée recommande au Comité central d'examiner
les possibilités pour les Eglises et les partenaires oecuméniques de participer aux
organes directeurs et consultatifs du COE, de manière que la participation ne soit pas
strictement limitée au nombre de sièges existant dans les comités, les
commissions et les comités directeurs actuels.
Dans son rapport intermédiaire (Document RC-I 1), le Comité d'examen des directives
I a recommandé d'ajourner la décision concernant l'admission de l'Eglise céleste
du Christ en qualité de membre à part entière afin d'examiner de plus près
sa candidature.
Ce Comité a constitué un sous-comité qui a rencontré les responsables de
l'Eglise céleste du Christ présents à la Huitième Assemblée; à
cette réunion assistait également un membre de la délégation du COE qui a
rendu visite à l'Eglise céleste du Christ du Nigéria en septembre 1998. Il
s'agissait essentiellement de tirer au clair la position de l'Eglise concernant la polygamie. Comme de
nombreuses autres Eglises d'institution africaine, l'Eglise céleste du Christ admet les convertis
polygames, mais on a pu lire dans le document PL 1.1 que les membres du clergé pouvaient
aussi demeurer polygames.
Le sous-comité a fait rapport au Comité d'examen des directives I en expliquant que,
dans le passé, l'Eglise admettait les membres du clergé polygames, mais qu'en 1986 elle
a décidé que tous les nouveaux membres du clergé devaient être
monogames; cette disposition est maintenant observée strictement pour tous les candidats au
ministère. Les quelques ecclésiastiques polygames de la période
précédant cette disposition sont autorisés à continuer à exercer leur
ministère. Le sous-comité a également appris à mieux connaître
différents autres aspects de la vie de l'Eglise céleste du Christ, ainsi que les motifs qui
l'incitent à solliciter son admission au COE. Il a acquis la conviction que l'appartenance de
cette Eglise au COE contribuerait à promouvoir les efforts qu'elle poursuit pour proclamer et
vivre concrètement le message de l'Evangile dans la culture africaine.
Le Comité d'examen des directives, satisfait du rapport du sous-comité, a
décidé de recommander
à la Huitième Assemblée d'admettre l'Eglise céleste du Christ du
Nigéria comme membre à part entière du Conseil oecuménique des
Eglises.
Le résultat du vote sur l'admission de cette Eglise comme membre a été
négatif. Toutefois ce vote a été mis en question et déclaré non
conforme aux dispositions de la Constitution. Les conseillers juridiques du COE ont admis le
bien-fondé de cette mise en question et reconnu la non-validité du vote. Le
secrétaire
général a invité l'Assemblée à renoncer à procéder
à un nouveau vote sur la question, lui suggérant de la renvoyer plutôt au
Comité central en vue de nouvelles consultations avec l'Eglise céleste du Christ.
La Huitième Assemblée décide de renvoyer la question au
Comité central.
2. Les participants ont noté les changements spectaculaires intervenus dans la situation
mondiale ainsi que l'importante évolution des relations entre les Eglises et entre les
organisations oecuméniques. Les efforts réalisés pour faire progresser
l'unité chrétienne prennent aujourd'hui de multiples formes, font intervenir de
nombreux acteurs et se polarisent autour de nombreux centres. Cependant, cette diversité
soulève des questions urgentes sur la manière de renforcer la cohésion du
mouvement face à la tendance à l'éclatement et à la concurrence que
manifestent parfois ses diverses composantes, d'autant plus qu'aujourd'hui les ressources sont
moindres. Il faut instaurer un réseau de relations plus efficace, plus solide et plus ouvert si l'on
veut que les partenaires s'engagent dans un dialogue sincère sur leurs divergences de vue pour
aboutir à plus de clairvoyance et à une obéissance plus fidèle.
3. La proposition ci-après concernant la création d'un Forum des Eglises et des
organisations oecuméniques chrétiennes a été ébauchée lors
de ce colloque. Nous la soumettons aux Eglises et aux structures oecuméniques dans l'espoir
qu'elles sauront y discerner la voie à suivre pour les années qui viennent.
Buts et objectifs
4. Le Forum qui est proposé est possible à cause de l'unité qui nous est
déjà donnée en Christ. C'est un impératif à cause de
notre foi commune en un Dieu de réconciliation dont l'Eglise se sait appelée à
devenir Son peuple réconcilié et porteur de réconciliation.
5. Le Forum a pour objectif de nous aider à tisser des relations plus significatives, avec des
milieux plus divers. On n'y parlera pas au nom des organismes participants mais ceux-ci y
trouveront, au-delà des limites structurelles existantes, un espace où élaborer une
pensée nouvelle, rêver des rêves nouveaux et entrevoir des visions nouvelles.
6. Se voulant réceptif aux charismes que l'Esprit dispense au peuple de Dieu, le Forum sera
ouvert, attentif et doté d'aussi peu de règles et de structures que possible. Pour y
participer, il faudra donc être prêt à accepter les autres partenaires comme
étant des partenaires de bonne foi dans un dialogue dont le but est d'affermir
l'obéissance de tous au Christ.
7. Les réunions occasionnelles du Forum offriront aux participants des possibilités de
célébration; ils pourront également examiner des questions intéressant tous
les chrétiens et améliorer la compréhension mutuelle. Elles ne sont pas
conçues comme des lieux où l'on prend des décisions, où l'on lance des
programmes ni où l'on produit des documents. Elles pourront toutefois déboucher sur
des formes de coopération nouvelles.
Participation
8. Il s'agira d'un Forum et non pas d'une organisation. Aussi la question à examiner est-elle
celle de la participation et non celle de l'adhésion.
9. La participation sera fondée sur la confession du Seigneur Jésus Christ comme Dieu
et Sauveur selon les Ecritures, et sur la réponse que nous nous efforçons d'apporter
ensemble à la commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.
Elle sera caractérisée par le désir de s'engager mutuellement dans la quête
de l'obéissance au Christ.
10. Les participants seront principalement des représentants d'organismes d'Eglises et
d'organisations oecuméniques ayant une certaine importance à l'échelle
internationale. Il y aura également des personnes représentant des milieux identifiables
engagés au service de notre vocation commune, auxquels ils rendront compte.
11. Les catholiques romains, les orthodoxes, les évangéliques, les pentecôtistes et
d'autres familles représentées auprès de la Conférence des communions
chrétiennes mondiales, ainsi que les organisations oecuméniques régionales, les
organisations oecuméniques internationales et le Conseil oecuménique des Eglises
figurent parmi les éventuels participants au Forum.
12. Pour participer, il faudra être prêt à écouter, à s'exprimer et
à répondre avec d'autres membres de la famille chrétienne à l'appel de
Dieu. Les participants devront se respecter les uns les autres et respecter la conception que les autres
participants ont d'eux-mêmes.
Dimension, procédure et contenu des réunions du Forum
13. Le concept de forum pourra se concrétiser de différentes manières, y compris
dans le cadre d'une réunion internationale. Une fois que l'idée même de forum se
sera implantée, celui-ci pourra prendre diverses formes et se réunir en divers lieux.
14. La première réunion devrait compter 150 à 250 participants, selon les
réponses que l'on recevra aux invitations qui auront été lancées. Le
programme sera conçu de sorte à favoriser la plus large participation possible. Avant la
réunion, on demandera aux organismes participants quels sujets ils souhaitent voir
aborder.
15. On accordera le même temps aux séances plénières qu'aux
séances en petits groupes, tout en réservant un espace à la
célébration et à la discussion spontanée. Le culte fera partie
intégrante du Forum. La réunion devrait refléter les forces historiques qui
réunissent les participants et leur donner le temps de discuter les sujets en profondeur.
16. Ces réunions seront caractérisées par leur nature différente en ce sens
qu'elles favoriseront le dialogue et l'échange de vue ouverts, laissant au second plan la
documentation et les recommandations. On ne votera pas.
17. Il y aura un groupe d'"auditeu
II. Rapport du secrétaire général
III. La Déclaration d'orientation générale "Vers une conception et une vision communes du Conseil
oecuménique des
Eglises"
IV. Demandes d'admission
B. La Huitième Assemblée décide en outre d'admettre les conseils
nationaux d'Eglises suivants en qualité de conseils associés au Conseil
oecuménique des Eglises :
(Gereja Kristen Protestant Angkola - GKPA)
(Gereja Kristen Sumba - GKS)
(Council of African Instituted Churches)
(Reformed Church of Christ in Nigeria)
(United Church of Christ in Zimbabwe)
C. La Huitième Assemblée (conformément à l'article XIV du
Règlement du COE) reconnaît les organisations suivantes en tant qu'organisations
oecuméniques internationales ayant des relations de travail avec le Conseil oecuménique
des Eglises :
(Samoa Council of Churches)
(Consejo de Iglesias Evangélicas de Guinea Ecuatorial)
D. L'Eglise céleste du Christ du Nigéria: (voir annexe I).
V. Relations avec les Eglises orthodoxes
VI. Relations avec les organisations oecuméniques régionales (OOR)
VII. Conseils nationaux d'Eglises (CNE)
VIII. Relations avec les communions chrétiennes mondiales (CCM)
IX. Relations avec l'Eglise catholique romaine: le Septième Rapport du
GMT
X. Relations avec les évangéliques
XI. Relations avec les Eglises pentecôtistes
a) consolider les relations existantes et élargir l'éventail des milieux du COE et des
milieux pentecôtistes participant à ces contacts;
En formulant cette recommandation, la Huitième Assemblée
reconnaît l'importance de la contribution des Eglises pentecôtistes actuellement
membres du Conseil oecuménique des Eglises.
XII. Propositions concernant le Forum d'Eglises et d'organisations oecuméniques
chrétiennes
a) Le COE, dans le cadre du travail de préparation à la création du Forum,
doit examiner attentivement la nature et la portée de son rôle auprès des autres
partenaires.
XIII. Amendements à la Constitution et au Règlement du COE
L'amendement proposé à l'article III intègre un certain nombre de convictions
qui se sont dégagées de l'étude CVC. Il affirme que le COE est constitué
par les Eglises pour servir le mouvement oecuménique; il rappelle l'héritage
oecuménique, en précisant que le COE est l'héritier et le successeur des
mouvements mondiaux; il ramène au coeur de notre vocation commune le souci de
l'unité visible en une seule foi et une seule communauté eucharistique, en soulignant
l'importance qu'il y a pour les Eglises de s'inviter les unes les autres à remplir cet objectif; il
décrit les possibilités offertes aux Eglises de la communauté dans leur
quête d'une koinonia de foi et de vie, de témoignage et de service; et il souligne le
rôle que joue le COE dans l'effort accompli pour renforcer le seul mouvement
oecuménique en entretenant les relations avec les partenaires oecuméniques aux niveaux
local, national et régional.
2.1. La proposition d'amendement de l'article V.1.c) 3) concernant les fonctions de
l'Assemblée dans la détermination des orientations du COE consiste en l'insertion d'un
seul terme ("générales").
La proposition d'amendement de l'article VI.1 concernant les fonctions de l'Assemblée dans
la détermination des orientations du COE consiste en l'insertion d'un seul terme
("internationales").
Ces amendements visent à traduire dans les faits les dispositions déjà prises par le
Comité central pour faire en sorte que les grandes orientations préconisées par le
document CVC soient reflétées dans les structures du COE. Ils ont aussi pour but de
rendre le Règlement compatible avec la Constitution (si les amendements proposés sont
adoptés).
L'EGLISE CELESTE DU CHRIST (NIGERIA)
[CELESTIAL CHURCH OF CHRIST (NIGERIA)]
PROPOSITIONS CONCERNANT LE FORUM D'EGLISES ET
D'ORGANISATIONS OECUMENIQUES CHRETIENNES